The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 5, 2011

iloubnan - Le CLDH appelle les ministres concernés à résoudre immédiatement la situation dans les prisons - April 5, 2011

"Nous voulons des actes!" s'exclament les responsables du Centre libanais des droits humains dans un communiqué diffusé mardi, faisant référence à la situation dans les prisons libanaises, et notamment celle qui prévaut au sein de l'établissement pénitentiaire de Roumieh, où l'on assiste à des mutineries depuis quelques jours en protestation contre les conditions de détention.

"Aujourd’hui, nous demandons solennellement aux Ministres de la Justice et de l’Intérieur de bien vouloir choisir dans leur Ministère une pièce d’environ 8 mètres carrés disposant uniquement d’une petite fenêtre et d’un robinet, d’y faire déposer des matelas de façon à recouvrir le sol, et de s’y enfermer avec 5 inconnus pour 24 heures, sans en sortir, pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers du Liban," poursuit le communiqué.

"Le CLDH rappelle une fois de plus combien la façon dont sont traitées les personnes en prison au Liban est inacceptable."

"Sur la question des prisons, les acteurs étatiques se renvoient la balle et s’expriment comme si eux-mêmes représentaient la société civile et n’avaient aucune prise sur la catastrophe humaine chronique qui s’exprime aujourd’hui, sous nos yeux, par les révoltes à la prison centrale de Roumieh.
Occupés à ordonner des études, à participer à des consultations sans fin, à rédiger des recommandations sur les prisons qui ne changent rien à la situation, les responsables en ont oublié que les prisons libanaises ressemblent de plus en plus à des mouroirs où s’entassent des personnes qui, quoi qu’elles aient pu commettre, deviennent des victimes," poursuit le communiqué, affirmant que "tout le monde connait les réformes à engager." Le CLDH préconise de "vider les prisons, au plus vite, pour mettre un terme aux souffrances inacceptables de personnes dont 70% sont présumées innocentes, voire ont fini de purger leur peine."

"Nous demandons expressément au Conseil des ministres d’accorder aux ministres de la Justice et de l’Intérieur tout son appui pour des décisions et réformes radicales et immédiates qui permettront de faire libérer des milliers de victimes," conclut le communiqué.

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