La Journée internationale de la femme a été
marquée hier au Liban par plusieurs appels à lui faire justice et à la
soutenir, mais aussi à fixer dans les mentalités le principe de l’égalité entre
l’homme et la femme sur les plans social, légal et politique.
Les appels lancés pour améliorer la situation
de la femme au Liban sur tous les plans se sont multipliés hier à l’occasion de
la Journée internationale de la femme. Une journée marquée d’ailleurs par
plusieurs manifestations organisées dans différentes régions.
Mme Wafa’ Michel Sleiman, présidente du Conseil national pour la femme libanaise (CNFL), a ainsi affirmé que « la paix ne pourra être instaurée sans que la présence de la femme aux prises de décision ne soit renforcée ». Mme Sleiman avait parrainé hier le coup d’envoi de la campagne nationale pour le soutien de la femme dans les centres de décision et la contribution à la paix, ainsi que la cérémonie organisée en l’honneur des femmes au sein de la Finul à Tyr.
Cette campagne a pour objectif de confirmer deux points, a expliqué Mme Sleiman. Il s’agit d’une part de montrer que « la femme dans mon pays est encore loin d’être une vraie partenaire dans la décision et dans la vie politique ». D’autre part, il s’agit de souligner que « le fait de renforcer la participation de la femme dans le secteur public et l’action politique est un pas vers sa contribution active dans la paix ».
« Bâtir une culture de la paix est un rôle féminin par excellence », a souligné Mme Sleiman, insistant sur la nécessité d’assurer à la femme « une éducation » et des « circonstances susceptibles de lui permettre de se développer », mais aussi de « renforcer sa confiance en sa personne et en ses capacités » et de « réformer la situation de la femme à l’ombre de la législation en vigueur ». Et de rendre enfin un hommage aux femmes œuvrant au sein des forces de la Finul.
De son côté, la vice-présidente du Conseil national pour la femme libanaise, Randa Berry, a fait remarquer que « le choix de Tyr et du Liban-Sud » pour célébrer la Journée internationale de la femme et lancer la campagne nationale est « un signe de l’importance du modèle que présente la femme libanaise dans cette région du monde ».
Mme Leila Azouri, membre du bureau exécutif du CNFL, a pour sa part présenté les initiatives lancées par le CNFL pour le soutien de la femme dans les centres de décision et la contribution à la paix.
Quant à Mme Linda Matar, membre fondateur du Comité pour les droits de la femme, elle a rendu hommage à la femme du Liban-Sud.
Égalité sociale et politique
La Journée internationale de la femme a également été une occasion pour l’Association pour les affaires de la femme libanaise d’insister sur l’importance des campagnes médiatiques « pour changer la situation actuelle et ancrer dans les esprits le principe de l’égalité sociale et politique ». Dans un communiqué publié à cette occasion, l’association a fait remarquer que « la participation de la femme aux prises de décision politiques n’est pas une simple affaire de compétence, mais une condition nécessaire pour réaliser la démocratie ».
Par ailleurs, l’association Amel a donné hier le coup d’envoi d’un atelier de travail sur l’égalité entre les genres, dont les travaux se poursuivront trois jours durant.
Appels à la citoyenneté
Hier encore, quelque vingt associations féminines et de droits de l’homme, ainsi que la Coalition nationale pour la promulgation d’une loi protégeant la femme de la violence domestique, ont observé un sit-in devant le Musée national. Les manifestants ont brandi des pancartes appelant à « l’égalité et la citoyenneté », à la mise en place d’un « État civil », à « un statut laïc de l’état civil », et au « droit de la femme à accorder sa nationalité »...
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