Une rencontre qui donne à réfléchir : après leur entretien avec le numéro deux du département d’État, Jeffrey Feltman, qu’ils connaissent bien puisqu’il a été longtemps ambassadeur chez nous, les responsables du 14 Mars ont compris qu’il leur faut articuler leur approche politique autour de la voie à suivre en fonction de la situation syrienne.
Que faire en attendant un changement de régime à Damas ? Accepter le maintien du gouvernement Mikati, ou agir pour son remplacement, soit sous la direction de Saad Hariri, soit sous une autre direction souverainiste ?
Les échanges sur ces points sont vifs. Certains estiment préférable de laisser l’équipe en place se dépatouiller. À leur avis, ce serait un risque inutile que de tenter de la déloger. Plus exactement, ce serait trop tôt. Car la Syrie, qui a mis en place l’actuel cabinet libanais, a encore suffisamment de moyens politiques pour le soutenir efficacement. D’autant qu’elle sait qu’en revanche, des moyens elle n’en a plus assez pour parachuter une autre formation docile...
C’est ainsi que pour faciliter le maintien du gouvernement, la Syrie a donné son feu vert à la décision de Mikati de financer le TSL. Malgré ses propres réticences concernant la cour, et surtout malgré son allié principal, le Hezbollah.
En pratique, ajoutent ces sources du 14 Mars, aucun gouvernement que nous formerions ne pourrait traiter avec un succès assuré les problèmes qui se posent à l’équipe Mikati. Les salaires, les grèves, la crise économique et sociale, la criminalité galopante, la reconduction du TSL en mars, la loi électorale, etc. Une fois que le 8 Mars et ses alliés auront échoué dans le règlement de ces difficultés, ils en payeront le prix aux législatives de 2013. Entre-temps, concluent ces sources, nous n’avons à nous préoccuper que de critiquer, aussi bien Mikati que ses partenaires, le Hezbollah, le CPL ou Amal. En ménageant, tactique oblige, Joumblatt.
Mais d’autres pôles du 14 Mars pensent qu’il est préjudiciable de ne pas chercher à renverser Mikati. Ils soulignent qu’un changement de régime à Damas peut prendre beaucoup de temps et, peut-être même, ne jamais se produire. Les longs mois que le cabinet animé par le 8 Mars obtiendrait lui donneraient beaucoup de souffle et d’assises renforcées. Notamment à travers les nominations, administratives et autres, qui lui permettraient de contrôler étroitement la machine d’État. Ce qui se traduirait, entre autres effets, par une victoire aux législatives de 2013, donc par la conservation du pouvoir institutionnel.
Une conclusion à ce débat au sein du 14 Mars : en référer à Saad Hariri. Pour qu’il décide s’il veut redevenir chef de gouvernement, ou donner procuration à ce propos, avant ou après un changement de régime à Damas. Une précision cependant : des proches de l’intéressé estiment que sa première expérience n’a pas été concluante car la Syrie y a fait obstacle. Et, à leur avis, elle garde encore beaucoup de capacité de nuisance ici...
Que faire en attendant un changement de régime à Damas ? Accepter le maintien du gouvernement Mikati, ou agir pour son remplacement, soit sous la direction de Saad Hariri, soit sous une autre direction souverainiste ?
Les échanges sur ces points sont vifs. Certains estiment préférable de laisser l’équipe en place se dépatouiller. À leur avis, ce serait un risque inutile que de tenter de la déloger. Plus exactement, ce serait trop tôt. Car la Syrie, qui a mis en place l’actuel cabinet libanais, a encore suffisamment de moyens politiques pour le soutenir efficacement. D’autant qu’elle sait qu’en revanche, des moyens elle n’en a plus assez pour parachuter une autre formation docile...
C’est ainsi que pour faciliter le maintien du gouvernement, la Syrie a donné son feu vert à la décision de Mikati de financer le TSL. Malgré ses propres réticences concernant la cour, et surtout malgré son allié principal, le Hezbollah.
En pratique, ajoutent ces sources du 14 Mars, aucun gouvernement que nous formerions ne pourrait traiter avec un succès assuré les problèmes qui se posent à l’équipe Mikati. Les salaires, les grèves, la crise économique et sociale, la criminalité galopante, la reconduction du TSL en mars, la loi électorale, etc. Une fois que le 8 Mars et ses alliés auront échoué dans le règlement de ces difficultés, ils en payeront le prix aux législatives de 2013. Entre-temps, concluent ces sources, nous n’avons à nous préoccuper que de critiquer, aussi bien Mikati que ses partenaires, le Hezbollah, le CPL ou Amal. En ménageant, tactique oblige, Joumblatt.
Mais d’autres pôles du 14 Mars pensent qu’il est préjudiciable de ne pas chercher à renverser Mikati. Ils soulignent qu’un changement de régime à Damas peut prendre beaucoup de temps et, peut-être même, ne jamais se produire. Les longs mois que le cabinet animé par le 8 Mars obtiendrait lui donneraient beaucoup de souffle et d’assises renforcées. Notamment à travers les nominations, administratives et autres, qui lui permettraient de contrôler étroitement la machine d’État. Ce qui se traduirait, entre autres effets, par une victoire aux législatives de 2013, donc par la conservation du pouvoir institutionnel.
Une conclusion à ce débat au sein du 14 Mars : en référer à Saad Hariri. Pour qu’il décide s’il veut redevenir chef de gouvernement, ou donner procuration à ce propos, avant ou après un changement de régime à Damas. Une précision cependant : des proches de l’intéressé estiment que sa première expérience n’a pas été concluante car la Syrie y a fait obstacle. Et, à leur avis, elle garde encore beaucoup de capacité de nuisance ici...
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