The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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February 22, 2012

L'Orient Le Jour - Haute tension : une loi pour des câbles souterrains à l’ordre du jour du Parlement, February 22, 2012


Des députés se disent favorables aux lignes souterraines. Le projet de loi a-t-il des chances de passer ?
Parmi les projets de loi devant être discutés aujourd’hui en séance plénière figure un projet présenté par dix députés, pour l’enterrement des câbles de haute tension sur toute la ligne 220 kilovolts reliant Aramoun à Bsalim, via Mansourieh (soit de Aley au Metn). Ce projet de loi revêt le caractère de double urgence. Il y est précisé que l’installation des câbles souterrains demande un budget de 60 milliards de livres, soit 40 millions de dollars. Le courant devra passer par des câbles isolés, étendus sous terre dans le domaine public.
Jusque-là, les câbles installés sont aériens et passent souvent au-dessus de maisons et d’écoles. Un dernier tronçon à Aïn Najem (Metn) n’a jamais été installé en raison des protestations populaires. Les manifestations des habitants, inquiets des répercussions sur la santé d’une exposition prolongée au champ électromagnétique, se sont récemment étendues jusqu’à Aramoun, où la ligne est installée depuis huit ans déjà.
 
Le projet de loi se prononce sur le financement de l’enterrement des lignes et précise que « le gouvernement est autorisé à dépenser le budget nécessaire à la réalisation, avant que les fonds ne soient débloqués dans le budget national ». Et d’ajouter : « Les fonds qui avaient été alloués à l’installation de lignes aériennes, en vertu de la loi 181/2011 parue le 13 octobre dernier, et qui n’ont toujours pas été dépensés seront transférés à la réalisation des travaux évoqués dans la présente loi. » Le texte précise également que toutes les expropriations seront annulées et que toutes les installations prévues pour les lignes aériennes seront démantelées.
 
Le attendus de la loi portent sur les risques sur la santé de l’exposition prolongée au champ électromagnétique émanant des câbles de haute tension. Le texte cite plusieurs références comme une récente étude du Conseil de l’Europe, qui recommande l’enterrement des câbles de haute tension en raison de risques possibles sur la santé et l’environnement.

« Une somme modeste par rapport au budget d’un État » 
Interrogé par L’Orient-Le Jour sur ce projet de loi, Nadim Gemayel, bloc du parti Kataëb, et l’un des dix députés qui ont signé le texte, a souligné que la dicussion du projet pourra être reportée si le temps fait défaut (étant donné qu’elle se trouve en fin de liste dans l’ordre du jour). En cas de vote négatif, le texte sera renvoyé en commissions.
 
Sur les perspectives de réussite, Nadim Gemayel précise qu’un important bloc des députés du 14 Mars est favorable à cette loi, évoquant le lobbying effectué par les habitants auprès des députés du Metn. « Nous espérons obtenir une majorité, dit-il. Tout dépendra du nombre de députés présents. Je serai malheureusement en voyage. »
 
À la question de savoir comment le gouvernement pourrait financer ce projet hors budget, le député fait remarquer que « cela fait sept ans que nous vivons sans budget national, nous ne pouvons attendre que le nouveau soit adopté ». Il ajoute : « Après tout, 40 millions de dollars, c’est une somme très modeste par rapport au budget d’un État. Le gouvernement peut effectuer un prêt auprès de donateurs. Il le fait déjà pour payer les salaires. » Le député assure que ce projet lui tient à cœur et qu’il espère que le débat autour de cette loi poussera le ministère de l’Énergie à enterrer tous les câbles de haute tension.
Pour sa part, Ghassan Moukheiber, député du Metn (bloc du Changement et de la Réforme), s’est dit « non seulement favorable à l’enterrement des lignes entre Aramoun et Bsalim, mais dans tout le Liban », qualifiant une telle mesure de « préventive ». Il a également souhaité que « cette question soit éloignée du débat politicien où elle s’enlise ».
Interrogé sur son opinion concernant ce qui pourrait se passer aujourd’hui au Parlement, Ghassan Moukheiber a estimé que « le sujet sera débattu, et j’espère que tout le circuit sera revu, pour des raisons techniques et pratiques ». Il ne s’est cependant pas prononcé sur le vote de son bloc, qui est, rappelons-le, celui du ministre de l’Énergie Gebran Bassil, hostile à l’enterrement des lignes.

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