Diane Ramiere de Fortanier
Avec des cris de joie et d'excitation, les enfants accueillent Élias Bou Saab – le ministre de l'Éducation nationale – et surtout la nuée de caméras qui l'accompagne : c'est à qui se fera le plus prendre en photo. Quelques minutes plus tard, le calme est revenu dans la cour de récréation de l'école intermédiaire pour filles de Sad el-Bauchrieh avant l'arrivée d'Anne Richard, secrétaire d'État américaine adjointe à la Population, aux Réfugiés et à la Migration. Sur la route du retour après la conférence internationale des donateurs pour la Syrie, la responsable américaine a tenu à faire escale au Liban. Pour sa troisième visite dans le pays depuis qu'elle est en fonction, Anne Richard a visité hier l'école qui accueille des petits Syriens et des petits Libanais, dans la banlieue nord de Beyrouth. Accompagnée de l'ambassadeur des États-Unis, David Hale, elle a évoqué avec le ministre de l'Éducation les résultats de la conférence du Koweït.
Les Nations unies avaient besoin de 8,4 milliards de dollars pour accompagner les réfugiés syriens en 2015. À l'issue de la conférence, ils n'ont finalement obtenu que 3,8 milliards de promesses de dons. Les États-Unis contribuent à ce montant à hauteur de 500 millions, dont 118 millions seront affectés exclusivement au Liban. « Nous sommes toujours face à un dilemme, reconnaît Anne Richard. Il y a tellement de crises partout dans le monde : Soudan, Mali, Nigeria... »
Les fonds sont alloués au soutien des infrastructures libanaises pour assurer la bonne entente entre les communautés hôtes et les réfugiés, explique-t-elle. L'Unicef – dont le représentant par intérim au Liban, Luciano Calestini, était présent à l'école, aux côtés de la délégation américaine – en reçoit une bonne part.
Personne ne voit la fin de la crise humanitaire avant au moins trois ans, et Anne Richard est bien consciente que « l'argent alloué aux aides humanitaires ne résoudra rien tout seul » et qu'« il faudra aller à la table des négociations ».
« Les enfants veulent apprendre, ils veulent être des membres productifs de la société », souligne la responsable américaine, avant de poursuivre : « Nous avons une obligation morale de les aider à être scolarisés, parce que s'ils ne sont pas à l'école, ils seront exploités. » Entre deux interviews, la secrétaire d'État adjointe se prête au jeu des photos avec les enseignantes et les écoliers. « Les capacités d'accueil du Liban sont saturées », déclare-t-elle, avant d'évoquer la situation « bien meilleure » de la Turquie, où elle se rendra également avant de rentrer aux États-Unis. À Washington, elle veillera à ce que « le Liban soit une priorité », selon le vœu du ministre de l'Éducation : « Nous avons besoin d'aide sur le long terme et nous comptons sur vous pour être notre ambassadrice à ce sujet », lui a-t-il dit.
Élias Bou Saab lui a longuement exposé le plan d'action du gouvernement pour les enfants réfugiés, dont la plupart abandonnent l'école à l'âge de douze ans. « J'ai rencontré une fois un petit garçon qui m'a dit qu'il n'allait pas en classe "parce qu'(il avait) six ans" ! » raconte-t-il, et de conclure : « Nous devons assurer un encadrement scolaire à partir de trois ans aux jeunes enfants. »
Avec des cris de joie et d'excitation, les enfants accueillent Élias Bou Saab – le ministre de l'Éducation nationale – et surtout la nuée de caméras qui l'accompagne : c'est à qui se fera le plus prendre en photo. Quelques minutes plus tard, le calme est revenu dans la cour de récréation de l'école intermédiaire pour filles de Sad el-Bauchrieh avant l'arrivée d'Anne Richard, secrétaire d'État américaine adjointe à la Population, aux Réfugiés et à la Migration. Sur la route du retour après la conférence internationale des donateurs pour la Syrie, la responsable américaine a tenu à faire escale au Liban. Pour sa troisième visite dans le pays depuis qu'elle est en fonction, Anne Richard a visité hier l'école qui accueille des petits Syriens et des petits Libanais, dans la banlieue nord de Beyrouth. Accompagnée de l'ambassadeur des États-Unis, David Hale, elle a évoqué avec le ministre de l'Éducation les résultats de la conférence du Koweït.
Les Nations unies avaient besoin de 8,4 milliards de dollars pour accompagner les réfugiés syriens en 2015. À l'issue de la conférence, ils n'ont finalement obtenu que 3,8 milliards de promesses de dons. Les États-Unis contribuent à ce montant à hauteur de 500 millions, dont 118 millions seront affectés exclusivement au Liban. « Nous sommes toujours face à un dilemme, reconnaît Anne Richard. Il y a tellement de crises partout dans le monde : Soudan, Mali, Nigeria... »
Les fonds sont alloués au soutien des infrastructures libanaises pour assurer la bonne entente entre les communautés hôtes et les réfugiés, explique-t-elle. L'Unicef – dont le représentant par intérim au Liban, Luciano Calestini, était présent à l'école, aux côtés de la délégation américaine – en reçoit une bonne part.
Personne ne voit la fin de la crise humanitaire avant au moins trois ans, et Anne Richard est bien consciente que « l'argent alloué aux aides humanitaires ne résoudra rien tout seul » et qu'« il faudra aller à la table des négociations ».
« Les enfants veulent apprendre, ils veulent être des membres productifs de la société », souligne la responsable américaine, avant de poursuivre : « Nous avons une obligation morale de les aider à être scolarisés, parce que s'ils ne sont pas à l'école, ils seront exploités. » Entre deux interviews, la secrétaire d'État adjointe se prête au jeu des photos avec les enseignantes et les écoliers. « Les capacités d'accueil du Liban sont saturées », déclare-t-elle, avant d'évoquer la situation « bien meilleure » de la Turquie, où elle se rendra également avant de rentrer aux États-Unis. À Washington, elle veillera à ce que « le Liban soit une priorité », selon le vœu du ministre de l'Éducation : « Nous avons besoin d'aide sur le long terme et nous comptons sur vous pour être notre ambassadrice à ce sujet », lui a-t-il dit.
Élias Bou Saab lui a longuement exposé le plan d'action du gouvernement pour les enfants réfugiés, dont la plupart abandonnent l'école à l'âge de douze ans. « J'ai rencontré une fois un petit garçon qui m'a dit qu'il n'allait pas en classe "parce qu'(il avait) six ans" ! » raconte-t-il, et de conclure : « Nous devons assurer un encadrement scolaire à partir de trois ans aux jeunes enfants. »
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