Le Premier ministre sortant Saad Hariri a reçu hier au siège du Courant du futur une délégation du mouvement Voies de la paix actif à Minié (Tripoli), sous la conduite de son chef, cheikh Raslan Malass. Ce dernier a exprimé son appui au Premier ministre sortant et exposé les besoins de la région qu'il représente, en particulier sur le plan éducatif.
S'adressant à la foule de ses partisans tripolitains, M. Hariri a rendu hommage à la loyauté dont ils ont fait preuve, après l'assassinat, en 2005, de son père. « Vous avez été les premiers à vous tenir à mes côtés, et à vous joindre à l'intifada, les premiers à mettre en garde contre la discorde, en particulier lors des incidents terroristes de Nahr el-Bared », a-t-il dit.
M. Hariri a également mis en garde ses partisans contre « un projet régional dont les contours se précisent de jour en jour. L'attaque contre le TSL n'est qu'une façade utilisée pour dissimuler un projet plus vaste, qui consiste à mettre la main sur le Liban », a-t-il dit.
« J'ai tout fait pour régler la crise interne, a insisté M. Hariri devant ses supporters. J'ai supporté l'insupportable. Mais l'autre camp a refusé. De fait, ce qu'il veut, c'est mettre la main sur l'appareil d'État et l'affaiblir ; un État qui est le seul rempart contre les ingérences étrangères. Je crois fermement que le véritable problème, ce sont les armes du Hezbollah, qui permettent à ce parti d'exercer son hégémonie, de confisquer notre décision nationale et de conquérir l'appareil d'État sous prétexte de résister à Israël. »
« Certes, a conclu M. Hariri, la résistance à l'occupation est un devoir national, mais nous n'accepterons jamais l'exploitation de la résistance pour pointer les armes vers l'intérieur libanais (...) Nous ne voulons affronter personne. Nous obtiendrons gain de cause par notre patience, notre endurance et notre foi. »
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