The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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December 6, 2011

L'orient le jour- Le Conseil des ministres se tiendra-t-il demain ? La balle est dans le camp de Aoun, December ,6, 2011

Par Fady NOUN



Cent soixante-treize points et quelques casse-tête figurent à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui doit, en principe, se tenir demain mercredi à Baabda. La séance a été au centre d’un tête-à-tête, hier soir, entre le chef de l’État, Michel Sleiman, et le président du Conseil, Nagib Mikati, qui ont insisté sur sa tenue. Mais que feront les autres ministres, si le général Michel Aoun et les ministres de son bloc décident de la boycotter ? Il serait risqué d’apporter une réponse tranchée à cette question, tant les développements locaux semblent répondre à des impulsions erratiques, comme les coupures de courant.
Tout ce qu’on sait, c’est que le ministre du Travail, Charbel Nahas, se conduit comme si elle devait avoir lieu, et que MM. Talal Arslan et Sleiman Frangié, ainsi que les deux ministres arméniens du Tachnag ont annoncé qu’ils y seraient présents.
La décision de Michel Aoun sera rendue publique aujourd’hui, lors de la conférence de presse hebdomadaire que tient le chef du CPL, à l’issue de la réunion de son bloc parlementaire.

Les augmentations de salaire
L’un des points les plus importants, sinon le plus important, à l’ordre du jour de la réunion est la question de la majoration des salaires, qu’il faut également élever au rang de casse-tête. On sait que M. Nahas a établi un projet. Il prévoit un relèvement du salaire minimum à environ 925 000 de livres (grâce notamment à l’addition de l’indemnité de transport au salaire de base), parallèlement à un relèvement de 17 % sur toutes les tranches de salaire et d’un projet d’extension de l’assurance-maladie de la CNSS à tous les Libanais, qui entraînera un nouveau rajustement du salaire minimum et son passage à plus d’un million de livres.
Le ministre du Travail a publié hier une longue plaidoirie en faveur de son projet, dénonçant la CGTL et toutes les instances syndicales et parasyndicales qui se sont déclarées, d’emblée, hostiles au projet et ont annoncé leur intention d’appeler, dès mercredi soir, à la tenue des assemblées générales préalables à la proclamation de la grève. Un beau cadeau de Noël en perspective de la part des syndicats.

L’invitation de Sarkozy
Le chef du gouvernement fera part aux ministres de l’invitation en France qu’il a reçue hier du président Sarkozy, cinq jours après la décision du Liban de financer le TSL. De source bien informée, on précise que la visite aura lieu dans la seconde moitié de janvier 2012. En invitant M. Mikati, la France souhaite donner une légitimité internationale au chef du gouvernement, qui n’avait pas été reçu lors de son premier voyage en France, après la prise en charge de ses fonctions.
M. Mikati avait alors participé à une réunion consacrée à la Libye. Il n’avait pas été reçu à l’Élysée, pour une question de principe. Le président français s’était engagé à le faire dès que M. Mikati aurait honoré son engagement à financer le TSL, qu’il avait pris en septembre dernier en présence du Premier ministre François Fillon.

Faux témoins ?
Le dossier des « faux témoins » figurera-t-il à l’ordre du jour de la séance, comme le souhaite le Hezbollah ? Certainement pas, assure-t-on de sources proches du Premier ministre, et pour une très simple raison : pour déférer ce dossier en Cour de justice, il faut que cette Cour ait un chef. Or on sait que le siège de président du Conseil supérieur de la magistrature, qui préside d’office toute Cour de justice, est vacant. Il faudra donc y pourvoir.
Qui donc nommer à ce poste hypersensible ? Deux noms sont avancés : celui d’Alice Chabtini, qu’appuie le chef de l’État et auquel ce poste revient de droit, en vertu de l’ancienneté, et celui de Tannous Mechleb, dont le nom est proposé par le ministre de la Justice, Chakib Cortbaoui, à la demande du général Aoun. À moins d’un accord de dernière minute, il est donc prévisible que le poste en question sera encore vacant pour un certain temps...

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