Samedi dernier, les membres des associations
Kafa et Nasawiya ont marché de la place Sassine jusqu’au centre-ville de
Beyrouth pour dénoncer le projet de loi sur la violence domestique que le
Parlement compte adopter prochainement.
Pas un mot. Tout s’est fait dans un silence
de mort. Elles étaient plus d’une centaine à défiler dans les rues de Beyrouth
ce samedi. Habillées de noir et portant un cercueil, elles sont venues dénoncer
le projet de loi sur la violence domestique qui devrait être adopté
prochainement par le Parlement libanais. Une loi qu’elles ont tant espérée et
qui se retrouve aujourd’hui, à la veille de son adoption, totalement dénaturée
de son contexte initial.
Pour Nisrine Khalil, membre du collectif féministe Nasawiya, cette mobilisation est leur dernière chance avant l’adoption de la loi : « Nous avons décidé de faire une marche avec ce cercueil pour dénoncer les violences domestiques dont sont victimes certaines Libanaises. Nous cherchons également à montrer que la loi que nous voulions tant est en train de mourir. »
Après plus de deux heures de marche, elles sont arrivées au centre-ville de Beyrouth, à quelques pas seulement du Parlement. Des officiers de sécurité leur ont demandé de ne pas franchir la barrière et de s’arrêter là. Elles ont ainsi fait le choix de déposer le cercueil devant cette barrière. À la vue de tous. Surtout des députés.
Pourquoi cette loi ne convient pas aux associations ?
Tout d’abord, cette loi devait donner lieu à un texte protégeant la femme libanaise des violences domestiques. Si elle voit le jour, elle ne devra plus se concentrer sur la femme, mais sur la famille au complet. Une manière, selon les membres de Kafa, d’esquiver le problème des violences faites aux femmes.
L’autre point qui pose problème est celui du viol conjugal, qui devait initialement figurer dans cette loi. Considéré comme un devoir conjugal pour certains et comme un droit pour d’autres, le thème des relations sexuelles forcées ne paraîtra finalement dans aucun article.
« Ce que nous voulons, c’est que cette loi élargisse l’espace d’intervention de l’État pour protéger toutes les femmes, quelle que soit leur religion. Malheureusement le texte ne respecte pas ce principe-là », explique Maria, une manifestante. À travers cette mobilisation, elles ont donc tenu à dénoncer la prépondérance du confessionnalisme sur les lois civiles au Liban, dont la femme est la principale victime. « L’article 26 précise désormais qu’il revient aux tribunaux confessionnels de décider si l’incident est une violence domestique ou non, et c’est exactement ce qui nous révolte » ajoute-t-elle. Il ne leur reste plus qu’à attendre de savoir si le Parlement adoptera cette loi ou non. Verdict dans les prochaines semaines.
Pour Nisrine Khalil, membre du collectif féministe Nasawiya, cette mobilisation est leur dernière chance avant l’adoption de la loi : « Nous avons décidé de faire une marche avec ce cercueil pour dénoncer les violences domestiques dont sont victimes certaines Libanaises. Nous cherchons également à montrer que la loi que nous voulions tant est en train de mourir. »
Après plus de deux heures de marche, elles sont arrivées au centre-ville de Beyrouth, à quelques pas seulement du Parlement. Des officiers de sécurité leur ont demandé de ne pas franchir la barrière et de s’arrêter là. Elles ont ainsi fait le choix de déposer le cercueil devant cette barrière. À la vue de tous. Surtout des députés.
Pourquoi cette loi ne convient pas aux associations ?
Tout d’abord, cette loi devait donner lieu à un texte protégeant la femme libanaise des violences domestiques. Si elle voit le jour, elle ne devra plus se concentrer sur la femme, mais sur la famille au complet. Une manière, selon les membres de Kafa, d’esquiver le problème des violences faites aux femmes.
L’autre point qui pose problème est celui du viol conjugal, qui devait initialement figurer dans cette loi. Considéré comme un devoir conjugal pour certains et comme un droit pour d’autres, le thème des relations sexuelles forcées ne paraîtra finalement dans aucun article.
« Ce que nous voulons, c’est que cette loi élargisse l’espace d’intervention de l’État pour protéger toutes les femmes, quelle que soit leur religion. Malheureusement le texte ne respecte pas ce principe-là », explique Maria, une manifestante. À travers cette mobilisation, elles ont donc tenu à dénoncer la prépondérance du confessionnalisme sur les lois civiles au Liban, dont la femme est la principale victime. « L’article 26 précise désormais qu’il revient aux tribunaux confessionnels de décider si l’incident est une violence domestique ou non, et c’est exactement ce qui nous révolte » ajoute-t-elle. Il ne leur reste plus qu’à attendre de savoir si le Parlement adoptera cette loi ou non. Verdict dans les prochaines semaines.
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