The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 5, 2011

L'orient Le Jour - Écologie au Liban, défi relevé - July 05, 2011

Par Emmanuel CADÉ | 05/07/2011


Un symbole du combat de l’association.
Un symbole du combat de l’association.
ASSOCIATION L’ONG Cleanlebanon a organisé récemment un brunch à la Marina de Dbayeh afin de se faire davantage connaître du grand public et de collecter des fonds au profit de sa cause : pour un Liban plus propre.

La cause environnementale en est encore à ses débuts au Liban, même si elle acquiert de plus en plus d’ampleur dans le pays. La création de l’association Cleanlebanon n’est pas une initiative purement libanaise, mais elle est l’idée d’une Vénézuélienne, Faenza Torbey. Mariée à un Libanais, elle a été frappée par la beauté du pays, mais aussi par sa pollution, et a décidé d’agir. Aidée et conseillée par un groupe d’amis libanais, elle a créé il y a huit mois l’association Cleanlebanon.
Quelle ironie qu’une étrangère s’indigne de la mentalité de certains Libanais qui prennent consciencieusement leur pays pour une décharge... En tout cas, ça marche ! La preuve, c’est qu’en moins d’un an d’existence, l’ONG est sur tous les fronts et cumule projets et actions, avec le concours du gouvernement et de certaines municipalités. Il y a d’abord eu l’opération « Grand bleu » à laquelle elle a pris part pour contribuer au nettoyage de la côte s’étendant de Aïn el-Mreissé à Jbeil. Depuis, deux autres campagnes de propreté ont été menées dans les villages de Torza et de Chlifa, comprenant le nettoyage de routes, la distribution de sacs écologiques, l’installation de bennes de recyclage, et même la plantation d’arbres fruitiers.
Et c’est bientôt au tour de Deir el-Ahmar, qui s’est portée volontaire pour cette expérience, de voir arriver les bénévoles de Cleanlebanon. Car voir son nom associé à l’ONG ne peut être que bénéfique aujourd’hui, étant donné la prise de conscience et le déferlement de la vague écologique. L’association l’a bien compris, et l’un de ses projets pilotes, la rénovation du tunnel de Nahr el-Kalb, se fait en partenariat avec des entreprises qui bénéficieront d’espaces publicitaires, en accord avec la nature de cet endroit historique. Les ministères de l’Intérieur et des Travaux publics ayant donné leur accord, il sera probablement équipé de lampes fonctionnant à l’énergie solaire et verra son architecture retravaillée pour être plus écologique.

L’évolution des mentalités est un défi
Mais le cheval de bataille de l’association, c’est bien la prévention. Car nettoyer c’est bien, mais faire évoluer les mentalités, c’est mieux ! Rima el-Khoury, la présidente, l’admet : « L’évolution des mentalités est un défi. » Comme toute campagne de sensibilisation, Cleanlebanon cible plutôt les jeunes, plus réceptifs à la cause écologique que leurs aînés. « Il y a des progrès dans les universités, nous intervenons dans les campus de la Lebanese International University pour sensibiliser les jeunes et les pousser à créer des campagnes ou des projets en faveur de l’environnement. Nous avons confié aux étudiants en graphic design de l’AUL comme projet de fin d’année de créer une campagne publicitaire, en leur laissant le choix du slogan et des photos. Nous en sélectionnerons un pour le diffuser. » Mais la sensibilisation passe aussi par d’autres voies, avec le site Internet cleanlebanon.org, par facebook, ou même par de simples autocollants, avec un message simple en anglais « “Keep your country clean” (garde ton pays propre), qui est le slogan de base que tout le monde comprend et qui rappelle aux gens que la propreté de leur pay est entre leurs mains ».

Le bénévolat total garantit la bonne foi
Évidemment, tout cela a un prix, et même si l’association est à but non lucratif et que tous ses membres, du comité exécutif au plus simple sympathisant, sont bénévoles, il faut trouver de l’argent pour financer les campagnes. Car à l’instar d’autres associations, le bénévolat total garantit la bonne foi et la transparence dans la gestion des comptes, ce qui encourage les dons mais n’empêche pas l’association d’avoir régulièrement besoin d’organiser des brunchs, comme celui du 24 mai, pour réunir des fonds. Ces réceptions rencontrent de plus en plus de succès, comme l’explique Rima el-Khoury. « De nombreuses personnalités de la haute société étaient présentes ainsi que des représentants de la Croix-Rouge. L’écologie a désormais toute sa place au Liban et elle est devenue un véritable sujet de préoccupation, pas seulement un effet de mode. »
Pour en savoir plus : www.cleanlebanon.org 

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