The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 30, 2012

L'orient le jour - « Nous sommes victimes de l’échec de la politique de celui qui ne veut pas s’excuser », July 30 2012



Les otages exhortent Michel Sleiman à œuvrer pour leur libération.
Les onze pèlerins chiites libanais enlevés en mai dernier dans la région d’Alep en Syrie ont exhorté le président Michel Sleiman et tous les responsables libanais à œuvrer en vue de leur libération. Dans un entretien téléphonique accordé à la chaîne LBC, les pèlerins ont réaffirmé qu’ils sont en bonne santé et qu’ils sont bien traités par leurs ravisseurs. « Nous sommes des invités ici et non pas des otages », ont-ils insisté, accusant sans le nommer le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah d’être la cause de leurs malheurs.
Les pèlerins libanais avaient été enlevés le 22 mai dernier. L’Armée syrienne libre (ASL) avait démenti toute implication dans l’affaire, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les « Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep », avait affirmé à la chaîne al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir ces pèlerins.
« Nous sommes victimes de l’échec de la politique de celui qui a refusé de s’excuser », a de son côté affirmé Ali Abbas, l’un des pèlerins chiites, en allusion à Hassan Nasrallah. Il y a deux mois, les ravisseurs syriens avaient réclamé des excuses de ce dernier pour avoir exprimé dans l’un de ses discours son soutien infaillible à Bachar el-Assad. Trois jours après l’enlèvement des pèlerins, le chef du parti chiite avait affirmé à l’intention des ravisseurs syriens anti-Assad que son parti ne changera en rien sa position à l’égard du conflit en Syrie. « Notre problème n’est pas avec une communauté en particulier, mais avec ceux qui participent à la répression de la révolte », avaient déclaré les ravisseurs dans un communiqué diffusé par al-Jazira.
Quant à Abou Ayman Zgheib, il a remercié la LBC pour la couverture que la télévision leur a offerte, assurant toutefois avoir « beaucoup de ressentiment » contre le gouvernement Mikati. « Pour eux, nous ne sommes qu’un chiffre », a-t-il déploré.
Dans une entrevue accordée à Jon Lee Anderson dans la région du Aazaz, le correspondant du magazine américain The New Yorker à Alep, trois des pèlerins enlevés (Ali (Abou Ayman) Zgheib, Awad Ibrahim et Ali Hussein Abbas) avaient critiqué le Hezbollah, fidèle allié de Damas. « Je témoigne par Dieu que cette expérience m’a ouvert les yeux sur la révolution en Syrie », aurait déclaré Awad Ibrahim. À la question de savoir si les pèlerins étaient membres du Hezbollah, les trois Libanais ont affirmé au journaliste du New Yorker que « pas tous les chiites au Liban soutiennent » le parti de Dieu. L’un des ravisseurs a par ailleurs affirmé que l’enlèvement des pèlerins visait à « envoyer un message aux chiites afin qu’ils soutiennent le peuple syrien et non pas le régime » de Bachar el-Assad. Il s’est également dit prêt à négocier leur libération.
Le kidnappeur qui s’exprimait sous le nom d’Abou Ibrahim a relevé par ailleurs que les pèlerins ont été enlevés « parce qu’ils avaient en leur possession des cartes d’identité militaires », sans préciser la nature de ces papiers. Selon lui, ils sont soupçonnés d’appartenir au Hezbollah et qu’ils étaient en mission d’exploration en Syrie au profit du régime syrien. Il a toutefois affirmé qu’après interrogatoire, il s’est avéré que les Libanais enlevés « pourraient effectivement être de simples touristes religieux ». Abou Ibrahim a également tenu à préciser au New Yorker qu’ils sont traités comme étant des « invités » et non pas des « prisonniers ».
À la LBC, Abou Ibrahim a annoncé que la mésaventure des 11 Libanais « arrivait à sa fin. Ils sont comme des frères pour nous et inchallah ils seront bientôt parmi les leurs, dès que nous arrivons à assurer leur retour », a-t-il dit, relevant que les rumeurs autour de leur éventuelle libération pendant le mois de ramadan étaient totalement « infondées » et que cela ne pourrait se faire « pour des raisons sécuritaires ».

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/770910/%3C%3C+Nous_sommes_victimes_de_l%27echec_de_la_politique_de_celui_qui_ne_veut_pas_s%27excuser+%3E%3E.html

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