The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 19, 2010

L'orient le jour - USA Un condamné à mort fusillé par un peloton d'exécution , June 19,2010

samedi, juin 19, 2010

MOYEN ORIENT ET MONDE
ÉTATS-UNIS
Un condamné à mort fusillé par un peloton d’exécution aux États-Unis

Une première depuis 14 ans.
Pour la première fois depuis 14 ans, un condamné à mort a été fusillé par un peloton d'exécution dans une prison de l'Utah (ouest des États-Unis) après le rejet d'ultimes appels à la clémence, ont annoncé hier les autorités pénitentiaires locales.
Ronnie Lee Gardner, 49 ans, qui était emprisonné depuis 25 ans pour le meurtre d'un avocat, a été exécuté par balles au cœur par un peloton de cinq tireurs d'élite armés de Winchester vers 00h20 heure locale, a déclaré un porte-parole pénitentiaire.
Quand on lui a demandé quels étaient ses derniers mots, Gardner a répondu : « Je n'en ai pas. Non. »
Solidement attaché à une chaise dans une chambre d'exécution, le condamné à mort avait la tête recouverte d'une cagoule noire quand les bourreaux ont ouvert le feu. Il a été déclaré mort deux minutes après, a indiqué le directeur de la prison, Thomas Patterson.
La méthode est certes « inhabituelle », mais elle a été exécutée « professionnellement », a-t-il affirmé, citant également une « dignité absolue » et une « révérence pour la vie humaine ».
Contrastant avec la méthode archaïque d'exécution, c'est sur le site de microblogs Twitter que Mark Shurtleff, procureur général de l'État de l'Utah, a annoncé qu'il avait donné son approbation finale à la mise à mort de Gardner.
« Je viens de donner le feu vert (à la prison) pour (qu'elle) procède à l'exécution de Gardner, a-t-il écrit. Que Dieu lui accorde la clémence qu'il a refusée à ses victimes. »
Gardner est le premier condamné à mort aux États-Unis à être fusillé par un peloton d'exécution depuis 1996. Le condamné avait décidé le 23 avril qu'il préférait mourir sous les balles plutôt que par injection intraveineuse.
L'Utah a aboli les exécutions par balles en 2004, mais les personnes condamnées à mort avant cette date conservent le droit de choisir entre cette méthode et l'injection létale.
Gardner avait été condamné en 1985 pour le meurtre d'un avocat, Michael Burdell, alors qu'il tentait de s'enfuir du tribunal où il était jugé pour un meurtre l'année précédente lors d'une attaque à main armée.
Les proches de Michael Burdell avaient déclaré être hostiles à l'exécution de Gardner car l'avocat était lui-même opposé à la peine capitale. « Michael avait une âme charitable. Il aimait les gens, il aimait la vie. Et il n'aurait pas voulu voir Ronnie Lee être tué, en particulier en son nom », a déclaré sur CNN Donna Nu, la fiancée de Burdell.
Jeudi, les défenseurs de Gardner avaient multiplié les tentatives en vue de surseoir à l'exécution. Le gouverneur de l'Utah Gary Herbert avait rejeté un appel, arguant que « le cas de M. Gardner avait été examiné par de nombreux tribunaux de façon complète et équitable ».
Les autorités pénitentiaires de l'Utah ont indiqué que le condamné était « détendu » jeudi et qu'il avait passé la journée à lire Divine Justice, une nouvelle de David Baldacci, et à regarder Le Seigneur des anneaux.
Gardner avait mangé mardi son dernier repas, composé de steak, de homard, de tarte aux pommes, de glace à la vanille et de soda, avant d'observer un jeûne de 48 heures.
Même si elle est devenue rarissime, l'exécution par balles connaît un rituel aussi rodé que les autres. À l'heure dite, le condamné est solidement attaché à une chaise dans la chambre d'exécution. À moins de 8 mètres en face se positionnent cinq représentants des forces de l'ordre, armés de fusils, dont un avec des balles à blanc. Cette mesure vise à déculpabiliser les tireurs qui ne savent pas lequel d'entre eux provoque la mort.
Une cible en tissu blanc est épinglée sur le cœur du condamné, une bassine à ses pieds pour recueillir son sang. Lorsqu'il prononce ses dernières paroles, sa tête est recouverte d'une cagoule et les bourreaux ouvrent le feu.

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