Des sources proches du comité judiciaire libanais, chargé du suivi du dossier des disparus et des détenus dans les prisons syriennes, ont révélé hier que des efforts sont actuellement entrepris auprès des autorités syriennes par le comité, avec la coopération du ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, pour l'extradition de près de 180 détenus libanais dans les prisons syriennes dont les noms ont déjà figuré sur des listes qui ont été remises par la partie syrienne aux responsables libanais.
La partie libanaise œuvre ainsi à ramener ces détenus au Liban sur base de l'accord d'extradition de 1951 signé par les deux pays. Ce texte prévoit la possibilité de renvoyer les détenus dans leur pays où ils devront compléter leur peine. Cependant, l'information publiée par l'agence al-Markaziya ne précise pas s'il s'agit de prisonniers politiques ou de prisonniers de droit commun dans ce cas précis.
Interrogé à ce propos, le président de Solide, Ghazi Aad, a exprimé ses doutes sur cette information, précisant qu'« il s'agit probablement de prisonniers qui ont déjà été relâchés et renvoyés au Liban. Selon lui, les autorités syriennes essayent tout simplement de conférer, a posteriori, une couverture officielle à leur libération ».
Pour sa part, le président de l'Association des détenus politiques libanais en Syrie, Ali Abou Dehn, a indiqué que l'information « pourrait être vraie », affirmant toutefois qu'il s'agit certainement de « prisonniers de droit commun et non de prisonniers politiques ». M. Abou Dehn a tenu à signaler, à l'attention des responsables syriens et libanais, « l'importance de ne pas occulter le cas des prisonniers politiques » qui, selon lui, se trouvaient toujours en Syrie lorsqu'il avait été relâché en 2000.
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