Elle sait être une dame de cœur et peut être une dame de fer, quand sa tête et ses convictions le lui imposent. Liliane Tyan est également une artiste généreuse qui ne se prend pas au sérieux...
Elle porte en elle le label familial des Honein, un nationalisme contre toutes les épreuves et un caractère déterminé qu’on dit «bien trempé». Liliane Tyan en a toujours usé, parfois délicieusement abusé, pour servir des causes justes. Capable de rallier à ses causes, souvent impossibles, un bataillon de mécènes et de volontaires, elle réussit à changer le visage d’une ville délaissée par ses pères et ses responsables. Plus encore, après le cœur de la ville, elle décide, depuis 2 ans, à travers son association Help Lebanon, de s’attaquer aux banlieues et aux villages pour que ce bonheur de vivre dans un environnement plus agréable soit offert aux plus grand nombre de régions. «Notre programme comprend Furn el-Chebbak, Mkallès, Tyr, Tripoli et d’autres villages en cours de discussion.»
Les pinceaux ont ainsi toujours été présents dans sa vie. D’abord à travers son ONG qui s’est attaquée à un ravalement de façades depuis des années. Un combat «donquichottien» dont elle s’est superbement tirée, proposant aux Beyrouthins, d’abord, une ville apparemment plus propre et plus belle. Les réconciliant avec un certain civisme. «Nous ne pouvons pas refaire une façade déjà embellie une fois. Avec le budget que nous possédons, nous nous devons de donner une chance à d’autres immeubles et coins du Liban.»
Parallèlement à cette «mission» qui la mène partout où il le faut, sans guère se soucier des kilomètres à traverser, Liliane Tyan, curatrice à la villa Audi, «je préfère dire responsable», aujourd’hui transformé en musée privé, trouve le temps et l’énergie d’organiser des expositions diversifiées. «Raymond Audi a partagé ses connaissances et sa passion avec moi. J’ai eu beaucoup de chance.» En sus, elle trouve le temps de peindre encore et encore. «Dans tout ce que je fais, précise-t-elle, c’est la même passion, le même but et la même envie qui me motivent.»
Après Rachana, où elle a invité ses amis à découvrir, un beau jour d’été, ses débuts de peintre du dimanche, elle a osé exposer au Beirut Exhibition Center 40 acryliques. Osé, surtout, car les profits de la vente sont allés au profit de Help Lebanon. Aujourd’hui, avec une envie irréversible de reprendre les pinceaux dans un geste quotidien, elle a installé un atelier à quelques mètres de son domicile. Atelier déjà envahi par sa palette de couleurs, ses arbres, ses abstractions et son impatience. Car l’heure a, semble-t-il, sonné d’oser proposer ses tableaux à des regards plus pointus. Oubliés les débuts timides et hésitants, le temps est venu de vouloir véritablement mesurer la qualité d’un travail devenu plus affirmé. «Je ne prétends pas du tout être une artiste, souligne-t-elle très vite. Mais peindre et exposer font partie des petits plaisirs de ma vie.»
La reconnaissance, elle l’a obtenue auprès de ses pairs qui ont acquis ses toiles dans la plus grande discrétion. Son complice, le connaisseur d’art Raymond Audi, a déjà un grand nombre de toiles en sa possession, qu’il a choisies une à une. Pour l’inauguration de la Bank Audi au centre Palladium, il y a quelques mois, et comme il a coutume de le faire avec des artistes locaux confirmés, il a habillé les murs intérieurs de l’établissement avec plus d’une dizaine de ses grands tableaux. À l’entrée de chacun des quatre étages une paire de toiles, qu’elle signe Lhyla, accueille les visiteurs.
Ses multiples saisons, ses arbres et sa bonne humeur contribueront sans doute à insuffler des nuances d’optimisme à cette ambiance plutôt formelle.
Les pinceaux ont ainsi toujours été présents dans sa vie. D’abord à travers son ONG qui s’est attaquée à un ravalement de façades depuis des années. Un combat «donquichottien» dont elle s’est superbement tirée, proposant aux Beyrouthins, d’abord, une ville apparemment plus propre et plus belle. Les réconciliant avec un certain civisme. «Nous ne pouvons pas refaire une façade déjà embellie une fois. Avec le budget que nous possédons, nous nous devons de donner une chance à d’autres immeubles et coins du Liban.»
Parallèlement à cette «mission» qui la mène partout où il le faut, sans guère se soucier des kilomètres à traverser, Liliane Tyan, curatrice à la villa Audi, «je préfère dire responsable», aujourd’hui transformé en musée privé, trouve le temps et l’énergie d’organiser des expositions diversifiées. «Raymond Audi a partagé ses connaissances et sa passion avec moi. J’ai eu beaucoup de chance.» En sus, elle trouve le temps de peindre encore et encore. «Dans tout ce que je fais, précise-t-elle, c’est la même passion, le même but et la même envie qui me motivent.»
Après Rachana, où elle a invité ses amis à découvrir, un beau jour d’été, ses débuts de peintre du dimanche, elle a osé exposer au Beirut Exhibition Center 40 acryliques. Osé, surtout, car les profits de la vente sont allés au profit de Help Lebanon. Aujourd’hui, avec une envie irréversible de reprendre les pinceaux dans un geste quotidien, elle a installé un atelier à quelques mètres de son domicile. Atelier déjà envahi par sa palette de couleurs, ses arbres, ses abstractions et son impatience. Car l’heure a, semble-t-il, sonné d’oser proposer ses tableaux à des regards plus pointus. Oubliés les débuts timides et hésitants, le temps est venu de vouloir véritablement mesurer la qualité d’un travail devenu plus affirmé. «Je ne prétends pas du tout être une artiste, souligne-t-elle très vite. Mais peindre et exposer font partie des petits plaisirs de ma vie.»
La reconnaissance, elle l’a obtenue auprès de ses pairs qui ont acquis ses toiles dans la plus grande discrétion. Son complice, le connaisseur d’art Raymond Audi, a déjà un grand nombre de toiles en sa possession, qu’il a choisies une à une. Pour l’inauguration de la Bank Audi au centre Palladium, il y a quelques mois, et comme il a coutume de le faire avec des artistes locaux confirmés, il a habillé les murs intérieurs de l’établissement avec plus d’une dizaine de ses grands tableaux. À l’entrée de chacun des quatre étages une paire de toiles, qu’elle signe Lhyla, accueille les visiteurs.
Ses multiples saisons, ses arbres et sa bonne humeur contribueront sans doute à insuffler des nuances d’optimisme à cette ambiance plutôt formelle.
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