Le ministre de l’Information, Walid Daouk, espère un débat calme en Conseil des ministres au sujet du financement du Tribunal spécial pour le Liban. Optimiste, il estime que le bras de fer entre les ministres du bloc du Changement et de la Réforme et le Premier ministre, Nagib Mikati, et la polémique entre le CPL et le ministre d’État, Ahmad Karamé, ne sont que l’expression d’une « divergence de vues ». Mais le 14 Mars a une autre explication : « Il s’agit d’une distribution de rôles. »
Dans une déclaration télévisée, le ministre de l’Information, Walid Daouk, a jugé nécessaire « un dialogue calme en Conseil des ministres, à propos de tous les sujets qui fâchent », marquant ainsi sa désapprobation de la tournure prise par le conflit entre le CPL et le Premier ministre au sujet du dossier du financement du TSL. Il n’a pas exclu un règlement « de dernière minute », c’est-à-dire avant le Conseil des ministres de mercredi. M. Daouk a essayé de justifier l’absence de quorum à la réunion précédente, de vendredi, en expliquant que celle-ci avait été convoquée à titre extraordinaire et qu’il y a eu des absences justifiées, en plus de celles des ministres aounistes, ce qui avait poussé le chef du gouvernement à lever la séance.
M. Daouk a refusé de considérer la polémique entre le CPL et le ministre d’État, Ahmad Karamé, comme le signe de divisions internes. « Je préfère les considérer comme des divergences de vues qui peuvent être réglées grâce à un dialogue calme, loin des médias », a-t-il dit.
Plusieurs personnalités de l’opposition sont cependant loin de partager ce point de vue. Les députés Ahmad Fatfat et Atef Majdalani estiment que le gouvernement se trouve dans une impasse et minimisent l’importance de la menace de démission du Premier ministre. « Ni les aounistes ni Nagib Mikati n’ont la possibilité de faire tomber le gouvernement », a ainsi affirmé M. Fatfat à la New TV et à Radio Orient. « Celui-ci a été mis en place grâce à une décision politique entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le président syrien Bachar el-Assad. Au plan constitutionnel, Nagib Mikati a le pouvoir de démissionner, mais la décision réelle à ce niveau est détenue par ceux qui l’ont amené à la tête de cette équipe et qui excercent une tutelle sur elle ». Selon lui, la polémique en cours au sujet du TSL « est en fait une distribution organisée de rôles ».
« La crise risque de se prolonger »
Atef Majdalani a quant à lui exclu la possibilité que le Conseil des ministres puisse se tenir mercredi, affirmant s’attendre à un prolongement de la crise. Il a également écarté la thèse d’un revirement radical du général Michel Aoun à l’égard du chef du gouvernement. « Sinon, on aurait entendu un discours différent samedi de Hassan Nasrallah et nous aurions assisté à un défilé de ministres à Rabieh. Il est évident que les ministres proches du chef des Marada, Sleimane Frangié, et du Tachnag ne sont pas tous d’accord avec cette escalade », a souligné le parlementaire.
Tout en excluant une démission de M. Mikati, Atef Majdalani a fait état de « deux cas de figure : si ce dernier démissionne, il y aura un plan pour plonger le Liban dans une situation d’instabilité et si le gouvernement approuve le financement du tribunal, la popularité du Premier ministre grimpera ».
Son collègue Antoine Zahra semble lui aussi trouver « normales » les divisions ministérielles au sujet du TSL. « Ce gouvernement est mort-né parce qu’il est composé de personnes qui n’ont rien en commun, à part le fait d’avoir unifié leurs efforts pour faire tomber l’ancienne équipe », a-t-il dit, lors d’un dîner des Forces libanaises, auquel il représentait leur chef, Samir Geagea.
Ce dernier, qui s’exprimait samedi devant une délégation d’hommes d’affaires qu’il a reçus à Meerab, a souligné que « le pouvoir au Liban est pratiquement absent ». « Comment est-il possible de pouvoir espérer une stabilité et comment est-il possible d’avoir confiance dans un pays dont les frontières ne sont pas délimitées, dont le pouvoir n’est pas connu et dont les habitants sont en désaccord au sujet du concept de la patrie ».
Selon lui, pour parvenir à un État fort et capable, « il est fondamental que les forces du 14 Mars prennent le pouvoir sur base du projet original de la révolution du Cèdre ».
Dans une déclaration télévisée, le ministre de l’Information, Walid Daouk, a jugé nécessaire « un dialogue calme en Conseil des ministres, à propos de tous les sujets qui fâchent », marquant ainsi sa désapprobation de la tournure prise par le conflit entre le CPL et le Premier ministre au sujet du dossier du financement du TSL. Il n’a pas exclu un règlement « de dernière minute », c’est-à-dire avant le Conseil des ministres de mercredi. M. Daouk a essayé de justifier l’absence de quorum à la réunion précédente, de vendredi, en expliquant que celle-ci avait été convoquée à titre extraordinaire et qu’il y a eu des absences justifiées, en plus de celles des ministres aounistes, ce qui avait poussé le chef du gouvernement à lever la séance.
M. Daouk a refusé de considérer la polémique entre le CPL et le ministre d’État, Ahmad Karamé, comme le signe de divisions internes. « Je préfère les considérer comme des divergences de vues qui peuvent être réglées grâce à un dialogue calme, loin des médias », a-t-il dit.
Plusieurs personnalités de l’opposition sont cependant loin de partager ce point de vue. Les députés Ahmad Fatfat et Atef Majdalani estiment que le gouvernement se trouve dans une impasse et minimisent l’importance de la menace de démission du Premier ministre. « Ni les aounistes ni Nagib Mikati n’ont la possibilité de faire tomber le gouvernement », a ainsi affirmé M. Fatfat à la New TV et à Radio Orient. « Celui-ci a été mis en place grâce à une décision politique entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le président syrien Bachar el-Assad. Au plan constitutionnel, Nagib Mikati a le pouvoir de démissionner, mais la décision réelle à ce niveau est détenue par ceux qui l’ont amené à la tête de cette équipe et qui excercent une tutelle sur elle ». Selon lui, la polémique en cours au sujet du TSL « est en fait une distribution organisée de rôles ».
« La crise risque de se prolonger »
Atef Majdalani a quant à lui exclu la possibilité que le Conseil des ministres puisse se tenir mercredi, affirmant s’attendre à un prolongement de la crise. Il a également écarté la thèse d’un revirement radical du général Michel Aoun à l’égard du chef du gouvernement. « Sinon, on aurait entendu un discours différent samedi de Hassan Nasrallah et nous aurions assisté à un défilé de ministres à Rabieh. Il est évident que les ministres proches du chef des Marada, Sleimane Frangié, et du Tachnag ne sont pas tous d’accord avec cette escalade », a souligné le parlementaire.
Tout en excluant une démission de M. Mikati, Atef Majdalani a fait état de « deux cas de figure : si ce dernier démissionne, il y aura un plan pour plonger le Liban dans une situation d’instabilité et si le gouvernement approuve le financement du tribunal, la popularité du Premier ministre grimpera ».
Son collègue Antoine Zahra semble lui aussi trouver « normales » les divisions ministérielles au sujet du TSL. « Ce gouvernement est mort-né parce qu’il est composé de personnes qui n’ont rien en commun, à part le fait d’avoir unifié leurs efforts pour faire tomber l’ancienne équipe », a-t-il dit, lors d’un dîner des Forces libanaises, auquel il représentait leur chef, Samir Geagea.
Ce dernier, qui s’exprimait samedi devant une délégation d’hommes d’affaires qu’il a reçus à Meerab, a souligné que « le pouvoir au Liban est pratiquement absent ». « Comment est-il possible de pouvoir espérer une stabilité et comment est-il possible d’avoir confiance dans un pays dont les frontières ne sont pas délimitées, dont le pouvoir n’est pas connu et dont les habitants sont en désaccord au sujet du concept de la patrie ».
Selon lui, pour parvenir à un État fort et capable, « il est fondamental que les forces du 14 Mars prennent le pouvoir sur base du projet original de la révolution du Cèdre ».
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