The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

November 28, 2011

L'orient le jour- Le bloc Aoun énumère les raisons de sa déception face à l’action du gouvernement , November 28, 2011

Les figures de proue du Courant patriotique libre ont multiplié les déclarations au cours du week-end dernier pour expliquer leur déception face à l’action gouvernementale et leur opposition au principe du financement du Tribunal spécial pour le Liban.
À l’issue d’une réunion des ministres du bloc du Changement et de la Réforme samedi, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, a indiqué que la réunion a été l’occasion pour les membres de son bloc d’examiner la situation du gouvernement et d’évaluer le travail achevé à ce jour par l’exécutif en place.
« Ce n’est un secret pour personne que de dire qu’en tant que membres de ce bloc, nous ne sommes pas satisfaits des prestations de ce gouvernement. Pourquoi aujourd’hui ? Eh bien parce que, aujourd’hui, quelqu’un a décidé de lier la position du gouvernement et son action à une seule et unique cause qui est le financement du TSL, alors qu’il existe d’autres questions qui intéressent le pays et les citoyens bien plus que le financement du tribunal », a-t-il dit.
Et d’expliquer : « C’est la raison pour laquelle nous avons décidé aujourd’hui de faire un bilan du travail gouvernemental. Nous avons ainsi constaté qu’il y a des sujets plus importants et plus délicats que nous avons passés en revue. Par conséquent, nous avons décidé que la poursuite de notre participation au gouvernement sera conditionnée par plusieurs facteurs. »
M. Bassil a ainsi passé en revue une liste de dossiers que le CPL considère comme prioritaires, citant notamment le projet de loi présenté par le ministre de la Défense et consistant à équiper et à armer l’institution militaire, « une priorité qui doit être placée à l’ordre du jour du Conseil des ministres pour être discutée », a-t-il dit.
Il a ensuite évoqué la question du budget dont la discussion a été reportée. « Nous réclamons que le budget ait la prépondérance sur d’autres dossiers et fasse l’objet de discussions au sein du Conseil des ministres », a-t-il relevé.
M. Bassil a également cité les projets de développement et d’investissement sur lesquels le gouvernement devrait tabler, insistant sur la loi de l’électricité. « Ils ont convenu de la loi sur l’électricité avant de placer des obstacles devant le projet », a-t-il déploré.
Le ministre a tenu à rappeler également l’impact de la situation socio-économique sur le citoyen, faisant valoir que ce dernier n’est intéressé que par son chèque de fin de mois. Et d’ajouter que le dossier des nominations est tout aussi prioritaire, pour désigner notamment le président du Conseil supérieur de la magistrature, estimant que les nominations « ne peuvent être suspendues ».
S’exprimant lors d’un dîner du CPL, Michel Aoun a évoqué la question du financement du tribunal qu’il a assimilée aux « jeux de hasard ». « Personne ne peut nous forcer à payer un seul denier sous prétexte que le tribunal a été décidé au Conseil de sécurité. Il n’existe pas de convention qui nous impose le paiement », a-t-il assuré, avant d’ajouter : « Nous pouvons soumettre la question du Liban à des juristes internationaux et locaux, et s’ils nous disent que le Liban est obligé de payer, alors nous obtempérerons. »
Et de relever que « le fait de dire que l’accord de la création du tribunal a été conclu entre le président du tribunal et le secrétaire général de l’ONU est une chose inacceptable ».
À une autre occasion, le général Aoun a rappelé que le Parlement n’a pas avalisé l’accord établissant l’instance judiciaire internationale, avant de se demander : « Le Premier ministre peut-il hypothéquer à lui seul la décision de l’ensemble du peuple libanais dans un accord contracté avec les Nations unies? Ces dernières ignorent-elles donc le principe de la souveraineté des États ? »
À son tour, le député du CPL, Ibrahim Kanaan, a affirmé que le choix n’est pas celui de préférer la justice à l’absence de justice. « Il s’agit plutôt d’un cri élevé contre le dépassement des institutions et de la souveraineté libanaise une fois de plus et contre le fait de consacrer un précédent permettant à la communauté internationale de prendre des décisions sous le chapitre VII. »
Et M. Kanaan de conclure : « Le Premier ministre a certes des droits constitutionnels et des prérogatives. Mais nous, nous avons des priorités et un projet sur base duquel nous avons accepté de participer au gouvernement et au pouvoir. »

No comments:

Post a Comment

Archives