En assurant motu proprio le financement du TSL, le chef du gouvernement, Nagib Mikati, gagne sur deux tableaux. En interne d’abord, puisque personne ne peut relever sa mise. C’est-à-dire faire sauter le cabinet. Bien au contraire, il est désormais encore mieux armé, tout autant contre l’opposition que contre ses redoutables partenaires de pouvoir, qui ne lui veulent pas que du bien. Il peut plus facilement résister à leurs pressions et à leurs revendications, côté nominations par exemple. Il bénéficie en plus d’une reconnaissance et d’un soutien occidental et arabe éclatant. Invité pour commencer en France, avec tapis rouge à la clé, il va l’être bientôt partout ailleurs.
À ce propos, un pôle du 14 Mars reconnaît à Mikati le mérite d’une vraie victoire morale du Liban, qui honore ses engagements extérieurs, en démontrant par ses actes sa volonté de coopérer pleinement avec la communauté comme avec la légalité internationale. Cette même source avoue, de même, que sur le plan interne, Mikati a considérablement renforcé ses assises sunnites, sa communauté étant naturellement concernée au premier chef par la quête de justice dans l’affaire de l’assassinat du président Rafic Hariri.
Partant de là, poursuit ce cadre, nous ne pouvons, en tant que souverainistes, que nous incliner devant la décision du Premier ministre. Et devant sa détermination tranquille à tenir tête au Hezbollah et au CPL, hostiles au financement.
Leur attitude ayant été cependant amortie, avance cette source, par une intervention lénifiante du régime syrien lui-même. Damas estimerait en effet tout à fait nécessaire de laisser la scène libanaise à l’abri d’une secousse politique majeure, c’est-à-dire d’une crise de pouvoir ouverte. Sans compter qu’à ses yeux, la présence de Mikati, à la fois comme trait d’union potentiel avec des protagonistes étrangers, arabes ou occidentaux et en tant que contrepoids à Hariri, l’adversaire, reste des plus utiles. Les ministres du Hezbollah et du CPL, qui ont pu en être tentés, auraient donc été fermement priés de ne pas rendre leur tablier...
Cela étant, les revendications intra-muros, sur tel ou tel projet, sont maintenues et les ministres en question ne cessent d’en discuter. Mais des centristes jurent leurs grands dieux que Mikati n’est nullement disposé à faire des concessions qui paraîtraient comme le prix à payer pour le financement du TSL. Ils ajoutent qu’il a pris sa décision uniquement pour servir l’intérêt bien compris du pays. Et qu’il ne faut surtout pas y voir une tentative d’alliance avec le 14 Mars... Du reste, à part Feltman et l’invitation de Fillon, l’ambassadeur syrien fait régulièrement antichambre au Sérail et Mikati pourrait être également invité à Damas.
À ce propos, un pôle du 14 Mars reconnaît à Mikati le mérite d’une vraie victoire morale du Liban, qui honore ses engagements extérieurs, en démontrant par ses actes sa volonté de coopérer pleinement avec la communauté comme avec la légalité internationale. Cette même source avoue, de même, que sur le plan interne, Mikati a considérablement renforcé ses assises sunnites, sa communauté étant naturellement concernée au premier chef par la quête de justice dans l’affaire de l’assassinat du président Rafic Hariri.
Partant de là, poursuit ce cadre, nous ne pouvons, en tant que souverainistes, que nous incliner devant la décision du Premier ministre. Et devant sa détermination tranquille à tenir tête au Hezbollah et au CPL, hostiles au financement.
Leur attitude ayant été cependant amortie, avance cette source, par une intervention lénifiante du régime syrien lui-même. Damas estimerait en effet tout à fait nécessaire de laisser la scène libanaise à l’abri d’une secousse politique majeure, c’est-à-dire d’une crise de pouvoir ouverte. Sans compter qu’à ses yeux, la présence de Mikati, à la fois comme trait d’union potentiel avec des protagonistes étrangers, arabes ou occidentaux et en tant que contrepoids à Hariri, l’adversaire, reste des plus utiles. Les ministres du Hezbollah et du CPL, qui ont pu en être tentés, auraient donc été fermement priés de ne pas rendre leur tablier...
Cela étant, les revendications intra-muros, sur tel ou tel projet, sont maintenues et les ministres en question ne cessent d’en discuter. Mais des centristes jurent leurs grands dieux que Mikati n’est nullement disposé à faire des concessions qui paraîtraient comme le prix à payer pour le financement du TSL. Ils ajoutent qu’il a pris sa décision uniquement pour servir l’intérêt bien compris du pays. Et qu’il ne faut surtout pas y voir une tentative d’alliance avec le 14 Mars... Du reste, à part Feltman et l’invitation de Fillon, l’ambassadeur syrien fait régulièrement antichambre au Sérail et Mikati pourrait être également invité à Damas.
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