The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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December 5, 2011

iloubnan- L'association Skoun appelle à modifier la loi libanaise sur les stupéfiants, December 5, 2011

Dans le cadre de l’initiative lancée pour assurer les droits des usagers de drogues au Liban, Skoun, le centre libanais spécialisé dans le traitement des addictions, a tenu avec ses partenaires une conférence de presse à l’Hôtel Riviera pour créer une plateforme de dialogue avec le public. La conférence a été tenue sous le patronage et en la présence du député Simon Abi Ramia (Président de la Commission Parlementaire pour la Jeunesse et le Sport). L’avocat Nizar Saghieh (conseiller juridique du projet), M. Elie Lahoud (représentant des ONG partenaires de Skoun dans le projet), le juge Samer Younes (avocat général) ont débattu des objectifs, de la procédure et du contenu du projet d’amendement exécuté par Skoun en 2010-2011.

Des juges, des représentants de différents ministères et de la société civile, ainsi que des étudiants et des usagers de drogues ont assisté à la conférence organisée à l'initiative de l'association Skoun. Ce
centre libanais spécialisé dans le traitement des addictions a été fondé en 2003 pour aider les personnes souffrant de problèmes d’addiction à reprendre leur vie en main en leur assurant un environnement tolérant et bienveillant ainsi que des soins axés sur le traitement et le conseil du patient. Tout en assurant outils et informations précis pour réduire le mal causé par l’utilisation de la drogue, SKOUN s’active pour un changement de la politique relative à la drogue et pour une prise de conscience publique plus grande concernant l’addiction.

De plus, SKOUN donne la priorité à l’éducation des jeunes et de la communauté afin de prévenir le mauvais usage de la drogue, promeut le bien-être en avançant des faits à propos des dangers ainsi que des mythes et vérités autour de la drogue et participe activement au développement des programmes éducatifs qui offrent aux adolescents les aptitudes nécessaires pour mener une vie saine et productive.

Actuellement, les lois libanaises sur les stupéfiants établissent la même peine pour les personnes arrêtées à cause de la culture, le trafic et la contrebande des drogues. Plusieurs usagers de drogues sont en prison à cause de l’absence d’un système de renvoi qui les transfère des tribunaux aux centres de santé, bien que la loi souligne la création d’un tel système et accorde le droit au traitement aux toxicomanes. Selon une étude menée par l’avocat Nizar Saghiyeh en collaboration avec Skoun sur les procès concernant les stupéfiants dans les tribunaux, il s’est avéré que la majorité des juges condamnent les personnes qui utilisent les stupéfiants par l’emprisonnement ou la relâche à cause de l’absence d’un système de renvoi et de centres gouvernementaux de traitement : ceci a des effets nuisibles sur la vie des personnes concernées par ces lois. En effet, l’absence d’un système de renvoi et des centres de traitement publics qui sont destinés à recevoir des patients de tous les milieux socio-économiques a limité ces personnes dans les sanctions, l’arrêt et la rechute, sans leurs offrir des vraies opportunités de traitement.

L’étude « Situational Needs Assessment » menée en 2011 par l'association Skoun auprès de 383 personnes utilisatrices de stupéfiants a montré que plus que du tiers des personnes interrogées a été poursuivi en justice. Ces personnes signalent que la conséquence majeure et directe de l’arrêt et de l’emprisonnement affecte leurs casiers judiciaires, ce qui les empêche souvent de s’inscrire à l’université ou de trouver un emploi .

Mme Nadya Mikdashi, directrice exécutive et co-fondatrice de Skoun, a indiqué dans son discours que « cette initiative constitue une étape essentielle pour garantir une plus grande justice, améliorer la vie des usagers de drogues et de leurs familles ainsi qu’assurer le bien être du pays. De meilleures lois peuvent contribuer à mettre en place de meilleures politiques, ceci permet aux différents agents concernés par le sujet des addictions à améliorer leur travail : la police, les tribunaux, les agents de santé ainsi que les centres de protection sociale ».

Skoun a rédigé avec ses partenaires un projet pour l’amendement de la loi Libanaise sur les stupéfiants, sachant que cette loi a connu son dernier amendement en 1998. "Cette initiative implique une reconsidération des questions problématiques comme le casier judiciaire, le grand écart entre le système juridique et le système sanitaire et la variation des peines pour l’accusation d’usage des stupéfiants et les autres accusations liées aux drogues," explique l'association.

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