The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 25, 2012

L'orient le jour - Opération bras croisés pour 210 000 fonctionnaires, July 25 2012


La grève compromet les inscriptions universitaires de 40 000 élèves des classes terminales et la seconde session de 60 000 autres du brevet.
Quelque 210 000 fonctionnaires ont observé hier un premier jour de grève, en réponse à l’appel d’un comité de coordination intersectoriel, pour protester contre le retard mis à la promulgation d’une nouvelle échelle des traitements et salaires dans le secteur public.
Les fonctionnaires en grève ont bravé une mise en garde qui leur avait été indirectement adressée la veille, et dans laquelle les autorités leur avaient rappelé que la loi leur interdit de faire la grève.
Ces mêmes fonctionnaires seront de nouveau en grève, aujourd’hui. Le mouvement de débrayage culminera avec un défilé qui aura lieu à partir de 10 heures, ce matin, entre la place Barbir et le Grand Sérail.
Le président du comité de coordination intersyndical Hanna Gharib a invité les fonctionnaires à manifester en masse en faveur de leurs droits.
Hier, les protestataires ont dressé des piquets de grève aux entrées des ministères et ont vidé leurs cœurs devant les caméras et micros des télévisions. Devant une des coopératives de fonctionnaires, on a pu entendre un homme expliquer qu’après 15 ans de travail, son salaire plafonne à 950 000 livres par mois.

Une « grève sauvage » 
Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Hassan Diab, a protesté hier à nouveau contre ce qu’il a qualifié de « grève sauvage qui compromet les inscriptions universitaires de 40 000 élèves des classes terminales et la seconde session d’environ 60 000 élèves du brevet ».
On sait en effet que les enseignants du public boycottent la correction des épreuves officielles pour faire pression sur le gouvernement et obtenir l’adoption de l’échelle des traitements et salaires. La préparation des épreuves prend, à elle toute seule, une vingtaine de jours, a précisé M. Diab.
Un responsable du comité intersyndical, Nehmé Mahfouz, a rejeté la responsabilité de ce retard sur le gouvernement.
Le droit de grève est sacré, a reconnu M. Diab, mais il faut l’exercer avec un certain sens des responsabilités. On n’a pas le droit de le faire payer à 100 000 élèves et de leur faire assumer les conséquences d’une épreuve de force à laquelle ils sont étrangers. Selon le ministre, ce qui retarde l’adoption de l’échelle des traitements et salaires, c’est notamment la question des retraites. M. Diab a précisé que la question sera soulevée aujourd’hui en Conseil des ministres.

Par la force
L’État a avoué hier, par la voix du ministre de l’Économie et du Commerce, Nicolas Nahas, ne pas disposer des ressources nécessaires pour couvrir les frais qu’entraînera l’adoption de cette nouvelle échelle des traitements et salaires réclamée par les fonctionnaires. M. Nahas a commencé par noter que la question des salaires est absolument distincte de celle de l’échelle des traitements. « Le relèvement des salaires dans le secteur public n’est pas en jeu, a-t-il dit en substance. On en a convenu il y a quelques semaines : il coûtera 1 milliard de livres par an et sera appliqué. Toutefois, la modification de l’échelle des traitements porte sur d’autres dépenses et engage tous les secteurs publics, y compris celui des forces armées, et pour cette échelle, l’État libanais ne dispose pas de ressources suffisantes. »
« On ne peut faire assumer à l’économie ces dépenses, a dit M. Nahas. Nous n’avons pas de puits de pétrole. Ce sont nos possibilités. Tout ce qui est accordé en sus ne peut que se répercuter négativement sur l’économie. Si la grève avait un quelconque sens, je serais le premier à l’observer. »
Répondant aux objurgations du ministre de l’Économie et du Commerce, qui a également affirmé que le gouvernement ne saurait travailler sous la pression de la rue, M. Hanna Gharib a affirmé qu’au contraire, « c’est sous la pression populaire que la plupart de nos acquis ont finalement été obtenus ».
Lundi, le président Sleiman avait appelé les fonctionnaires à faire preuve de « réalisme », laissant entendre que l’État n’a pas le droit de prendre des décisions qui feront du tort à l’économie.

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