En réponse au ministre de la Défense Fayez Ghosn, qui a fait état d’une infiltration au Liban de membres présumés d’el-Qaëda à travers le village de Ersal (à la frontière est du Liban), le comité de coordination du courant du Futur de la région Ersal-Hermel a affirmé que « Ersal reste le premier village de résistance nationale (...) et de défense des institutions ». Le communiqué a souligné le fait que de « nombreux fils de Ersal appartiennent à l’institution militaire ». De plus, les habitants ont eux-mêmes dénoncé les déclarations du ministre Ghosn, insistant sur le fait que « Ersal n’abrite ni des terroristes ni des salafistes, mais des citoyens ayant fui les événements en Syrie ». Et d’ajouter : « Les salafistes sont détestés chez nous. »
Pour sa part, le président du conseil municipal de Ersal, Ali Mohammad Hojeiry, a affirmé que « les habitants du village sont pacifistes et ne détiennent pas d’armes, et si ce que prétend le ministre de la Défense est vrai, qu’il vienne (sur le terrain) et assume la responsabilité de ses propos ». De même, les moukhtars ainsi que l’ensemble du conseil municipal de Ersal ont insisté sur leur refus des déclarations du ministre de la Défense, notamment au sujet d’informations qu’il affirme détenir concernant des opérations de transfert d’armes illégales à travers le village. Pareilles informations devraient constituer « un motif pour déployer l’armée aux frontières libano-syriennes, dans la région de Ersal, afin d’empêcher les violations syriennes réitérées de la souveraineté nationale et contrer ainsi à la fois le trafic d’armes et les fausses allégations ». Les notables de cette localité à majorité sunnite, frontalière de Homs, ont appelé enfin le Premier ministre Nagib Mikati à prendre en charge toute cette affaire, dont l’objectif est d’ « établir un siège sécuritaire et médiatique » de Ersal.
C’est dans ce sens d’ailleurs que le député du bloc du Futur Jamal Jarrah a estimé que « quelque chose semble se préparer pour Ersal, dans le but de sanctionner le village pour avoir abrité des Syriens fuyant la répression ». Il a en outre mis en garde contre une « tentative de placer l’armée au cœur de ces histoires ». Et d’ajouter : « Attendons voir si le ministre de la Défense exposera, dans la même logique, en Conseil des ministres les violations répétées des frontières ainsi que l’assassinat de Fliti (Khaled Fliti, tué par les tirs d’une patrouille syrienne mercredi dans les alentours de Ersal), sauf si toute attaque menée par un frère est dans ce cas permise. » De son côté, le membre du bureau politique du courant du Futur, l’ancien député Moustapha Allouche, a estimé que les autorités officielles « jouent les faux témoins dans le meurtre en cours des Syriens », soulignant que « l’exploitation des thèmes du terrorisme et d’el-Qaëda est le propre des régimes dictatoriaux de la région, surtout le régime syrien ».
Geagea pour une intervention de l’armée
Pour le chef des Forces libanaises Samir Geagea, toute cette affaire « relève des compétences et de la responsabilité de l’armée et de l’État, et si des terroristes se sont infiltrés à l’intérieur, pourquoi n’ont-ils pas été arrêtés ? Sinon, pourquoi attiser la crainte des gens et émettre des thèses non réalistes ? » M. Geagea a appelé dans ce cadre à « envoyer l’armée vers les régions frontalières où plane le doute sur de possibles infiltrations d’unités terroristes (...) ». Il a enfin mis en garde contre l’exploitation de pareilles allégations « sans fondement à la seule fin d’imposer des restrictions aux réfugiés syriens venus au Liban pour des raisons humanitaires (...), surtout que le Liban ne peut se permettre de déroger aux décisions internationales ».
Les autorités enquêtent
En attendant que se clarifie la situation aux frontières, un responsable gouvernemental a affirmé hier à l’AFP que les autorités libanaises enquêtent sur les informations selon lesquelles des activistes d’el-Qaëda se seraient infiltrés en Syrie à travers Ersal. « Lors d’une réunion avec le Premier ministre il y a quelques semaines, les services de sécurité ont remis des informations sur l’infiltration vers ce village d’éléments syriens d’el-Qaëda prétendant être des membres de l’opposition syrienne », a indiqué ce responsable sous le couvert de l’anonymat.
Pour sa part, le président du conseil municipal de Ersal, Ali Mohammad Hojeiry, a affirmé que « les habitants du village sont pacifistes et ne détiennent pas d’armes, et si ce que prétend le ministre de la Défense est vrai, qu’il vienne (sur le terrain) et assume la responsabilité de ses propos ». De même, les moukhtars ainsi que l’ensemble du conseil municipal de Ersal ont insisté sur leur refus des déclarations du ministre de la Défense, notamment au sujet d’informations qu’il affirme détenir concernant des opérations de transfert d’armes illégales à travers le village. Pareilles informations devraient constituer « un motif pour déployer l’armée aux frontières libano-syriennes, dans la région de Ersal, afin d’empêcher les violations syriennes réitérées de la souveraineté nationale et contrer ainsi à la fois le trafic d’armes et les fausses allégations ». Les notables de cette localité à majorité sunnite, frontalière de Homs, ont appelé enfin le Premier ministre Nagib Mikati à prendre en charge toute cette affaire, dont l’objectif est d’ « établir un siège sécuritaire et médiatique » de Ersal.
C’est dans ce sens d’ailleurs que le député du bloc du Futur Jamal Jarrah a estimé que « quelque chose semble se préparer pour Ersal, dans le but de sanctionner le village pour avoir abrité des Syriens fuyant la répression ». Il a en outre mis en garde contre une « tentative de placer l’armée au cœur de ces histoires ». Et d’ajouter : « Attendons voir si le ministre de la Défense exposera, dans la même logique, en Conseil des ministres les violations répétées des frontières ainsi que l’assassinat de Fliti (Khaled Fliti, tué par les tirs d’une patrouille syrienne mercredi dans les alentours de Ersal), sauf si toute attaque menée par un frère est dans ce cas permise. » De son côté, le membre du bureau politique du courant du Futur, l’ancien député Moustapha Allouche, a estimé que les autorités officielles « jouent les faux témoins dans le meurtre en cours des Syriens », soulignant que « l’exploitation des thèmes du terrorisme et d’el-Qaëda est le propre des régimes dictatoriaux de la région, surtout le régime syrien ».
Geagea pour une intervention de l’armée
Pour le chef des Forces libanaises Samir Geagea, toute cette affaire « relève des compétences et de la responsabilité de l’armée et de l’État, et si des terroristes se sont infiltrés à l’intérieur, pourquoi n’ont-ils pas été arrêtés ? Sinon, pourquoi attiser la crainte des gens et émettre des thèses non réalistes ? » M. Geagea a appelé dans ce cadre à « envoyer l’armée vers les régions frontalières où plane le doute sur de possibles infiltrations d’unités terroristes (...) ». Il a enfin mis en garde contre l’exploitation de pareilles allégations « sans fondement à la seule fin d’imposer des restrictions aux réfugiés syriens venus au Liban pour des raisons humanitaires (...), surtout que le Liban ne peut se permettre de déroger aux décisions internationales ».
Les autorités enquêtent
En attendant que se clarifie la situation aux frontières, un responsable gouvernemental a affirmé hier à l’AFP que les autorités libanaises enquêtent sur les informations selon lesquelles des activistes d’el-Qaëda se seraient infiltrés en Syrie à travers Ersal. « Lors d’une réunion avec le Premier ministre il y a quelques semaines, les services de sécurité ont remis des informations sur l’infiltration vers ce village d’éléments syriens d’el-Qaëda prétendant être des membres de l’opposition syrienne », a indiqué ce responsable sous le couvert de l’anonymat.
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