The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 7, 2011

L'Orient le jour - TSL : Payer notre contribution nous épargnerait des préjudices, souligne Mikati, October 7, 2011


Le député Arslane lors de sa tournée à Aley, hier. Photo Ramzi Moucharrafieh
Le député Arslane lors de sa tournée à Aley, hier. Photo Ramzi Moucharrafieh

Le Liban ne saurait absolument pas s’opposer à la communauté internationale en ce moment précis, insiste le Premier ministre.
Le chef du gouvernement, Nagib Mikati, est revenu hier à la charge au sujet de la contribution libanaise au financement du Tribunal spécial pour le Liban, soulignant qu’en s’acquittant de ce dû, le Liban s’épargnerait des préjudices.
Les propos de M. Mikati ont été rapportés par le président du Conseil national de l’audiovisuel, Abdel-Hadi Mahfouz, reçu par le Premier ministre au Grand Sérail à la tête d’une délégation du CNA.
« Le chef du gouvernement considère que le tribunal restera en place, que le Liban paie sa quote-part ou non. Il estime que si nous nous acquittons de notre dû, nous aurons épargné des préjudices au Liban, car nombreux sont ceux qui guettent le Liban et la résistance pour leur faire du mal », a déclaré M. Mahfouz.
En conséquence, poursuit le Premier ministre, « il n’est absolument pas permis que le Liban s’oppose à la communauté internationale dans ces circonstances précises ».
Le ministre de l’Économie, Nicolas Nahas, proche de M. Mikati, a tenu des propos similaires dans une interview à l’hebdomadaire Magazine. La question du financement du TSL « sera débattue autour de la table du Conseil des ministres qui prendra sa décision après un examen attentif à la lumière des intérêts de tout le Liban, de tout son peuple et de son économie organiquement rattachés à la communauté internationale. Il nous est impossible de nous en séparer », a-t-il déclaré.
Selon lui, « il y a une différence entre, d’une part, le positionnement politique et le bras de fer interne, et de l’autre les intérêts du Liban. Nous souhaitons défendre les intérêts du Liban au détriment des crispations internes stériles ».
Pour M. Nahas, « si on convainc le Hezbollah que la démarche (verser la contribution) est dans l’intérêt du Liban, il n’hésitera pas ».
Le même son de cloche est perceptible chez le ministre de l’Information, Walid Daouk. « Le Liban a signé de nombreuses conventions internationales et a des engagements internationaux qui peuvent être bénéfiques pour lui. Il ne nous est pas possible d’être sélectifs dans la mise en œuvre de ces engagements, prendre ce qui nous plaît et abandonner ce qui ne nous plaît pas », a déclaré M. Daouk à Radio Liban libre.
« Mais l’essentiel, a-t-il dit, c’est le dialogue et la discussion tranquille et sérieuse, loin du tapage médiatique. À mon avis, cela peut conduire à des résultats. »
Dans les rangs du 8 Mars, le député Kamel Rifaï (Baalbeck-Hermel) a préconisé le report de la discussion sur le financement du TSL jusqu’au mois de mars prochain, date à laquelle le mandat du tribunal devra être prorogé.
M. Rifaï a réclamé une « remise en question des bases légales du tribunal et une réorientation de son travail de façon à ce qu’il serve le besoin de vérité et non plus à servir les projets sionistes et américains ».
L’ancien ministre Talal Arslane a réclamé lui aussi, lors d’une tournée à Aley, « une reconsidération des structures de ce tribunal de manière à préserver le Liban et les Libanais ». « En tant que Parti démocrate et par le biais de notre ministre au sein du gouvernement, nous nous opposerons au financement du TSL jusqu’à ce qu’il soit restructuré et qu’il change de méthode dans les investigations », a-t-il ajouté.
Quant à Nehmetallah Abi Nasr, député du Kesrouan, il s’est contenté de se faire l’écho de la décision « claire » de son bloc parlementaire du Changement et de la Réforme de s’opposer au versement de la contribution. « Le général Michel Aoun a déjà expliqué les motifs de cette position de manière détaillée », a dit M. Abi Nasr, évitant d’exprimer son opinion personnelle à ce sujet.
Du côté de l’opposition, Robert Ghanem, député de la Békaa-Ouest et président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, a estimé que ce serait « une erreur grave pour le gouvernement de ne pas remplir ses engagements à l’égard des Nations unies et du TSL ». « En cas de sortie de la légalité internationale, le Liban aurait à payer un prix cher et nul ne se soucierait de lui », a ajouté M. Ghanem, soulignant que « jusqu’ici, le Liban s’est toujours acquitté de ses devoirs émanant de la légalité internationale ».
« Il existe une différence entre financer le tribunal et accepter sa présence, a-t-il encore dit, notant cependant qu’en tout état de cause, le TSL est en place et nul ne peut arrêter son travail, qu’ils veuillent ou non le financer. »
Enfin, Kazem Kheir, député de Minié-Denniyé et membre du bloc du Futur, a estimé que le gouvernement s’est mis dans l’impasse « après les engagements prononcés par le président de la République et le Premier ministre aux Nations unies à ce sujet ». « Cette impasse conduit le pays à la crise et peut même nous mettre en situation de confrontation avec la communauté internationale », a-t-il dit, réclamant du gouvernement de « sortir cette question du cadre des tergiversations ».


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