Le front nord du pays s’est embrasé (3 tués) dans la nuit
de lundi à mardi, quelques heures après la décision du Conseil des ministres de
déployer l’armée à la frontière avec la Syrie. Cette opération a commencé hier
et devrait s’achever dans une dizaine de jours.
Une vingtaine d’obus au moins lancés du côté syrien de la
frontière nord se sont abattus dans la nuit de lundi en territoire libanais
dans les villages de Mkayblé et Hiché, semant la panique parmi les habitants
qui se sont empressés d’évacuer les lieux. Ce bombardement a fait suite à un
échange nourri de tirs des deux côtés de la frontière, a indiqué un responsable
libanais des services de sécurité, au moment où l’agence officielle syrienne
d’information, SANA, indiquait que les forces du régime syrien ont déjoué une
tentative d’infiltration de « terroristes libanais ».
L’embrasement du « front » nord, qui a duré cinq heures, est intervenu quelques heures après la décision du Conseil des ministres de déployer l’armée à la frontière avec la Syrie et deux jours après la mort d’une adolescente libanaise et d’une fillette syrienne de huit ans lors d’accrochages et d’explosions dans la même zone. Étant donné la tension qui règne depuis des mois au niveau de la frontière, l’escalade nocturne n’était pas vraiment étonnante. Ce qui est étonnant, en revanche, c’est le silence officiel consécutif à cette évolution dangereuse de la situation. Même le Conseil des ministres, réuni pour examiner le projet de budget 2012, n’a pas jugé bon de s’arrêter sur le bombardement syrien de villages libanais, sévèrement condamné par ailleurs par la France.
Selon un responsable de sécurité, les échanges de tirs ont éclaté « sur plusieurs points de passage illégaux ». Le correspondant de l’ANI au Akkar, Michel Hallak, a indiqué que ceux-ci sont intervenus du côté syrien du Nahr el-Kabir aux niveaux du point de passage frontalier de Bakiha-Jisr Kmar et de celui, illégal, de Chihi, dans le périmètre des villages de Hiché, de Dbébiyé et de Noura.
Des dizaines de familles ont fui leurs maisons dans les villages bombardés et les localités voisines qui ont lancé un appel à l’armée pour les aider à quitter les lieux.
Trois tués
Trois personnes ont été tuées lors du bombardement syrien du village de Noura. Un habitant est mort d’une crise cardiaque et deux réfugiés syriens ont péri lorsqu’ils ont été renversés par une Renault Rapid qui quittait à grande vitesse la localité, selon Michel Hallak.
La télévision syrienne a fait état d’une « tentative infiltration » à partir du Liban, une information également relayée par SANA qui a fait état de la mort de dizaines de « terroristes ». Selon l’agence syrienne, reprise par l’AFP, les soldats syriens ont déjoué une tentative d’infiltration de « groupes terroristes » à partir de la frontière libanaise. « Des groupes terroristes ont tiré sur des postes-frontières du côté syrien (...) et ont tenté à plusieurs reprises de s’infiltrer dans le territoire syrien », précise le texte qui indique que ces groupes se trouvaient « à bord de 4x4 équipés de mitrailleuses ». « Les gardes-frontière les ont empêchés de s’infiltrer et ils se sont enfuis en direction du territoire libanais », a poursuivi l’agence, en ajoutant que « plusieurs terroristes ont été tués et blessés ».
Riposte et déploiement de l’armée
Au Liban, l’armée a confirmé hier que des « échanges de tirs ont eu lieu entre les troupes syriennes et des hommes armés » ainsi que la chute d’obus qui ont fait des blessés parmi les civils sur le sol libanais. « L’armée a dépêché dans la zone des patrouilles qui ont essuyé des tirs », a indiqué la direction d’orientation du commandement de l’armée, en précisant que les soldats avaient riposté aux sources de tirs.
Les forces régulières ont ainsi commencé à renforcer leur présence à la frontière. « Nous avons commencé à nous déployer et l’opération prendra entre une semaine et dix jours », a indiqué un porte-parole militaire.
Réuni à Baabda, le Conseil des ministres s’est contenté de passer en revue la dégradation de la situation dans la zone frontalière nord. Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, devait informer les membres du gouvernement qu’une brigade composée d’un millier d’officiers et de militaires sera déployée tout le long de la frontière.
L’embrasement du « front » nord, qui a duré cinq heures, est intervenu quelques heures après la décision du Conseil des ministres de déployer l’armée à la frontière avec la Syrie et deux jours après la mort d’une adolescente libanaise et d’une fillette syrienne de huit ans lors d’accrochages et d’explosions dans la même zone. Étant donné la tension qui règne depuis des mois au niveau de la frontière, l’escalade nocturne n’était pas vraiment étonnante. Ce qui est étonnant, en revanche, c’est le silence officiel consécutif à cette évolution dangereuse de la situation. Même le Conseil des ministres, réuni pour examiner le projet de budget 2012, n’a pas jugé bon de s’arrêter sur le bombardement syrien de villages libanais, sévèrement condamné par ailleurs par la France.
Selon un responsable de sécurité, les échanges de tirs ont éclaté « sur plusieurs points de passage illégaux ». Le correspondant de l’ANI au Akkar, Michel Hallak, a indiqué que ceux-ci sont intervenus du côté syrien du Nahr el-Kabir aux niveaux du point de passage frontalier de Bakiha-Jisr Kmar et de celui, illégal, de Chihi, dans le périmètre des villages de Hiché, de Dbébiyé et de Noura.
Des dizaines de familles ont fui leurs maisons dans les villages bombardés et les localités voisines qui ont lancé un appel à l’armée pour les aider à quitter les lieux.
Trois tués
Trois personnes ont été tuées lors du bombardement syrien du village de Noura. Un habitant est mort d’une crise cardiaque et deux réfugiés syriens ont péri lorsqu’ils ont été renversés par une Renault Rapid qui quittait à grande vitesse la localité, selon Michel Hallak.
La télévision syrienne a fait état d’une « tentative infiltration » à partir du Liban, une information également relayée par SANA qui a fait état de la mort de dizaines de « terroristes ». Selon l’agence syrienne, reprise par l’AFP, les soldats syriens ont déjoué une tentative d’infiltration de « groupes terroristes » à partir de la frontière libanaise. « Des groupes terroristes ont tiré sur des postes-frontières du côté syrien (...) et ont tenté à plusieurs reprises de s’infiltrer dans le territoire syrien », précise le texte qui indique que ces groupes se trouvaient « à bord de 4x4 équipés de mitrailleuses ». « Les gardes-frontière les ont empêchés de s’infiltrer et ils se sont enfuis en direction du territoire libanais », a poursuivi l’agence, en ajoutant que « plusieurs terroristes ont été tués et blessés ».
Riposte et déploiement de l’armée
Au Liban, l’armée a confirmé hier que des « échanges de tirs ont eu lieu entre les troupes syriennes et des hommes armés » ainsi que la chute d’obus qui ont fait des blessés parmi les civils sur le sol libanais. « L’armée a dépêché dans la zone des patrouilles qui ont essuyé des tirs », a indiqué la direction d’orientation du commandement de l’armée, en précisant que les soldats avaient riposté aux sources de tirs.
Les forces régulières ont ainsi commencé à renforcer leur présence à la frontière. « Nous avons commencé à nous déployer et l’opération prendra entre une semaine et dix jours », a indiqué un porte-parole militaire.
Réuni à Baabda, le Conseil des ministres s’est contenté de passer en revue la dégradation de la situation dans la zone frontalière nord. Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, devait informer les membres du gouvernement qu’une brigade composée d’un millier d’officiers et de militaires sera déployée tout le long de la frontière.

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