« Nous ne voulons pas entrer en conflit avec qui que ce soit au Liban. Mais si on nous attaque, nous ne nous laisserons pas faire », a déclaré le chef du Hezbollah.
En pleine commémoration de Achoura, le secrétaire général du Hezbollah a choisi d’aborder des thèmes politiques pour répondre à tous ceux qui s’interrogent sur la position de cette formation au sujet de la formule trouvée pour financer le TSL. Tout en affirmant sa désapprobation de l’initiative du Premier ministre, Hassan Nasrallah a précisé que ce dernier l’a prise sous sa propre responsabilité, en sachant parfaitement que s’il y avait eu vote en Conseil des ministres, le financement du TSL aurait été abandonné.
Tout en précisant qu’il ignore si la démarche adoptée par le Premier ministre est constitutionnelle, Nasrallah a exprimé le souhait que l’avance prise sur les fonds du Haut Comité de secours soit réglée par des dons, et non par le Trésor. Il a aussi demandé au Premier ministre « qui se déclare soucieux de justice et affirme agir grâce à son sens national et à son sunnisme » d’ouvrir le dossier des faux témoins et de le placer à l’ordre du jour du premier Conseil des ministres afin de le déférer devant la cour de justice, justement pour lever l’injustice qui a frappé les quatre généraux et d’autres personnes, « dont des sunnites ». Il a aussi précisé qu’il est temps pour ce gouvernement d’être productif et efficace et de se pencher sur les dossiers proposés par le bloc du Changement et de la Réforme, dont les revendications sont tout à fait justifiées, a-t-il dit.
Le secrétaire général du Hezbollah a commencé son discours en revenant sur la période qui a précédé la chute du gouvernement de coalition, s’en prenant au 14 Mars et au courant du Futur en particulier qui utilise, selon lui, « un discours confessionnel et incite à la discorde communautaire ». Il s’est d’ailleurs demandé « où veut en venir ce courant en adoptant un tel procédé et les intérêts de qui il sert », avant de poser la question suivante : « L’intérêt du printemps arabe exige-t-il un conflit confessionnel au Liban? »
Hassan Nasrallah a ensuite lancé un appel aux Libanais pour qu’ils s’entendent sur le fait que les conflits et les divergences entre eux ont un caractère exclusivement politique et pour que les critiques contre une personne ou un parti ne signifient pas une agression contre l’ensemble de la communauté à laquelle il appartient.
Tout en rejetant l’accusation portée contre les alliés du Hezbollah, en particulier au Nord et à Tripoli, d’être des instruments entre ses mains, Nasrallah a déclaré qu’ils appartiennent « à des familles respectées et ils ont leur représentativité considérable dans la région, confirmée par les résultats des élections législatives, en dépit des fonds et des moyens utilisés par leurs adversaires ».
Nasrallah a aussi déclaré que « si ceux qui utilisent l’incitation confessionnelle croient pouvoir faire céder le Hezbollah, ils se trompent ». « Près de 28 ans de résistance, a-t-il dit, n’ont rien changé à sa détermination et à ses convictions, et ce ne sont pas des manœuvres de ce genre qui le feront. » « Nous ne voulons pas entrer en conflit avec qui que ce soit au Liban, a-t-il précisé. Mais si on nous attaque, nous ne nous laisserons pas faire. »
Évoquant la question du TSL et de son financement, Nasrallah est revenu à la période du gouvernement de Saad Hariri, lorsque le Hezbollah avait clairement annoncé que son attitude changerait après la remise de l’acte d’accusation au juge de la mise en état. Il a rappelé que Saad Hariri et son camp « ont tout fait pour faire échouer les efforts syriens et saoudiens », racontant dans le détail la médiation des ministres qatari et turc des Affaires étrangères pour le pousser à accepter un document approuvé par Saad Hariri et qui serait « béni et garanti par la France, la Syrie, l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar ». « Une réunion avait même été prévue en France pour consacrer l’accord en présence de la secrétaire d’État américaine », a-t-il affirmé. Selon le texte de l’accord, dont Nasrallah a lu une partie, « Saad Hariri s’engageait à cesser le financement du TSL, à retirer les juges libanais et à arrêter toute forme de coopération avec lui, moyennant une prise totale du contrôle du pays ».
Nasrallah a raconté aussi l’insistance des deux ministres qui lui avaient présenté la chose comme « une bouée de sauvetage pour le débarrasser, ainsi que le Hezbollah, de la menace du TSL ». « Ce jour-là, a déclaré Nasrallah, nous avons choisi l’intérêt du pays contre le nôtre. » Il a aussi précisé que l’on a alors « accusé à tort le président syrien d’avoir dicté sa position au Hezbollah », assurant que « Bachar el-Assad voulait la réussite de la médiation turco-qatarie, alors que le Hezbollah, qui a sa propre opinion, a choisi de la rejeter ».
« Aujourd’hui, le Hezbollah privilégie encore une fois l’intérêt du Liban contre le sien propre », a déclaré Nasrallah qui a rappelé la position du Hezbollah à l’égard du TSL, refusant clairement tout financement de ce tribunal qu’il considère comme « israélien et américain, et surtout politisé et injuste ». Il a aussi confirmé que s’il y avait eu vote au Conseil des ministres ou au Parlement, les ministres et les députés du parti auraient voté contre. Et selon lui, « c’est parce qu’il sait parfaitement cela que le Premier ministre a eu recours à cette échappatoire en dehors des institutions dont le Hezbollah est membre ». Nasrallah a estimé que « le Premier ministre s’est placé lui-même dans une position difficile en prenant des engagements au sujet du financement du TSL et en annonçant son intention de démissionner si ce financement était refusé en Conseil des ministres ». « Il a donc pris la décision sous sa propre responsabilité en utilisant ses prérogatives de Premier ministre et en prenant une avance sur les fonds du Haut Comité de secours ».
Nasrallah a mis en doute le sérieux des menaces de sanctions contre le Liban au cas où il refuserait de financer le TSL, arguant du fait que le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, la France et les États-Unis étaient prêts à « bénir un accord qui suspend un tel financement ». « De plus, selon lui, les responsables internationaux n’avaient pas cessé d’affirmer ces derniers temps que le TSL poursuivrait son travail même si le Liban ne paie pas sa part dans son financement... » En conclusion, le Hezbollah maintient sa position de refus du financement, et du TSL en général, mais il ne créera pas de problème. Il souhaite que le financement soit assuré par des dons accordés au Haut Comité de secours. Il demande aussi au Premier ministre d’ouvrir en Conseil des ministres le dossier des faux témoins et de se pencher sur « les revendications justifiées » du bloc du Changement et de la Réforme. Il a enfin tourné en dérision les propos de certains membres du 14 Mars qui estiment que le Hezbollah a indirectement reconnu la légalité du TSL, ajoutant que son parti « n’a absolument rien à voir avec la décision du Premier ministre ». Il a conclu en répétant que « l’intérêt général doit primer sur toutes les autres considérations ».
Tout en précisant qu’il ignore si la démarche adoptée par le Premier ministre est constitutionnelle, Nasrallah a exprimé le souhait que l’avance prise sur les fonds du Haut Comité de secours soit réglée par des dons, et non par le Trésor. Il a aussi demandé au Premier ministre « qui se déclare soucieux de justice et affirme agir grâce à son sens national et à son sunnisme » d’ouvrir le dossier des faux témoins et de le placer à l’ordre du jour du premier Conseil des ministres afin de le déférer devant la cour de justice, justement pour lever l’injustice qui a frappé les quatre généraux et d’autres personnes, « dont des sunnites ». Il a aussi précisé qu’il est temps pour ce gouvernement d’être productif et efficace et de se pencher sur les dossiers proposés par le bloc du Changement et de la Réforme, dont les revendications sont tout à fait justifiées, a-t-il dit.
Le secrétaire général du Hezbollah a commencé son discours en revenant sur la période qui a précédé la chute du gouvernement de coalition, s’en prenant au 14 Mars et au courant du Futur en particulier qui utilise, selon lui, « un discours confessionnel et incite à la discorde communautaire ». Il s’est d’ailleurs demandé « où veut en venir ce courant en adoptant un tel procédé et les intérêts de qui il sert », avant de poser la question suivante : « L’intérêt du printemps arabe exige-t-il un conflit confessionnel au Liban? »
Hassan Nasrallah a ensuite lancé un appel aux Libanais pour qu’ils s’entendent sur le fait que les conflits et les divergences entre eux ont un caractère exclusivement politique et pour que les critiques contre une personne ou un parti ne signifient pas une agression contre l’ensemble de la communauté à laquelle il appartient.
Tout en rejetant l’accusation portée contre les alliés du Hezbollah, en particulier au Nord et à Tripoli, d’être des instruments entre ses mains, Nasrallah a déclaré qu’ils appartiennent « à des familles respectées et ils ont leur représentativité considérable dans la région, confirmée par les résultats des élections législatives, en dépit des fonds et des moyens utilisés par leurs adversaires ».
Nasrallah a aussi déclaré que « si ceux qui utilisent l’incitation confessionnelle croient pouvoir faire céder le Hezbollah, ils se trompent ». « Près de 28 ans de résistance, a-t-il dit, n’ont rien changé à sa détermination et à ses convictions, et ce ne sont pas des manœuvres de ce genre qui le feront. » « Nous ne voulons pas entrer en conflit avec qui que ce soit au Liban, a-t-il précisé. Mais si on nous attaque, nous ne nous laisserons pas faire. »
Évoquant la question du TSL et de son financement, Nasrallah est revenu à la période du gouvernement de Saad Hariri, lorsque le Hezbollah avait clairement annoncé que son attitude changerait après la remise de l’acte d’accusation au juge de la mise en état. Il a rappelé que Saad Hariri et son camp « ont tout fait pour faire échouer les efforts syriens et saoudiens », racontant dans le détail la médiation des ministres qatari et turc des Affaires étrangères pour le pousser à accepter un document approuvé par Saad Hariri et qui serait « béni et garanti par la France, la Syrie, l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar ». « Une réunion avait même été prévue en France pour consacrer l’accord en présence de la secrétaire d’État américaine », a-t-il affirmé. Selon le texte de l’accord, dont Nasrallah a lu une partie, « Saad Hariri s’engageait à cesser le financement du TSL, à retirer les juges libanais et à arrêter toute forme de coopération avec lui, moyennant une prise totale du contrôle du pays ».
Nasrallah a raconté aussi l’insistance des deux ministres qui lui avaient présenté la chose comme « une bouée de sauvetage pour le débarrasser, ainsi que le Hezbollah, de la menace du TSL ». « Ce jour-là, a déclaré Nasrallah, nous avons choisi l’intérêt du pays contre le nôtre. » Il a aussi précisé que l’on a alors « accusé à tort le président syrien d’avoir dicté sa position au Hezbollah », assurant que « Bachar el-Assad voulait la réussite de la médiation turco-qatarie, alors que le Hezbollah, qui a sa propre opinion, a choisi de la rejeter ».
« Aujourd’hui, le Hezbollah privilégie encore une fois l’intérêt du Liban contre le sien propre », a déclaré Nasrallah qui a rappelé la position du Hezbollah à l’égard du TSL, refusant clairement tout financement de ce tribunal qu’il considère comme « israélien et américain, et surtout politisé et injuste ». Il a aussi confirmé que s’il y avait eu vote au Conseil des ministres ou au Parlement, les ministres et les députés du parti auraient voté contre. Et selon lui, « c’est parce qu’il sait parfaitement cela que le Premier ministre a eu recours à cette échappatoire en dehors des institutions dont le Hezbollah est membre ». Nasrallah a estimé que « le Premier ministre s’est placé lui-même dans une position difficile en prenant des engagements au sujet du financement du TSL et en annonçant son intention de démissionner si ce financement était refusé en Conseil des ministres ». « Il a donc pris la décision sous sa propre responsabilité en utilisant ses prérogatives de Premier ministre et en prenant une avance sur les fonds du Haut Comité de secours ».
Nasrallah a mis en doute le sérieux des menaces de sanctions contre le Liban au cas où il refuserait de financer le TSL, arguant du fait que le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, la France et les États-Unis étaient prêts à « bénir un accord qui suspend un tel financement ». « De plus, selon lui, les responsables internationaux n’avaient pas cessé d’affirmer ces derniers temps que le TSL poursuivrait son travail même si le Liban ne paie pas sa part dans son financement... » En conclusion, le Hezbollah maintient sa position de refus du financement, et du TSL en général, mais il ne créera pas de problème. Il souhaite que le financement soit assuré par des dons accordés au Haut Comité de secours. Il demande aussi au Premier ministre d’ouvrir en Conseil des ministres le dossier des faux témoins et de se pencher sur « les revendications justifiées » du bloc du Changement et de la Réforme. Il a enfin tourné en dérision les propos de certains membres du 14 Mars qui estiment que le Hezbollah a indirectement reconnu la légalité du TSL, ajoutant que son parti « n’a absolument rien à voir avec la décision du Premier ministre ». Il a conclu en répétant que « l’intérêt général doit primer sur toutes les autres considérations ».
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