Nadine Moussa, première femme candidate : « Tout changement commence par un rêve »
Nada Merhi
Nadine Moussa fait partie de ces Libanais patriotes qui aspirent à vivre « normalement » dans leur pays et à lutter contre l'émigration des jeunes. Déçue par une classe politique qui « dans sa majorité favorise ses propres intérêts personnels au détriment des intérêts généraux », avide de changement et aspirant à un Liban nouveau, elle a déposé officiellement sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Elle présentera son programme au cours d'une conférence de presse qu'elle tiendra le mardi 22 avril, à 11h, au siège de l'ordre de la presse.
Avocate de profession et mère de deux jeunes filles de 16 ans, Nadine Moussa est une militante de la société civile depuis plus de dix ans. « Souvent, on n'arrivait pas à obtenir des résultats tangibles ni à faire passer des lois essentielles, confie-t-elle à L'Orient-Le Jour. Des projets de loi aussi importants que la lutte contre la corruption, le droit à l'information, le gouvernement électronique, le code civil du statut personnel, l'assurance-vieillesse, la carte sanitaire pour tous, la sûreté alimentaire... finissaient dans les tiroirs du Parlement. »
Or, pour bien fonctionner, un État « doit se doter de lois pour l'application des principes généraux énoncés dans la Constitution », affirme Nadine Moussa. « Ce qui n'est pas le cas du Liban, constate-t-elle. Notre État ressemble à une photocopieuse sans mode d'emploi. Pour qu'il fonctionne, il faudrait, à mon avis, adopter douze projets essentiels, qui constituent le mode d'emploi pour un bon fonctionnement des principales institutions constitutionnelles. » Il s'agit de lois d'applications pour le fonctionnement de la présidence, pour le fonctionnement du Conseil des ministres, pour l'organisation des différents départements du Conseil des ministres, pour le fonctionnement des services de sécurité, pour un pouvoir judiciaire indépendant, pour le fonctionnement de l'armée, pour le fonctionnement du Conseil supérieur de défense, pour le fonctionnement des médias, pour la décentralisation, pour l'organisation administrative de l'État, ainsi que d'une loi électorale et d'un plan global pour le développement.
Mobiliser l'opinion publique
En élaborant son programme électoral, Nadine Moussa explique avoir pensé à donner des solutions à deux problèmes essentiels : les raisons pour lesquelles l'État ne fonctionne pas et celles pour lesquelles le Libanais n'est pas un citoyen. « Depuis l'indépendance, nous avons commis des erreurs stratégiques majeures, fait-elle remarquer. De plus, nous avons une classe politique qui dans sa majorité favorise ses intérêts personnels au détriment des intérêts généraux. Il faudrait donc qu'il y ait un bond en avant qualitatif pour résoudre ces problèmes. »
La candidate est sûre de pouvoir le faire, « parce que je vais à la source du problème ». Elle indique ainsi que « ce bond qualitatif » doit être basé sur « une révision du contrat social entre les différentes composantes du pays pour aboutir à une formule susceptible de satisfaire les intérêts généraux de tous et de chacun ». « Aucune faction ne doit se sentir démunie, opprimée ou en danger, insiste-t-elle encore. Si on ne traite pas le problème à la source, on va continuer à vivre des guerres civiles latentes et non déclarées. »
Nadine Moussa note en outre que l'édification de l'État de droit, de la justice et de la justice sociale est l'une des principales composantes de son programme électoral et de sa vision, « car sans la justice et la justice sociale, on n'aura pas de paix ». Elle œuvrera également à lutter contre la corruption, à édifier un État moderne avec une bonne gouvernance, à exploiter les ressources naturelles du pays de « la manière la plus transparente possible, sachant que les bénéfices de ces ressources doivent être distribués de façon équitable et égalitaire entre l'État et les citoyens ».
N'est-ce pas un projet trop ambitieux ? « Tout changement a commencé par un rêve », affirme Nadine Moussa. En ce qui concerne ses chances de réussir, elle répond : « Je compte mobiliser l'opinion publique autour de ce projet qui constitue la solution réelle aux problèmes et correspond aux aspirations de la grande majorité des Libanais. Si je suis élue, j'en serais ravie. Si je ne le suis pas et que j'arrive quand même à faire parvenir une partie de ma vision, j'aurais contribué à faire parvenir ma cause. »
Nada Merhi
Nadine Moussa fait partie de ces Libanais patriotes qui aspirent à vivre « normalement » dans leur pays et à lutter contre l'émigration des jeunes. Déçue par une classe politique qui « dans sa majorité favorise ses propres intérêts personnels au détriment des intérêts généraux », avide de changement et aspirant à un Liban nouveau, elle a déposé officiellement sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Elle présentera son programme au cours d'une conférence de presse qu'elle tiendra le mardi 22 avril, à 11h, au siège de l'ordre de la presse.
Avocate de profession et mère de deux jeunes filles de 16 ans, Nadine Moussa est une militante de la société civile depuis plus de dix ans. « Souvent, on n'arrivait pas à obtenir des résultats tangibles ni à faire passer des lois essentielles, confie-t-elle à L'Orient-Le Jour. Des projets de loi aussi importants que la lutte contre la corruption, le droit à l'information, le gouvernement électronique, le code civil du statut personnel, l'assurance-vieillesse, la carte sanitaire pour tous, la sûreté alimentaire... finissaient dans les tiroirs du Parlement. »
Or, pour bien fonctionner, un État « doit se doter de lois pour l'application des principes généraux énoncés dans la Constitution », affirme Nadine Moussa. « Ce qui n'est pas le cas du Liban, constate-t-elle. Notre État ressemble à une photocopieuse sans mode d'emploi. Pour qu'il fonctionne, il faudrait, à mon avis, adopter douze projets essentiels, qui constituent le mode d'emploi pour un bon fonctionnement des principales institutions constitutionnelles. » Il s'agit de lois d'applications pour le fonctionnement de la présidence, pour le fonctionnement du Conseil des ministres, pour l'organisation des différents départements du Conseil des ministres, pour le fonctionnement des services de sécurité, pour un pouvoir judiciaire indépendant, pour le fonctionnement de l'armée, pour le fonctionnement du Conseil supérieur de défense, pour le fonctionnement des médias, pour la décentralisation, pour l'organisation administrative de l'État, ainsi que d'une loi électorale et d'un plan global pour le développement.
Mobiliser l'opinion publique
En élaborant son programme électoral, Nadine Moussa explique avoir pensé à donner des solutions à deux problèmes essentiels : les raisons pour lesquelles l'État ne fonctionne pas et celles pour lesquelles le Libanais n'est pas un citoyen. « Depuis l'indépendance, nous avons commis des erreurs stratégiques majeures, fait-elle remarquer. De plus, nous avons une classe politique qui dans sa majorité favorise ses intérêts personnels au détriment des intérêts généraux. Il faudrait donc qu'il y ait un bond en avant qualitatif pour résoudre ces problèmes. »
La candidate est sûre de pouvoir le faire, « parce que je vais à la source du problème ». Elle indique ainsi que « ce bond qualitatif » doit être basé sur « une révision du contrat social entre les différentes composantes du pays pour aboutir à une formule susceptible de satisfaire les intérêts généraux de tous et de chacun ». « Aucune faction ne doit se sentir démunie, opprimée ou en danger, insiste-t-elle encore. Si on ne traite pas le problème à la source, on va continuer à vivre des guerres civiles latentes et non déclarées. »
Nadine Moussa note en outre que l'édification de l'État de droit, de la justice et de la justice sociale est l'une des principales composantes de son programme électoral et de sa vision, « car sans la justice et la justice sociale, on n'aura pas de paix ». Elle œuvrera également à lutter contre la corruption, à édifier un État moderne avec une bonne gouvernance, à exploiter les ressources naturelles du pays de « la manière la plus transparente possible, sachant que les bénéfices de ces ressources doivent être distribués de façon équitable et égalitaire entre l'État et les citoyens ».
N'est-ce pas un projet trop ambitieux ? « Tout changement a commencé par un rêve », affirme Nadine Moussa. En ce qui concerne ses chances de réussir, elle répond : « Je compte mobiliser l'opinion publique autour de ce projet qui constitue la solution réelle aux problèmes et correspond aux aspirations de la grande majorité des Libanais. Si je suis élue, j'en serais ravie. Si je ne le suis pas et que j'arrive quand même à faire parvenir une partie de ma vision, j'aurais contribué à faire parvenir ma cause. »
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