Le patriarche maronite, Mgr Béchara Boutros Raï, procèdera, dimanche prochain, au siège de Bkerké à la double consécration de l’église Notre-Dame et de la chapelle Sainte-Rafka. Une cérémonie auguste, en présence du chef de l’État, le président Michel Sleiman. Ainsi que des figures de proue de la communauté, ministres et députés, dont le général Michel Aoun.
Pour le prélat, c’est là une occasion supplémentaire d’œuvrer en faveur d’une réconciliation interchrétienne. En mettant l’accent sur une normalisation des rapports, encore tendus, entre Baabda et Rabieh. Le général Aoun confirme d’ailleurs qu’il doit avoir, dimanche, un entretien particulier avec le général Sleiman sur toutes les questions concernant les chrétiens et la promotion de leurs intérêts au sein de l’État.
En avant-première de cette rencontre, le patriarche organisera demain vendredi une réunion élargie que doit illustrer la présence des Quatre, Gemayel-Aoun-Geagea-Frangié. Des députés maronites, des pôles de la société civile ainsi que les évêques de la communauté sont invités à discuter de la prochaine loi électorale. Ainsi que du problème des parts étatiques des chrétiens, qui ont perdu ces dernières années plusieurs postes-clés, à travers le grignotage réussi engagé par des pôles d’autres communautés.
Un observateur averti souligne l’importance de la réunion de demain en termes de renforcement de la cohésion entre les leaderships maronites. Il indique qu’un accord tacite doit y être conclu sur la nécessité d’un minimum de coopération, en regard des développements régionaux, les événements de Syrie en tête.
Sans compter les déficits que la présence chrétienne enregistre de fait par suite des bouleversements dans les pays arabes, comme on a pu le constater, récemment, en Égypte et en Irak. Et la régression qu’entraîne ailleurs, pour la communauté, l’émergence de mouvements islamistes radicaux.
Il convient de rappeler que les pôles maronites loyalistes, le général Michel Aoun et le chef des Marada, Sleimane Frangié, se retrouvent en tête de la délégation de la majorité gouvernementale qui doit incessamment négocier avec le tandem Hezbollah-Amal.
Conciliation
Ceci, après les tensions qui ont pris corps par suite du vote chiite hostile, en Conseil des ministres, au projet du ministre Charbel Nahas relatif aux salaires. Les cercles du CPL y ont réagi par de vives critiques du couple d’en face. Ce qui a suscité une action diligente de conciliateurs qui ont initié la reprise des concertations régulières entre le ministre Gebran Bassil, bras droit du général Aoun, et les deux Khalil, Ali Hassan pour Amal ainsi que Hussein pour le Hezb.
Les trois hommes se sont effectivement retrouvés lundi soir. Bassil a explicité les griefs de son courant, en mettant l’accent sur l’impératif d’une coordination renforcée, sur une unification des positions permettant de faire adopter les projets de chacun. Une façon d’indiquer qu’avant de voter contre Nahas, les ministres de l’attelage chiite auraient dû au moins en discuter avec le CPL dans un esprit positif, amical.
Maintenant, ce sont donc le président Nabih Berry, le général Michel Aoun, sayyed Hassan Nasrallah et Sleimane Frangié qui vont débattre de la voie à suivre. Tant par rapport aux développements extérieurs qu’en ce qui concerne les dossiers internes. L’accent étant mis sur le renforcement de la solidarité interministérielle, au sein du 8 Mars et alliés, face aux centristes comme aux risques d’implosion du cabinet.
C’est qu’un homme averti en vaut deux : le président Michel Sleiman a en effet fait préciser, à l’adresse du 8 Mars, qu’en cas de départ du gouvernement Mikati, il procéderait à des consultations en vue de la mise sur pied d’une équipe d’indépendants et du 14 Mars. Exactement comme il l’a fait pour le cabinet actuel, en s’adressant à des indépendants et au 8 Mars, quand les leaderships ont rejeté son appel à la formation, derechef, d’un gouvernement de coalition dite d’union nationale.
Du côté de l’opposition, on met en relief la dislocation de la majorité. Illustrée bien plus par le financement du TSL décrété motu proprio par Mikati, contre le Hezbollah, et les charges antisyriennes de Joumblatt que par le vote chiite anti-CPL sur les salaires.
Pour le prélat, c’est là une occasion supplémentaire d’œuvrer en faveur d’une réconciliation interchrétienne. En mettant l’accent sur une normalisation des rapports, encore tendus, entre Baabda et Rabieh. Le général Aoun confirme d’ailleurs qu’il doit avoir, dimanche, un entretien particulier avec le général Sleiman sur toutes les questions concernant les chrétiens et la promotion de leurs intérêts au sein de l’État.
En avant-première de cette rencontre, le patriarche organisera demain vendredi une réunion élargie que doit illustrer la présence des Quatre, Gemayel-Aoun-Geagea-Frangié. Des députés maronites, des pôles de la société civile ainsi que les évêques de la communauté sont invités à discuter de la prochaine loi électorale. Ainsi que du problème des parts étatiques des chrétiens, qui ont perdu ces dernières années plusieurs postes-clés, à travers le grignotage réussi engagé par des pôles d’autres communautés.
Un observateur averti souligne l’importance de la réunion de demain en termes de renforcement de la cohésion entre les leaderships maronites. Il indique qu’un accord tacite doit y être conclu sur la nécessité d’un minimum de coopération, en regard des développements régionaux, les événements de Syrie en tête.
Sans compter les déficits que la présence chrétienne enregistre de fait par suite des bouleversements dans les pays arabes, comme on a pu le constater, récemment, en Égypte et en Irak. Et la régression qu’entraîne ailleurs, pour la communauté, l’émergence de mouvements islamistes radicaux.
Il convient de rappeler que les pôles maronites loyalistes, le général Michel Aoun et le chef des Marada, Sleimane Frangié, se retrouvent en tête de la délégation de la majorité gouvernementale qui doit incessamment négocier avec le tandem Hezbollah-Amal.
Conciliation
Ceci, après les tensions qui ont pris corps par suite du vote chiite hostile, en Conseil des ministres, au projet du ministre Charbel Nahas relatif aux salaires. Les cercles du CPL y ont réagi par de vives critiques du couple d’en face. Ce qui a suscité une action diligente de conciliateurs qui ont initié la reprise des concertations régulières entre le ministre Gebran Bassil, bras droit du général Aoun, et les deux Khalil, Ali Hassan pour Amal ainsi que Hussein pour le Hezb.
Les trois hommes se sont effectivement retrouvés lundi soir. Bassil a explicité les griefs de son courant, en mettant l’accent sur l’impératif d’une coordination renforcée, sur une unification des positions permettant de faire adopter les projets de chacun. Une façon d’indiquer qu’avant de voter contre Nahas, les ministres de l’attelage chiite auraient dû au moins en discuter avec le CPL dans un esprit positif, amical.
Maintenant, ce sont donc le président Nabih Berry, le général Michel Aoun, sayyed Hassan Nasrallah et Sleimane Frangié qui vont débattre de la voie à suivre. Tant par rapport aux développements extérieurs qu’en ce qui concerne les dossiers internes. L’accent étant mis sur le renforcement de la solidarité interministérielle, au sein du 8 Mars et alliés, face aux centristes comme aux risques d’implosion du cabinet.
C’est qu’un homme averti en vaut deux : le président Michel Sleiman a en effet fait préciser, à l’adresse du 8 Mars, qu’en cas de départ du gouvernement Mikati, il procéderait à des consultations en vue de la mise sur pied d’une équipe d’indépendants et du 14 Mars. Exactement comme il l’a fait pour le cabinet actuel, en s’adressant à des indépendants et au 8 Mars, quand les leaderships ont rejeté son appel à la formation, derechef, d’un gouvernement de coalition dite d’union nationale.
Du côté de l’opposition, on met en relief la dislocation de la majorité. Illustrée bien plus par le financement du TSL décrété motu proprio par Mikati, contre le Hezbollah, et les charges antisyriennes de Joumblatt que par le vote chiite anti-CPL sur les salaires.
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