La commission des cinq, issue des assises chrétiennes de Bkerké, tiendra une série de réunions pour examiner la proposition de loi électorale avancée par le Rassemblement grec-orthodoxe.
Sa première réunion est prévue aujourd’hui, en présence de l’ancien ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, délégué du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.
Entre-temps, dans les milieux politiques, la proposition de loi du Rassemblement grec-orthodoxe suscite des réactions mitigées, pour la plupart hostiles.
Les réserves qu’elle suscite ont été peut-être le mieux explicitées par le ministre des Finances, Mohammad Safadi. Dans une déclaration à la presse, M. Safadi a d’emblée exprimé son « étonnement parce que le monde politique chrétien tend à isoler les chrétiens de leurs partenaires dans le pays sous prétexte de la peur ». Selon lui, « les appréhensions légitimes des chrétiens ne peuvent pas être dissipées par une loi électorale qui consacre le confessionnalisme ». « Un texte pareil va favoriser l’accession au Parlement des extrémistes au sein de chaque communauté. Cela va en définitive accentuer les inquiétudes des chrétiens et d’autres fidèles qui souhaitent un État civil garant des droits des citoyens, indépendamment de leur appartenance communautaire », a-t-il dit.
Pour M. Safadi, la proposition de loi du Rassemblement grec-orthodoxe « ne peut pas être justifiée ou acceptée, parce qu’elle porte un coup à la raison d’être du Liban, en tant qu’État fondé sur la diversité ». « Il faut réfléchir à un texte qui permettra aux Libanais d’élire leurs députés sur une base politique, en fonction des partis présents. C’est ce qui peut paver la voie à l’abolition du confessionnalisme à tous les niveaux », a-t-il dit, avant de plaider pour la proportionnelle au niveau de circonscriptions grandes ou moyennes. « Préserver les spécificités se fait à travers l’adoption de la loi sur la décentralisation administrative », a estimé le ministre.
Ce même point de vue a été aussi exprimé par le Rassemblement des ulémas musulmans qui a mis en garde contre « l’arrivée au Parlement des extrémistes de chaque communauté » si le texte de loi contesté est pris en considération.
Le courant du Futur n’est pas non plus favorable à ce texte, même s’il n’a pas encore pris position, a indiqué le député Samir Jisr à la Voix du Liban. « Nous sommes en faveur des constantes établies par Taëf. Il vaut mieux ne pas en dévier », a-t-il dit, estimant que le texte présenté par le Rassemblement grec-orthodoxe favorise « une fédération communautaire susceptible de hisser au Parlement les figures les plus extrémistes de chaque communauté ».
M. Jisr a rappelé que le courant du Futur a formé une commission qui a commencé depuis un mois à prendre contact avec tous ses alliés pour dégager une conception commune de la loi électorale.
Selon son collègue, Khaled Zahraman, le courant du Futur ne doit pas tarder à prendre position. Dans une déclaration à l’agence al-Markaziya, il s’est dit hostile au texte proposé par le Rassemblement grec-orthodoxe « parce qu’il doit ramener le Liban des centaines d’années en arrière et consacrer les divisions communautaires ».
À la Voix du Liban, le ministre du Tourisme, Fady Abboud, s’est résolument prononcé en faveur de la proportionnelle, partant du principe que « ce système est le meilleur pour un pays multiconfessionnel comme le Liban ».
Plusieurs autres voix chrétiennes ont souligné que le texte de loi contesté constitue seulement une voie d’entrée à un débat autour d’une loi électorale représentative, « permettant, selon les Kataëb, de réaliser la parité dans sa conception politique et non pas quantitative ».
« Le texte n’a pas été approuvé aux assises de Bkerké, mais il a été considéré comme le prélude à un débat autour d’une loi électorale assurant une représentation correcte et réelle des composantes de la société libanaise », a assuré le député Farid el-Khazen.
Sa première réunion est prévue aujourd’hui, en présence de l’ancien ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, délégué du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.
Entre-temps, dans les milieux politiques, la proposition de loi du Rassemblement grec-orthodoxe suscite des réactions mitigées, pour la plupart hostiles.
Les réserves qu’elle suscite ont été peut-être le mieux explicitées par le ministre des Finances, Mohammad Safadi. Dans une déclaration à la presse, M. Safadi a d’emblée exprimé son « étonnement parce que le monde politique chrétien tend à isoler les chrétiens de leurs partenaires dans le pays sous prétexte de la peur ». Selon lui, « les appréhensions légitimes des chrétiens ne peuvent pas être dissipées par une loi électorale qui consacre le confessionnalisme ». « Un texte pareil va favoriser l’accession au Parlement des extrémistes au sein de chaque communauté. Cela va en définitive accentuer les inquiétudes des chrétiens et d’autres fidèles qui souhaitent un État civil garant des droits des citoyens, indépendamment de leur appartenance communautaire », a-t-il dit.
Pour M. Safadi, la proposition de loi du Rassemblement grec-orthodoxe « ne peut pas être justifiée ou acceptée, parce qu’elle porte un coup à la raison d’être du Liban, en tant qu’État fondé sur la diversité ». « Il faut réfléchir à un texte qui permettra aux Libanais d’élire leurs députés sur une base politique, en fonction des partis présents. C’est ce qui peut paver la voie à l’abolition du confessionnalisme à tous les niveaux », a-t-il dit, avant de plaider pour la proportionnelle au niveau de circonscriptions grandes ou moyennes. « Préserver les spécificités se fait à travers l’adoption de la loi sur la décentralisation administrative », a estimé le ministre.
Ce même point de vue a été aussi exprimé par le Rassemblement des ulémas musulmans qui a mis en garde contre « l’arrivée au Parlement des extrémistes de chaque communauté » si le texte de loi contesté est pris en considération.
Le courant du Futur n’est pas non plus favorable à ce texte, même s’il n’a pas encore pris position, a indiqué le député Samir Jisr à la Voix du Liban. « Nous sommes en faveur des constantes établies par Taëf. Il vaut mieux ne pas en dévier », a-t-il dit, estimant que le texte présenté par le Rassemblement grec-orthodoxe favorise « une fédération communautaire susceptible de hisser au Parlement les figures les plus extrémistes de chaque communauté ».
M. Jisr a rappelé que le courant du Futur a formé une commission qui a commencé depuis un mois à prendre contact avec tous ses alliés pour dégager une conception commune de la loi électorale.
Selon son collègue, Khaled Zahraman, le courant du Futur ne doit pas tarder à prendre position. Dans une déclaration à l’agence al-Markaziya, il s’est dit hostile au texte proposé par le Rassemblement grec-orthodoxe « parce qu’il doit ramener le Liban des centaines d’années en arrière et consacrer les divisions communautaires ».
À la Voix du Liban, le ministre du Tourisme, Fady Abboud, s’est résolument prononcé en faveur de la proportionnelle, partant du principe que « ce système est le meilleur pour un pays multiconfessionnel comme le Liban ».
Plusieurs autres voix chrétiennes ont souligné que le texte de loi contesté constitue seulement une voie d’entrée à un débat autour d’une loi électorale représentative, « permettant, selon les Kataëb, de réaliser la parité dans sa conception politique et non pas quantitative ».
« Le texte n’a pas été approuvé aux assises de Bkerké, mais il a été considéré comme le prélude à un débat autour d’une loi électorale assurant une représentation correcte et réelle des composantes de la société libanaise », a assuré le député Farid el-Khazen.
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