The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 3, 2015

L'orient le jour - Réfugiés 118 millions de dollars d’aides US au Liban, April 03, 2015

Diane Ramiere de Fortanier


Avec des cris de joie et d'excitation, les enfants accueillent Élias Bou Saab – le ministre de l'Éducation nationale – et surtout la nuée de caméras qui l'accompagne : c'est à qui se fera le plus prendre en photo. Quelques minutes plus tard, le calme est revenu dans la cour de récréation de l'école intermédiaire pour filles de Sad el-Bauchrieh avant l'arrivée d'Anne Richard, secrétaire d'État américaine adjointe à la Population, aux Réfugiés et à la Migration. Sur la route du retour après la conférence internationale des donateurs pour la Syrie, la responsable américaine a tenu à faire escale au Liban. Pour sa troisième visite dans le pays depuis qu'elle est en fonction, Anne Richard a visité hier l'école qui accueille des petits Syriens et des petits Libanais, dans la banlieue nord de Beyrouth. Accompagnée de l'ambassadeur des États-Unis, David Hale, elle a évoqué avec le ministre de l'Éducation les résultats de la conférence du Koweït.
Les Nations unies avaient besoin de 8,4 milliards de dollars pour accompagner les réfugiés syriens en 2015. À l'issue de la conférence, ils n'ont finalement obtenu que 3,8 milliards de promesses de dons. Les États-Unis contribuent à ce montant à hauteur de 500 millions, dont 118 millions seront affectés exclusivement au Liban. « Nous sommes toujours face à un dilemme, reconnaît Anne Richard. Il y a tellement de crises partout dans le monde : Soudan, Mali, Nigeria... »
Les fonds sont alloués au soutien des infrastructures libanaises pour assurer la bonne entente entre les communautés hôtes et les réfugiés, explique-t-elle. L'Unicef – dont le représentant par intérim au Liban, Luciano Calestini, était présent à l'école, aux côtés de la délégation américaine – en reçoit une bonne part.
Personne ne voit la fin de la crise humanitaire avant au moins trois ans, et Anne Richard est bien consciente que « l'argent alloué aux aides humanitaires ne résoudra rien tout seul » et qu'« il faudra aller à la table des négociations ».
« Les enfants veulent apprendre, ils veulent être des membres productifs de la société », souligne la responsable américaine, avant de poursuivre : « Nous avons une obligation morale de les aider à être scolarisés, parce que s'ils ne sont pas à l'école, ils seront exploités. » Entre deux interviews, la secrétaire d'État adjointe se prête au jeu des photos avec les enseignantes et les écoliers. « Les capacités d'accueil du Liban sont saturées », déclare-t-elle, avant d'évoquer la situation « bien meilleure » de la Turquie, où elle se rendra également avant de rentrer aux États-Unis. À Washington, elle veillera à ce que « le Liban soit une priorité », selon le vœu du ministre de l'Éducation : « Nous avons besoin d'aide sur le long terme et nous comptons sur vous pour être notre ambassadrice à ce sujet », lui a-t-il dit.
Élias Bou Saab lui a longuement exposé le plan d'action du gouvernement pour les enfants réfugiés, dont la plupart abandonnent l'école à l'âge de douze ans. « J'ai rencontré une fois un petit garçon qui m'a dit qu'il n'allait pas en classe "parce qu'(il avait) six ans" ! » raconte-t-il, et de conclure : « Nous devons assurer un encadrement scolaire à partir de trois ans aux jeunes enfants. »

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