The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 27, 2011

L'orient Le Jour - Les juristes du 14 Mars en appellent à Ban et Arabi - July 27, 2011

Par Danièle ARAMOUNI GERGÈS | 27/07/2011

Une vue de la réunion. Photo Marwan Assaf
Une vue de la réunion. Photo Marwan Assaf
Les participants à la réunion du Bristol décident la mise en place d’un « bureau de suivi » des travaux du TSL


Réunis hier au Bristol, des juristes du 14 Mars ont lancé un appel aux secrétaires généraux des Nations unies et de la Ligue arabe, Ban Ki-moon et Nabil el-Arabi, les invitant à demeurer fermes dans leur soutien au Tribunal spécial pour le Liban. Ils ont par ailleurs annoncé la formation d’un bureau de suivi pour accompagner les travaux du TSL.
« Nous, juristes, rassemblés aujourd’hui (hier), croyons en un Liban pays de la liberté, de la justice et de l’État de droit. Nous ne pouvons qu’être fidèles à la promesse que nous avons faite au peuple libanais, ce peuple qui n’a eu de cesse de réclamer pendant des années que la vérité soit connue et que justice soit faite dans l’assassinat de Rafic Hariri et de tous les martyrs, ce peuple qui a placé toute sa confiance dans la justice internationale pour qu’elle réponde à ses attentes », affirment les participants dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.
« La justice que nous prônons est celle qui met fin aux assassinats politiques et à l’impunité. C’est notre seule voie, la plus sûre, pour assurer la stabilité, la réconciliation et permettre de tourner la page », ajoute le communiqué.
Les participants sont par ailleurs convenus des points suivants :
- Former un « bureau juridique permanent » pour assurer le suivi de tous les travaux du TSL, « jusqu’à ce que justice soit faite et que les assassins soient punis » ;
- œuvrer pour « propager la culture de la sanction politique à travers la tenue de congrès et de conférences » ;
- appeler les autorités libanaises à « assumer leurs responsabilités en s’engageant à respecter les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la 1757 (relative à la création du TSL), et à collaborer avec le tribunal sans détours, sans perte de temps » ;
- collaborer avec les ordres des avocats de Beyrouth et de Tripoli « pour que leur position historique en faveur du TSL soit connue de tous et afin de propager la culture de la justice internationale et rejeter la pratique de l’assassinat comme moyen de régler les désaccords politiques » ;
- appeler les secrétaires généraux des Nations unies et de la Ligue arabe à « persévérer dans leur soutien aux travaux du TSL, avec toute la loyauté que nous leur connaissons et le professionnalisme que leurs fonctions supposent ».
Au cours de la réunion, quatre participants ont pris la parole successivement, transmettant tous un seul message : justice et stabilité en même temps.
Wehbé Ayache, spécialiste en droit pénal international, a assuré que le but de la réunion et du bureau de suivi est d’aborder le volet scientifique et professionnel du TSL sans prendre en considération le volet politique. « Le TSL a recouru à des critères scientifiques dans son travail, dans le but de consolider la sécurité et la paix au Liban après la longue série d’assassinats », a-t-il ajouté.
Il a rappelé que le TSL est le fruit d’un consensus national et international et a insisté sur le fait que « les criminels seront punis d’une main de fer ».
L’ancien bâtonnier Michel Élian a souligné que la réunion du Bristol vise entre autres à « montrer à l’opinion publique locale et internationale que les juristes tiennent fortement à la justice et souhaitent vivement savoir qui se tient derrière les assassinats ». « Le TSL repose sur les principes fondamentaux suivants : l’indépendance et la neutralité, la publicité des procès sauf cas exceptionnel, l’achèvement des procès dans des délais raisonnables, l’innocence des accusés jusqu’à preuve du contraire et l’équilibre entre l’accusation et la défense », a-t-il relevé.
Pour sa part, l’ancien bâtonnier de Tripoli, Rachid Derbas, a rappelé que la vérité sur les meurtres ne pouvait se faire par le biais des services de sécurité locaux « qui ne coordonnaient pas ensemble et n’avaient pas la volonté de travailler ni même la capacité ». « Il a fallu frapper à la porte de l’ONU pour que la 1757 soit adoptée », a-t-il dit.
Après avoir affirmé que les règles juridiques sont parfaitement respectées par le TSL, l’ancien ministre de la Justice Ibrahim Najjar a souligné que « les personnes innocentes ne devraient pas craindre ce procès ».
« Quelles que soient les voix qui s’élèvent, elles ne seront pas plus fortes que la loi », a lancé M Najjar. 

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