Y a-t-il une place pour la culture des droits
de l’homme dans le printemps arabe ? Les révolutions arabes pourront-elles
réussir là où les militaires ont lamentablement échoué, dans le respect des
droits fondamentaux de la personne humaine et des groupes socio-confessionnels
? Les nouveaux pouvoirs en gestation seront-ils à la hauteur de l’espérance qui
a été placée en eux par les électeurs, là où les révolutions ont triomphé ?
Peut-on envisager, dans cette partie du monde, la politique autrement que sous
l’angle de la géostratégie ultraréaliste, hors des enjeux de pouvoir, des zones
d’influence et de la traditionnelle Question d’Orient ? Le respect de la
dignité humaine et la finalité de la personne humaine ne sont-ils pas la cause
ultime pour laquelle Bouazizi s’est immolé par le feu en Tunisie ? Ne sont-ils
pas aujourd’hui la raison transcendante pour laquelle des femmes et des enfants
continuent de défier le déluge de feu et de métal hurlant qui s’abat sur eux
depuis des mois à Deraa, Hama, Homs ou Zabadani ?
Depuis l’automne dernier, au crépuscule de l’an 2011, L’Orient-Le Jour a déjà consacré, dans cette rubrique même, une série d’articles rédigés par des experts et consacrés au printemps arabe, mais sur des sujets variés, abordés sous différents angles. Il a ainsi été question de la création de l’État palestinien (Ziad el-Sayegh) et des perspectives du printemps tunisien au lendemain des législatives (Karim Émile Bitar), de la sclérose manifeste du système politique libanais (Ziad Maged), de la non-violence comme principal paradigme de la dynamique révolutionnaire arabe (Mona Fayad), des horizons de la poussée islamiste dans la région après la victoire des Frères musulmans en Tunisie et en Égypte (Kamal Yazigi) et du positionnement géopolitique de la Turquie dans une région soudainement en proie à une activité politico-sismique particulièrement violente (Roger Baraké).
Cette semaine, pour sortir quelque peu de la dimension purement analytique – mais sans néanmoins l’éclipser – et se focaliser un peu plus sur la personne humaine et sur la dynamique sociale des mutations en cours, L’OLJ a demandé à un spécialiste des droits de l’homme au grand cœur, Élie Abouaoun, d’apporter son éclairage propre, sa touche personnelle, en posant le problème des minorités – non seulement religieuses ou ethniques, mais aussi sociales et sexuelles, loin des méandres de la Question d’Orient et des considérations idéologiques ou pragmatiques.
Dentiste de formation, M. Abouaoun a milité pour les droits de l’homme sans interruption depuis la fin de la guerre. Avec un groupe de jeunes, il a fondé au début des années 2000 la branche libanaise de l’association Nouveaux droits de l’homme, avant de contribuer à la fondation de l’association ALEF. Chargé de cours à l’Université Saint-Joseph, il est également directeur exécutif du Fonds arabe pour les droits humains.
Depuis l’automne dernier, au crépuscule de l’an 2011, L’Orient-Le Jour a déjà consacré, dans cette rubrique même, une série d’articles rédigés par des experts et consacrés au printemps arabe, mais sur des sujets variés, abordés sous différents angles. Il a ainsi été question de la création de l’État palestinien (Ziad el-Sayegh) et des perspectives du printemps tunisien au lendemain des législatives (Karim Émile Bitar), de la sclérose manifeste du système politique libanais (Ziad Maged), de la non-violence comme principal paradigme de la dynamique révolutionnaire arabe (Mona Fayad), des horizons de la poussée islamiste dans la région après la victoire des Frères musulmans en Tunisie et en Égypte (Kamal Yazigi) et du positionnement géopolitique de la Turquie dans une région soudainement en proie à une activité politico-sismique particulièrement violente (Roger Baraké).
Cette semaine, pour sortir quelque peu de la dimension purement analytique – mais sans néanmoins l’éclipser – et se focaliser un peu plus sur la personne humaine et sur la dynamique sociale des mutations en cours, L’OLJ a demandé à un spécialiste des droits de l’homme au grand cœur, Élie Abouaoun, d’apporter son éclairage propre, sa touche personnelle, en posant le problème des minorités – non seulement religieuses ou ethniques, mais aussi sociales et sexuelles, loin des méandres de la Question d’Orient et des considérations idéologiques ou pragmatiques.
Dentiste de formation, M. Abouaoun a milité pour les droits de l’homme sans interruption depuis la fin de la guerre. Avec un groupe de jeunes, il a fondé au début des années 2000 la branche libanaise de l’association Nouveaux droits de l’homme, avant de contribuer à la fondation de l’association ALEF. Chargé de cours à l’Université Saint-Joseph, il est également directeur exécutif du Fonds arabe pour les droits humains.
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