Pour la seconde fois en quatre jours, un second garde du
corps du chef de la police du Fateh, Abdel Hamid Issa, alias
« Lino », a été tué par balles hier et trois autres personnes ont été
blessées, dont un officier de la même organisation et un enfant. Des
affrontements ont aussitôt éclaté dans le camp.
Un premier garde du corps, Achraf Qadiri, avait été tué
mercredi, par balles aussi. Selon l’AFP, un inconnu a tiré hier après-midi sur
le garde du corps, Amer Foustoq, en plein souk des légumes et fruits à
l’intérieur du camp. Ce dernier a été atteint à la tête et dans plusieurs
autres endroits du corps et a rapidement succombé à ses blessures après avoir
été transféré dans un hôpital de Saïda.
Trois autres Palestiniens qui passaient à proximité ont été blessés dans l’incident, dont un enfant et un officier du Fateh.
Dès que la nouvelle de la mort de Foustoq s’est répandue dans le camp, la tension entre les différentes factions est montée d’un cran et des éléments armés sont descendus dans les rues.
L’Agence nationale d’information (ANI) a affirmé de son côté que des affrontements ont éclaté un peu partout dans le camp, opposant le Fateh au groupe Jund al-Cham et à des éléments de Fateh al-Islam. Ces deux groupes islamistes, formés de Libanais et de Palestiniens, avaient été officiellement démantelés, mais conservent des noyaux dans les quartiers de Taamir et des Urgences, dans la partie nord du camp. L’ANI a aussi rapporté que des éléments armés relevant de ces deux groupes ont appelé les habitants de ces quartiers à mettre leurs voitures à l’abri. Ce qui prouverait leur intention de lancer une attaque d’envergure contre le Fateh, à moins qu’ils n’aient agi ainsi par crainte d’une attaque contre eux en riposte à l’assassinat de Foustoq.
De son côté, le site Nowlebanon a cité une source proche du commandement du Fateh à Aïn el-Héloué qui accuse Jund al-Cham et Fateh al-Islam de vouloir semer la discorde au sein du camp, assurant que le Fateh a, à chaque fois, refusé de riposter pour préserver le calme à Aïn el-Héloué. Pour l’instant, « Lino » a démenti toute riposte militaire de la part du Fateh, mais toutes les agences d’information rapportent que les échanges de coups de feu sont intermittents, s’amplifiant à certains moments pour se calmer à d’autres, alors que la tension reste à son paroxysme. La commission en charge de la sécurité de ce camp, regroupant des représentants des différentes organisations palestiniennes présentes à Aïn el-Héloué, s’est réunie d’urgence, mais elle a visiblement du mal à contrôler la situation. Un mouvement d’exode des familles a été observé tout au long de l’après-midi d’hier.
L’armée libanaise, déployée à l’entrée nord du camp, interdisait d’y pénétrer, tout en laissant fuir les familles effrayées par la perspective d’une intensification des combats.
Rappelons que depuis deux semaines, les incidents armés se multiplient dans le camp de Aïn el-Heloué, le plus grand du Liban. Ce camp compte une population d’environ 50 000 réfugiés palestiniens, enfermés dans une superficie de près d’un kilomètre carré. S’il est en général considéré comme un repaire d’extrémistes et de repris de justice, il abrite aussi le plus grand nombre de civils, qui constituent la principale victime des affrontements. Mais pour de nombreux observateurs politiques, Aïn el-Héloué reste un indice de la situation générale du pays, rappelant à ceux qui croient bénéficier d’un calme à toute épreuve que la situation reste précaire.
Bahia Hariri, députée de Saïda, ne s’y est pas trompée, appelant « Lino » au téléphone pour suivre de près les développements du camp limitrophe de la capitale du Sud. Elle a ensuite appelé toutes les parties concernées au calme et à la raison, assurant qu’il faut à tout prix « déjouer les plans de ceux qui veulent provoquer une discorde à Saïda et à Aïn el-Héloué ». Selon Mme Hariri, la multiplication des incidents à l’intérieur du camp, au cours de ces dernières semaines, montre que l’on cherche visiblement à y provoquer une situation d’instabilité et un affrontement à grande échelle, ainsi qu’à Saïda. Tout en saluant le sang-froid et le sens des responsabilités de « Lino », Mme Hariri a invité toutes les factions palestiniennes à refuser de se laisser entraîner dans le plan de discorde et à mettre un terme au feuilleton de la déstabilisation. Sans préciser qui se tient derrière cette instabilité permanente, Bahia Hariri a insisté sur la nécessité de préserver le calme et l’entente, dans le camp palestinien mais aussi à Saïda et dans tout le Liban.
Sur le terrain, le lancement de deux roquettes a été signalé en fin d’après-midi. Ces roquettes ont explosé en l’air sans faire de victimes ni de dégâts matériels, mais elles montrent que la tension reste grande et que les éléments armés sont encore déployés dans les rues, en dépit des appels de la commission de sécurité du camp à leur retrait.
Trois autres Palestiniens qui passaient à proximité ont été blessés dans l’incident, dont un enfant et un officier du Fateh.
Dès que la nouvelle de la mort de Foustoq s’est répandue dans le camp, la tension entre les différentes factions est montée d’un cran et des éléments armés sont descendus dans les rues.
L’Agence nationale d’information (ANI) a affirmé de son côté que des affrontements ont éclaté un peu partout dans le camp, opposant le Fateh au groupe Jund al-Cham et à des éléments de Fateh al-Islam. Ces deux groupes islamistes, formés de Libanais et de Palestiniens, avaient été officiellement démantelés, mais conservent des noyaux dans les quartiers de Taamir et des Urgences, dans la partie nord du camp. L’ANI a aussi rapporté que des éléments armés relevant de ces deux groupes ont appelé les habitants de ces quartiers à mettre leurs voitures à l’abri. Ce qui prouverait leur intention de lancer une attaque d’envergure contre le Fateh, à moins qu’ils n’aient agi ainsi par crainte d’une attaque contre eux en riposte à l’assassinat de Foustoq.
De son côté, le site Nowlebanon a cité une source proche du commandement du Fateh à Aïn el-Héloué qui accuse Jund al-Cham et Fateh al-Islam de vouloir semer la discorde au sein du camp, assurant que le Fateh a, à chaque fois, refusé de riposter pour préserver le calme à Aïn el-Héloué. Pour l’instant, « Lino » a démenti toute riposte militaire de la part du Fateh, mais toutes les agences d’information rapportent que les échanges de coups de feu sont intermittents, s’amplifiant à certains moments pour se calmer à d’autres, alors que la tension reste à son paroxysme. La commission en charge de la sécurité de ce camp, regroupant des représentants des différentes organisations palestiniennes présentes à Aïn el-Héloué, s’est réunie d’urgence, mais elle a visiblement du mal à contrôler la situation. Un mouvement d’exode des familles a été observé tout au long de l’après-midi d’hier.
L’armée libanaise, déployée à l’entrée nord du camp, interdisait d’y pénétrer, tout en laissant fuir les familles effrayées par la perspective d’une intensification des combats.
Rappelons que depuis deux semaines, les incidents armés se multiplient dans le camp de Aïn el-Heloué, le plus grand du Liban. Ce camp compte une population d’environ 50 000 réfugiés palestiniens, enfermés dans une superficie de près d’un kilomètre carré. S’il est en général considéré comme un repaire d’extrémistes et de repris de justice, il abrite aussi le plus grand nombre de civils, qui constituent la principale victime des affrontements. Mais pour de nombreux observateurs politiques, Aïn el-Héloué reste un indice de la situation générale du pays, rappelant à ceux qui croient bénéficier d’un calme à toute épreuve que la situation reste précaire.
Bahia Hariri, députée de Saïda, ne s’y est pas trompée, appelant « Lino » au téléphone pour suivre de près les développements du camp limitrophe de la capitale du Sud. Elle a ensuite appelé toutes les parties concernées au calme et à la raison, assurant qu’il faut à tout prix « déjouer les plans de ceux qui veulent provoquer une discorde à Saïda et à Aïn el-Héloué ». Selon Mme Hariri, la multiplication des incidents à l’intérieur du camp, au cours de ces dernières semaines, montre que l’on cherche visiblement à y provoquer une situation d’instabilité et un affrontement à grande échelle, ainsi qu’à Saïda. Tout en saluant le sang-froid et le sens des responsabilités de « Lino », Mme Hariri a invité toutes les factions palestiniennes à refuser de se laisser entraîner dans le plan de discorde et à mettre un terme au feuilleton de la déstabilisation. Sans préciser qui se tient derrière cette instabilité permanente, Bahia Hariri a insisté sur la nécessité de préserver le calme et l’entente, dans le camp palestinien mais aussi à Saïda et dans tout le Liban.
Sur le terrain, le lancement de deux roquettes a été signalé en fin d’après-midi. Ces roquettes ont explosé en l’air sans faire de victimes ni de dégâts matériels, mais elles montrent que la tension reste grande et que les éléments armés sont encore déployés dans les rues, en dépit des appels de la commission de sécurité du camp à leur retrait.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/736798/L%27assassinat_d%27un_2e_garde_du_corps_du_chef_de_la_police_du_Fateh_provoque_des_combats_a_Ain_el-Heloue.html
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