The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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March 1, 2012

L'Orient Le Jour - Sethrida Geagea et les FL en faveur de la criminalisation du viol conjugal, March 1, 2012


La députée Sethrida Geagea a dénoncé hier les failles du projet de loi lié à la protection de la femme contre la violence domestique, et plus particulièrement de la mouture à laquelle a abouti la sous-commission chargée de discuter le projet. Mme Geagea a défini sa position sur ce plan au cours d’une conférence de presse au Parlement, en présence des députés Chant Chinchinian et Élie Keyrouz, membres du bloc parlementaire des Forces libanaises, et d’une représentante de la Commission européenne.
Mme Geagea a affirmé que la chrétienté et l’islam insistent, tous les deux, sur la dignité de la femme, sur l’égalité de cette dernière avec l’homme et sur leur refus de toute pratique inhumaine à son égard. Sethrida Geagea s’est ainsi basée sur les propos du pape Jean-Paul II, concernant l’égalité des droits entre l’homme et la femme. Mais aussi sur la position de l’islam concernant la femme et la violence pratiquée contre elle. « Une position résumée, estime-t-elle, par l’uléma chiite Mohammad Hussein Fadlallah, le 27 novembre 2007, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la violence envers la femme ». Ce jour-là, l’uléma avait observé que « la femme continue d’être victime de violence, malgré toutes les avancées sociales réalisées sur ce plan ». Il avait aussi souligné que « l’islam n’autorise pas l’homme à pratiquer la violence envers la femme, que ce soit au niveau de ses droits légaux contractés lors de son contrat de mariage, de son expulsion du domicile conjugal, ou par le biais d’insultes, d’humiliations ou autres propos durs à son égard ». Mohammad Hussein Fadlallah avait déclaré « que ce genre de comportement était un péché sanctionné par la loi musulmane ».
Mme Geagea n’a pas hésité à demander pourquoi, à l’heure où le dossier de l’égalité entre l’homme et la femme est sur le tapis, « on ploie devant la protection de la femme contre le viol conjugal, pratiqué par son époux ». « Est-il normal qu’en 2012, dans notre démocratie qui consacre dans sa Constitution l’égalité entre les citoyens, nous acceptions qu’il y ait des femmes violentées et humiliées, voire même tuées, par leurs époux, leurs parents, leurs frères ou leurs fils ? » s’est interrogée la députée FL.
S’exprimant en son nom, mais aussi au nom du parti et du bloc parlementaire des Forces libanaises, la députée a fait part de sa « détermination à retirer son représentant, le député Chant Chinchinian, de la sous-commission, au cas où la mouture finale du projet de loi décevrait les attentes de la femme libanaise ».
Sethrida Geagea a, de plus, affirmé que le bloc parlementaire des FL s’accroche « à la mouture originale du projet de loi sur la protection des femmes contre la violence domestique ». Et d’indiquer que « le projet de loi a été initialement élaboré pour protéger la femme contre la violence domestique » et que « tout changement de titre ou d’intitulé, qui transformerait ce projet en un projet de protection de la famille contre la violence, est un refus de voir la réalité et une volonté d’occulter les droits de la femme ». Mme Geagea a aussi insisté sur la nécessité de « criminaliser toute forme de violence envers la femme, et plus spécifiquement du viol conjugal qui n’est pas criminalisé par le code pénal libanais ». Elle a enfin jugé nécessaire de « criminaliser la violence économique pratiquée à l’égard de la femme, qui consiste à la confiscation de ses biens au sein de sa famille, que ce soit son héritage ou son salaire ».

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