L'Orient-le-Jour- Souhaid : Le TSL est la clé de la stabilité au Liban et dans le monde arabe - 7 septmebre 2010

Le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, l'ancien député Farès Souhaid, a réfuté la thèse du Hezbollah selon laquelle le Tribunal spécial pour le Liban est le fruit d'une volonté « américaine, israélienne ou saoudienne ».
Au cours d'une conférence qu'il a donnée à Hadchit à l'initiative de la section des Forces libanaises dans la région, sous le titre « Les chrétiens et les défis existentiels », Farès Souhaid a rappelé qu'à la suite de l'assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, les forces et personnalités qui constituaient à l'époque l'opposition s'étaient réunies au palais de Koraytem et avaient publié un communiqué « faisant assumer au système sécuritaire syrien la responsabilité du crime et demandant à la communauté internationale de former une commission d'enquête internationale ».

« La formation du tribunal international n'est donc nullement le fruit d'une volonté américaine, israélienne ou saoudienne, a déclaré M. Souhaid. Ce tribunal a été l'aboutissement d'une revendication libanaise et c'est à la suite de sa formation que sont tombés en martyrs Pierre Gemayel, Georges Haoui, Samir Kassir, Gebran Tuéni, Antoine Ghanem, Walid Eido, et d'autres personnalités, dont certaines ont échappé (à la mort), telles que May Chidiac et Marwan Hamadé. Nous avons payé le prix fort pour la formation de ce tribunal sans lequel les assassinats se seraient poursuivis. Le tribunal a été la clé de la stabilité du Liban et il pourrait être la clé de la stabilité dans le monde arabe. Il poursuivra son action en dépit des tentatives d'intimidation et de pressions. »
Évoquant, par ailleurs, la situation des chrétiens, M. Souhaid a invité ces derniers à ne pas accorder de l'importance « aux problèmes mineurs, tels que des postes en rapport avec les services publics », mais à axer plutôt leurs doléances sur de « grands thèmes, comme la liberté, la souveraineté et l'indépendance ». « Les chrétiens ne misent que sur l'édification de l'État libanais, et les chrétiens n'ont d'autre projet au Liban que le projet libanais », a déclaré en outre Farès Souhaid qui a ajouté que « les chrétiens sont en mesure d'assurer leur pérennité dans cette partie du monde dans le cadre de l'État libanais ».
M. Souhaid a, par ailleurs, souligné que ce qui se dit sur le différend entre la Syrie et l'Iran est « exagéré », précisant toutefois que la cohésion entre Damas et Téhéran sera à l'épreuve « lorsque la Syrie s'engagera dans les négociations de paix sous la pression des États-Unis et de l'Union européenne ».