The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 2, 2010

L'Orient Le Jour - Les pôles du 14 Mars applaudissent aux propos de Bellemare - 2 septembre

Comme on pouvait s'y attendre, les déclarations faites par le procureur du Tribunal spécial pour le Liban, Daniel Bellemare, au site nowlebanon ont suscité des réactions dans les deux camps du 8 et du 14 Mars.
Le membre du Bloc du futur Mohammad Hajjar a indiqué que les informations qu'ont fait circuler des responsables du Hezbollah sur l'acte d'accusation « se sont fondées sur des informations de presse en l'absence de toute déclaration ou position exprimée par les responsables du tribunal international, notamment sur la date de parution de l'acte d'accusation ». Dans un entretien télévisé, le député a tenu à rappeler les positions et discours émanant du Bloc du futur concernant le fait que « personne ne connaît la vérité (sur l'assassinat de Rafic Hariri) et que cette question concerne exclusivement le tribunal et le procureur ».

« Les propos du procureur sont venus confirmer ce que nous avions déjà dit, a déclaré M. Hajjar. Par conséquent, il est nécessaire de retirer ce dossier du débat public. À défaut, il risque de provoquer une explosion et de susciter une tension interne qui ne sert que l'ennemi israélien », a ajouté le député en appelant les différents protagonistes à laisser cette affaire aux mains du tribunal. « Notre camp a confiance dans le tribunal et dans les données que comprendra l'acte d'accusation. Attendons donc voir lorsqu'il paraîtra », a-t-il dit.
De son côté, l'ancien député Moustapha Allouche, membre du bureau politique du Courant du futur, a indiqué, en allusion aux propos de M. Bellemare, que le fait de ne pas annoncer la date de la parution de l'acte d'accusation « est susceptible de réduire la tension engendrée par son évocation dans les médias ». Et de préciser que l'acte d'accusation « sera publié tôt ou tard ».
Concernant l'affaire de ceux que le Hezbollah qualifie de « faux témoins », M. Allouche a affirmé qu' « il n'est pas possible de définir qui sont les faux témoins avant la parution de l'acte d'accusation et le début du procès ». « Jusqu'à présent, a-t-il déclaré à cet égard, nous avons simplement des témoignages qui ont été faits devant la commission d'enquête du TSL, mais il n'y a pas encore eu de témoignages durant le procès. Par conséquent, ni le tribunal ni n'importe quelle autre personne ne peuvent dire qui sont les faux témoins. »
« Les propos de M. Bellemare ont eu raison de toutes les rumeurs qui ont circulé autour du tribunal international et des analyses faites à ce sujet », a déclaré de son côté l'ancien député Ahmad Fatfat. Ce dernier a d'ailleurs minimisé l'impact du report au-delà du mois de septembre de l'acte d'accusation et de ses effets sur la rue libanaise.
Commentant les déclarations du député du Hezbollah Nawwaf Moussaoui qui avait affirmé qu'en réclamant le désarmement de la Résistance, certaines parties cherchent à paralyser l'action du parti chiite à la veille de la parution de l'acte d'accusation, M. Fatfat a estimé que « ces propos sont dangereux ».
De son côté, le député du PSNS Marwan Farès est revenu à la charge, accusant le TSL d'être politisé « aujourd'hui plus que jamais ». Et de se demander : « Si les faux témoins ne relèvent pas de sa compétence ni de celle de la justice libanaise, comment donc faire pour découvrir la vérité ? » « On ne pourra pas connaître la vérité si l'affaire des faux témoins n'est pas dévoilée », a-t-il assuré. « Comment M. Bellemare peut-il être à la fois enquêteur international et procureur ? » s'est interrogé M. Farès qui a lancé un appel au gouvernement l'invitant à retirer les juges libanais du TSL et à charger la justice libanaise d'enquêter pour dévoiler la vérité. Exhortant par ailleurs le TSL à prendre en considération les données avancées par le secrétaire général du Hezbollah, il a affirmé qu'il revient au procureur « d'aller trouver le reste des données ».
Par ailleurs, la présidente de l'ordre des avocats de Beyrouth, Amale Haddad, a reçu hier le chef du bureau de la défense au TSL, François Roux, avec lequel elle a évoqué le travail du bureau de la défense et les procédures suivies pour admettre les avocats au TSL. M. Roux a indiqué pour sa part que « les critères adoptés (par le TSL) sont ceux de la compétence et la connaissance du droit pénal en général et du droit pénal international en particulier ». Et de relever que l'adoption de critères rigoureux et précis dans le choix des avocats « vise à assurer un très haut niveau au plan de la défense des accusés ».

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