The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 24, 2010

L'Orient le jour - Fayez Karam hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de France pour des tests de routine - September 24, 2010

Suite à une recommandation d'un comité de médecins qui examinent les prisonniers d'une manière périodique, le général à la retraite Fayez Karam, détenu à Roumieh depuis le 3 août dernier pour espionnage au profit d'Israël, a été admis hier à l'Hôtel-Dieu pour des examens routiniers. La date de ce bilan, qui devrait durer 24 heures, a été fixée il y a une semaine, au lendemain de la visite médicale routinière, selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure (FSI).
« Selon les examens préliminaires, la situation du général Karam est stable et n'est pas inquiétante, a poursuivi le communiqué. Il restera à l'hôpital le temps que les examens et les traitements exigés par des spécialistes soient effectués. »

Par ailleurs, le Centre libanais pour les droits de l'homme (CLDH) a appelé hier à la libération du général Karam. Dans un communiqué, le CDLH a dénoncé « les violations multiples des droits du détenu, tels que garantis par la loi libanaise et les engagements internationaux du Liban, et qui sont d'une gravité telle que sa détention est arbitraire ». « La procédure engagée contre l'officier doit donc être immédiatement annulée et ce dernier libéré », a ajouté le texte, soulignant que des représentants du CLDH ont essayé au cours de cette semaine de rendre visite au général Karam à la prison de Roumieh, où il est détenu dans le bâtiment appelé « Maaloumète » qui relève des services de renseignements des FSI. Ces représentants n'ont toutefois pas pu accéder au lieu de détention « spécial » du général Karam et auquel « les ONG ne peuvent accéder, contrairement aux autres secteurs de la prison centrale », indique le communiqué.
Le CDLH explique que sa tentative de visite émane « d'inquiétudes concernant la situation physique, psychologique et légale du détenu », qui se trouve depuis son arrestation « sous la garde des mêmes forces de sécurité ayant procédé à son arrestation et à son interrogatoire, ce qui altère son droit à se défendre, surtout qu'il est soumis à des pressions, voire à des tortures », indique le communiqué.
Selon le CLDH, le général Karam n'a pas eu à ce jour « le droit de s'entretenir en tête a tête avec ses avocats », ce qui est « contradictoire avec l'article 14 du pacte international relatif aux droits civiques et politiques ratifié par le Liban, ainsi qu'au règlement intérieur des prisons libanaises qui stipule que les visites des avocats peuvent se dérouler "sans la présence d'un gardien si le prévenu ou l'avocat en formule la demande" ».
Le CLDH dénonce en outre des « violations de la procédure », soulignant dans ce cadre que « le général Karam aurait été détenu au secret et interrogé sans l'assistance de son avocat durant huit jours, avant d'être présenté à un juge d'instruction, en présence de son avocat mais sans avoir pu s'entretenir préalablement avec ce dernier ». De plus, « le général Karam aurait été victime de diffamation de la part de certains médias, qui auraient prétendu rendre publics ses "aveux", avant même que la justice n'ait été saisie du dossier, ce qui pourrait constituer une grave atteinte au secret de l'instruction et à la présomption d'innocence dont le détenu est supposé bénéficier », ajoute le communiqué.
Estimant que le général Karam est soumis « à une détention arbitraire » et encourt « des risques concernant son intégrité physique et psychologique », le CLDH a appelé les autorités judiciaires libanaises à « ordonner une enquête immédiate pour déterminer les responsables des violations gravissimes des droits humains dont aurait été victime le général Karam, de libérer immédiatement ce dernier et d'annuler toute déposition que le prévenu aurait faite au cours de sa détention arbitraire ».
Le CLDH a également appelé le ministère de l'Intérieur à prendre les mesures nécessaires pour que « le bâtiment dit "Maaloumète" soit placé sous la direction des prisons des FSI et soumis à leur règlement » et les différents ordres d'avocats à « prendre des mesures immédiates pour mettre un terme aux restrictions imposées de facto aux avocats dans leur exercice, et en particulier à l'absence de confidentialité des entretiens ».
S'adressant à l'ordre des journalistes, le CLDH a demandé une application « de la loi libanaise et du code de déontologie professionnel de façon à ce que les journalistes ne violent plus le secret de l'instruction et la présomption d'innocence des personnes arrêtées ».
Tenant « les autorités libanaises pour responsables de l'intégrité physique et psychologique du général Karam », le CLDH a affirmé qu'il « se réserve le droit de prendre toutes les mesures nécessaires au niveau international pour la préservation des droits du détenu ».

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