The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 25, 2011

L'orient Le Jour - Le 14 Mars persiste et signe : Le dialogue ne doit porter que sur les armes illégales - July 25, 2011

Le président Amine Gemayel a demandé quel est l’intérêt de la table de dialogue à l’heure où certains qualifient le Tribunal spécial pour le Liban de « moyen de contrôle et de vengeance » entre les mains des administrations américaine et israélienne, « alors que les armes du Hezbollah sont considérées comme étant indispensables et pérennes, ce qui signifie d’une façon où d’une autre qu’évoquer ce sujet et en discuter est rejeté, voire interdit ». 
L’ancien ministre Boutros Harb a invité de son côté le président Michel Sleiman à poser les jalons de la conférence de dialogue et à reconsidérer l’ordre du jour et le calendrier parce qu’il est inconcevable que cela soit remis mois après mois. « Si le 8 Mars désire dialoguer avec nous, a déclaré M. Harb, le seul sujet pouvant faire l’objet d’un dialogue est l’arsenal du Hezbollah. Ensuite, nous passerons à l’application de ce sur quoi nous nous sommes entendus précédemment. Je ne veux pas faire supporter au président de la République plus que cela et je ne suis pas d’accord avec ceux qui prétendent qu’il (le chef de l’État) se range aux côtés du 8 Mars contre le 14 Mars. Tout ce que nous lui demandons, c’est qu’il soit plus clair dans ses positions. Dans ce contexte, si la conférence de dialogue dépend de l’humeur du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah et du chef du bloc du Changement et de la Réforme Michel Aoun et s’il (le président) doit agir comme eux le souhaitent, et bien ce sera une grosse blague. »

Pour sa part, le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, a considéré que le 14 Mars ne participera pas à un dialogue qui viendrait consacrer les armes du Hezbollah. « Ces armes sont illégitimes et peuvent faire voler en éclats le TSL, empêcher l’application des résolutions internationales et légaliser un pouvoir qui a mis la main sur l’État du fait des armes illégales », a-t-il déclaré. 
« Le dialogue doit être axé sur les armes illégales du Hezbollah », a déclaré le député Ahmad Fatfat. « En 2006, lorsque les diverses forces politiques se sont retrouvées autour de cette table de dialogue, elles ont discuté de la délimitation des frontières avec la Syrie, du TSL, de l’établissement de relations diplomatiques avec Damas, des armes des Palestiniens en dehors des camps, a souligné M. Fatfat. Le seul point qui a été remis à plus tard est celui de la stratégie de défense et des armes du Hezbollah, a-t-il dit. Plusieurs participants ont alors développé des propositions allant dans ce sens. Elles n’ont pas été prises en considération. De quel dialogue parlent-ils donc aujourd’hui ? » 
Insistant sur la question des armes du Hezbollah, M. Fatfat a déclaré que le seul point de discussion doit être les armes du Hezbollah, devenues désormais illégales depuis qu’elles ont « été dirigées vers l’intérieur en ce 7 Mai » (2008) et depuis que des éléments armées du Hezb se sont déployés dans les rues de Bourj Abi Haidar. « Les armes de ce parti, affirme-t-il, menacent la sécurité intérieure depuis qu’elles ont changé de cible. Alors qu’elles étaient supposées combattre l’ennemi israélien, ces armes ont été utilisées à l’intérieur et sont brandies à chaque échéance et à chaque date butoir, même quand des sujets ordinaires se posent comme les nominations, au point qu’elles sont devenues une source d’appréhension pour les Libanais. »
« Nous avons toujours appuyé la résistance lorsqu’elle protégeait nos frontières et était en dehors du pouvoir, poursuit M. Fatfat. Mais lorsqu’elle a voulu étendre son hégémonie et accaparer le pouvoir et se singulariser en prenant les décisions qui engagent le sort du Liban, nous avons considéré que ces armes que nous défendions devaient désormais être discutées autour de la table de dialogue parce qu’elles menacent la stabilité interne du pays. »
Le député Fouad el-Saad a pour sa part indiqué « qu’en principe, il n’appuie pas la tenue de la table de dialogue en dehors du cadre des institutions constitutionnelles. Dans le passé, cela était justifié, il n’y avait pas de gouvernement vraiment actif ni de président de la République et le Parlement était fermé. En fait, toutes les institutions étatiques étaient paralysées. Actuellement, tel n’est pas le cas, toutes les institutions fonctionnent, donc c’est dans ce cadre que le dialogue est supposé se dérouler ». « Dans le contexte actuel, poursuit-il, il est important de reprendre le dialogue entre les Libanais pour consolider la situation interne et préserver la paix civile. Je tiens à rappeler que le 14 Mars a toujours considéré le dialogue comme un moyen susceptible d’éloigner le spectre de l’insécurité, mais en fait, c’est le 8 Mars qui rejetait toutes les propositions allant dans ce sens, sans raisons valables. Il est temps d’arriver à une formule commune et définitive sur la question des armes du Hezbollah qui doit être le seul point à discuter parce qu’il entrave l’édification de l’État. » 

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