The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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December 3, 2011

L'Orient le jour - Mille discours de Nasrallah ne pourront remettre en cause la reconnaissance par l’État libanais du TSL, affirme Hariri, December 3, 2011

Commentant le discours prononcé hier par le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah, l’ancien Premier ministre Saad Hariri a réagi point par point aux accusations lancées par le dignitaire chiite contre le courant du Futur notamment. M. Hariri a expliqué que « mille discours de Nasrallah n’aboliront pas la reconnaissance du TSL par l’État libanais ».
« Ce que nous avons entendu hier n’était qu’une longue liste de griefs, qui nous pousse à formuler les remarques suivantes : premièrement, sayyed Hassan semblait très contrarié par le courant du Futur et par les campagnes politiques des députés du courant, auxquelles il a essayé d’attribuer un aspect confessionnel et sectaire, niant ainsi le fait qu’il s’agit de positions nationales qui expriment le rejet par une large partie des Libanais de la suprématie des armes », note l’ancien chef de gouvernement.
Pour M. Hariri, l’insistance de Hassan Nasrallah « sur ce qu’il prétend être l’aspect sectaire des mouvements politiques et populaires au Liban et en Syrie est une position que nous refusons et qui ne convaincra personne, en ce printemps arabe ».
L’ancien Premier ministre a relevé que les propos du numéro un du parti chiite ont laissé entrevoir « une irritation profonde envers le rassemblement du courant du Futur à Tripoli, qui, a-t-il dit, était un rassemblement régional consacré à Tripoli et au Nord, et non un rassemblement central des forces de 14 Mars, contrairement à ce qu’il voulait insinuer ».
Et d’insister sur le fait que les discours qui y ont été prononcés ce jour-là ont abordé les grands enjeux dans le pays, et « n’ont aucunement dérivé vers une quelconque forme de discours sectaires, comme l’a laissé entendre M. Nasrallah ».
M. Hariri a tenu à relever les contradictions dans le discours du secrétaire général du Hezbollah qui a affirmé que l’ancien Premier ministre « a œuvré nuit et jour pour interrompre l’initiative syro-saoudienne, soulignant dans une autre partie de son intervention qu’il était personnellement responsable de l’interruption de l’initiative, et qu’il avait personnellement informé le Premier ministre qatari et le ministre turc des Affaires étrangères du rejet de l’initiative ».
Le fait « incontestable » est que M. Hariri « a voulu que l’initiative soit du niveau d’une réconciliation nationale, qui mènerait le Liban du stade de la suprématie des armes sur la vie nationale au stade de l’autorité équilibrée, où aucun groupe ne dominerait l’autre, et où les armes ne seraient pas utilisées pour imposer des conditions politiques », précise le texte, qui rappelle que l’initiative a pris fin, dans tous les cas, « quelques mois avant la chute de l’un de ses deux piliers essentiels ».
Le texte ajoute que M. Hariri « ne se laissera pas entraîner dans la surenchère autour de la révélation de documents qui doivent être préservés au nom de la morale dont se prévalent les hommes d’État qui ont essayé, avec des rois, des présidents et des hauts responsables, d’atteindre une véritable réconciliation et un réel pardon, pour protéger le Liban ».
Le communiqué note en outre que les propos du dignitaire chiite révèlent « l’ampleur de la gêne résultant de la dimension politique de M. Hariri, à tel point que M. Nasrallah a été jusqu’à supposer que les propositions du Premier ministre qatari et du ministre turc des Affaires étrangères devaient inéluctablement conduire à livrer le pays à Saad Hariri et à son équipe politique. Cette hypothèse est complètement fausse », note le texte.
Et de relever que la décision de renverser le gouvernement présidé par M. Hariri a été prise lors d’une réunion qui a eu lieu entre M. Nasrallah et le président Bachar el-Assad.
M. Hariri a enfin souligné que le discours de M. Nasrallah « a exprimé la perturbation profonde résultant du financement du tribunal spécial ».
« Le malaise transparaît également dans le fait qu’il a blâmé le Premier ministre Nagib Mikati, faisant mine d’être surpris et choqué par le financement et la façon dont il s’est produit, avant de réclamer au Premier ministre de troquer le financement contre une série de conditions politiques et administratives dans son intérêt et celui du Courant patriotique libre », souligne encore le texte qui conclut : « La vérité reste que le tribunal spécial a été financé, et mille discours similaires de Nasrallah n’effaceront pas la reconnaissance par l’État libanais du tribunal et de son cours. »


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