The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 25, 2010

L'Orient le jour - La réserve naturelle des îles aux palmiers est encore protégée, affirme le comité en charge du site - September 25, 2010

Le chef du comité de la réserve des îles aux palmiers, Ghassan Ramadan Jaradi, nous a fait parvenir la mise au point suivante au sujet du reportage paru en page 5 de notre édition du 18/9/2010 :
1. Contrairement à ce qui est indiqué par l'article, la loi de la réserve des îles aux palmiers n'empêche pas les gens de manger sur les îles. De plus, il n'y a pas des pancartes « d'interdiction de manger » sur la réserve.

2. L'article dit : « Pour rappel, toute personne consommant de la nourriture sur l'île encourt une amende d'environ 250 000 LL. » Cela n'est pas vrai du tout.
3. Le transport marin des touristes n'est pas gratuit. Ni le gouvernement ni les propriétaires des bateaux sont assez riches pour transporter les gens gratuitement aux îles. Il y a à peu près 25 bateaux autorisés par les autorités de Tripoli pour transporter les touristes à la réserve contre une somme forfaitaire, mais acceptée par les propriétaires des bateaux et les visiteurs. La réserve n'est autorisée à utiliser son propre bateau (qui est d'ailleurs en panne depuis un an et demi) que pour les membres du comité gérant la réserve et ceux du ministère de l'Environnement. Le comité ne permet pas au gardien de la réserve de conduire son propre bateau pour transporter les visiteurs lorsqu'il est en service. Le gardien respecte la décision du comité bien qu'il n'ait pas touché son salaire depuis 13 mois (problème de financement de la réserve).
4. Les tortues marines pondent leurs œufs sur la plage des îles entre fin mai et durant juin et non pas en avril et mai. La plage utilisée par les tortues diffère de celle utilisée par les visiteurs. Cette dernière est généralement séparée de la mer par des rochers peu élevés, mais qui ne peuvent être surmontés par les tortues. Les nids sont protégés par des cages spéciales contre les prédateurs et les curieux.
5. Le conteneur de bouteilles de verre n'a rien à faire avec les bouteilles laissées par les visiteurs non sensibilisés. Il contient les bouteilles ramassées sur les îles en 1997. Elles proviennent de plusieurs pays est-méditerranéens et sont emportées par les courants marins. Elles sont utilisées pour la sensibilisation et l'éducation des étudiants. La description de ce conteneur d'éducation comme « signe de laisser-aller permanent » et comme « débordant de bouteilles » a laissé chez les lecteurs l'impression fausse que sur les îles il y a une pollution de déchets solides inquiétante, causée par l'ignorance des gestionnaires de la réserve.
Cela dit, il faut avouer qu'on trouve sur les îles, comme ailleurs, des visiteurs ayant des comportements non tolérables. Ils dérangent les autres et jettent leurs ordures sur la plage et s'ils sont forcés de prendre leurs déchets avec eux à al-Mina, ils n'hésitent pas à les jeter en mer à une distance proche de la réserve. C'est une question de manque de sensibilisation de ces gens et non pas la faute des gardiens. Actuellement, nous travaillons au sein du comité (7 membres de scientifiques et spécialistes d'environnement) gérant la réserve sur la sensibilisation des visiteurs et la participation de la communauté locale dans la gestion de la réserve. De plus, nous sommes en train de développer un plan nous permettant de renforcer les pouvoirs des gardiens en leur donnant la possibilité d'infliger des amendes aux contrevenants identifiés dans la réserve.
Cependant, les algues emportées sur la plage par les vagues sont pour certains considérées comme des déchets qu'il faut éliminer. Pour le comité, ce sont des fertilisants et des fixateurs du sol sableux. Donc il vaut mieux les laisser sans intervention sur la plage.
De toute façon, il faut souligner que le comité de la réserve ainsi que ses gardiens souffrent du manque chronique de financement. Les gardiens n'ont pas touché leurs salaires depuis plus d'une année, tandis que le comité n'a plus les moyens, depuis un an, d'acheter ne serait-ce que l'essence afin d'aller aux îles. Heureusement, le comité gère à présent la réserve au détriment de certains projets financés par-ci par-là. C'est grâce à un petit projet financé par GTZ/EFL qu'il a été possible d'assurer l'entretien de l'infrastructure touristique sur les îles et qu'on a pu présenter aux bateaux de loisirs des gilets de sauvetage afin de les initier aux mesures de sécurité dans le transport marin ; et c'est aussi avec un projet financé par l'ambassade des États-Unis qu'on a pu assurer la réhabilitation des sites culturels et historiques. Quant au patrimoine naturel, il est protégé par l'application d'une stratégie développée par le président du comité, qui est en même temps consultant international pour les réserves des biosphères à l'Unesco-Paris.

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