
Les sept cyclistes estoniens enlevés en mars dans l'est du Liban ont été libérés jeudi, a déclaré à l'AFP un responsable de la police libanaise. L'information a été ensuite confirmée par le ministère estonien des Affaires étrangères. Le ministre libanais de l'Intérieur avait indiqué jeudi matin qu'à sa connaissance, les ravisseurs n'avaient pas exigé de rançon pour cette libération.
Les sept hommes, souriants, sont apparus au balcon de l'ambassade de France à Beyrouth dans la soirée de jeudi, saluant les journalistes.
Le ministère estonien des Affaires étrangères avait confirmé officiellement dans la matinée de jeudi la libération des sept cyclistes de ce pays enlevés en mars dans l'est du Liban. "Les sept Estoniens kidnappés en mars au Liban ont été libérés jeudi matin tôt", a déclaré à l'AFP Minna-Liina Lind, la porte-parole du ministère. "Ils se trouvent actuellement à l'ambassade de France", a-t-elle ajouté.
"Les sept (Estoniens) ont été remis dans le village de Sahel al-Taybi (dans la vallée de la Bekaa) et paraissent en bonne santé", avait affirmé un peu plus tôt à l'AFP un responsable de la police libanaise ayant requis l'anonymat. "Ils sont maintenant en route vers Beyrouth", avait-t-il ajouté, sans être en mesure de fournir d'autres précisions sur les circonstances de leur libération.
Le juge d'instruction militaire Fadi Sawan a interrogé pendant cinq heures à Beyrouth les ex-otages "sur les circonstances de leur enlèvement et leur détention", selon une source judiciaire. Les cyclistes devaient subir des examens médicaux à l'ambassade de France avant d'être rejoints par le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, attendu en soirée à Beyrouth pour les ramener dans leur pays. M. Paet a remercié la France qui a aidé à leur libération. "L'important pour le moment est que nos compatriotes rejoignent leurs proches le plus tôt possible", avait affirmé M. Paet dans un communiqué publié sur le site officiel du ministère estonien des Affaires étrangères jeudi matin, ajoutant que leur libération est le résultat d'"une coopération entre l'Estonie, le Liban et d'autres partenaires".
Alors que les médias libanais ont rapporté qu'une délégation française s'était vu remettre les Estoniens après leur libération dans la Békaa, le ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel a confirmé que "les forces de sécurité libanaises sont restées à l'écart (...) pour éviter tout échec".
L'ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, s'est dit heureux que son pays ait pu aider le Liban et l'Estonie pour aboutir à une "fin heureuse" dans cette histoire. "La France a été sollicitée pour une aide logistique et diplomatique dans cette affaire car l'Estonie ne dispose pas d'ambassade au Liban", a indiqué M. Pietton aux journalistes, devant le ministère libanais des Affaires étrangères. Les efforts de l'Estonie pour libérer les otages avaient été entravés du fait de la très faible présence diplomatique au Proche-Orient du petit Etat balte qui compte 1,3 million d'habitants.
Paris s'est réjoui de la libération des otages, rappelant que la France avait fait tout son possible pour y contribuer. "Je tiens à saluer les efforts de tous ceux qui ont contribué à ce dénouement heureux, en particulier les autorités libanaises", a dit le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. M. Juppé a affirmé avoir dit à son homologue estonien que son pays ferait "tout (son) possible pour aider nos amis estoniens à faire en sorte que leurs sept compatriotes puissent retrouver rapidement la liberté".
Le ministre libanais de la Justice Chakib Kortbawi s'est réjoui lui aussi de la "fin heureuse" de cette histoire, tout en soulignant que la justice libanaise allait poursuivre "son enquête jusqu'à ce que les détails de l'enlèvement soient connus et les responsables identifiés".
Le ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel n'a pas pu confirmer si les ravisseurs présumés, un groupuscule inconnu, Haraket El Nahda Wal Islah (Mouvement pour le renouveau et la réforme), avaient demandé une rançon pour leur libération. "A ma connaissance, ils (les ravisseurs) n'ont pas exigé de rançon pour leur libération", a-t-il ajouté.
Les sept Estoniens Kalev Kaosaar, August Tillo, Madis Paluoja, Priit Raistik, Jaan Jagomagi, Andre Pukk et Martin Metspalu, tous âgés d'une trentaine d'années, ont été kidnappés le 23 mars dans l'Est peu après avoir pénétré sur le territoire libanais à vélo en provenance de la Syrie voisine.
Un groupuscule inconnu, Haraket El Nahda Wal Islah (Mouvement pour le renouveau et la réforme), avait revendiqué leur enlèvement dans deux courriels envoyés à un site internet libanais, et exigé une rançon.
En avril, plusieurs personnes avaient été inculpés dans le cadre de cette affaire. Quatre des suspects arrêtés étaient des fondamentalistes sunnites selon les autorités libanaises, qui avaient alors estimé qu'ils avaient perpétré l'enlèvement sans en être les "cerveaux". Le même mois, les Estoniens étaient apparus dans une vidéo non datée sur YouTube, appelant à l'aide les dirigeants libanais, jordaniens, saoudiens et français.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs n'ont pas pu déterminer l'origine des deux courriels mais ont établi que la vidéo provenait de Damas. En mai, un autre enregistrement a fait surface et un troisième a été envoyé le 8 juillet à leurs proches en Estonie.
Depuis la crise des otages occidentaux dans les années 1980, en pleine guerre civile (1975-1990), les enlèvements de touristes étrangers sont très rares au Liban.
Commentant la nouvelle de la libération des otages, le ministre des Affaires Etrangères et des Emigrés Adnan Mansour a affirmé que cette libération a mis terme à une "période inquiétante, surtout que l'enlèvement a eu lieu sur le territoire libanais." Cet enlèvement avait jeté un froid à la veille d'une saison touristique déjà compromise par les difficultés politiques du pays: le gouvernement de Saad Hariri a chuté en janvier et le nouveau gouvernement a été formé il y a seulement quelques semaines. Le Tribunal spécial pour le Liban vient de remettre son acte d'accusation, mettant en cause quatre membres du Hezbollah dont il demande l'arrestation, ce qui fait craindre le déclenchement de violences.
Le ministère estonien des Affaires étrangères avait confirmé officiellement dans la matinée de jeudi la libération des sept cyclistes de ce pays enlevés en mars dans l'est du Liban. "Les sept Estoniens kidnappés en mars au Liban ont été libérés jeudi matin tôt", a déclaré à l'AFP Minna-Liina Lind, la porte-parole du ministère. "Ils se trouvent actuellement à l'ambassade de France", a-t-elle ajouté.
"Les sept (Estoniens) ont été remis dans le village de Sahel al-Taybi (dans la vallée de la Bekaa) et paraissent en bonne santé", avait affirmé un peu plus tôt à l'AFP un responsable de la police libanaise ayant requis l'anonymat. "Ils sont maintenant en route vers Beyrouth", avait-t-il ajouté, sans être en mesure de fournir d'autres précisions sur les circonstances de leur libération.
Le juge d'instruction militaire Fadi Sawan a interrogé pendant cinq heures à Beyrouth les ex-otages "sur les circonstances de leur enlèvement et leur détention", selon une source judiciaire. Les cyclistes devaient subir des examens médicaux à l'ambassade de France avant d'être rejoints par le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, attendu en soirée à Beyrouth pour les ramener dans leur pays. M. Paet a remercié la France qui a aidé à leur libération. "L'important pour le moment est que nos compatriotes rejoignent leurs proches le plus tôt possible", avait affirmé M. Paet dans un communiqué publié sur le site officiel du ministère estonien des Affaires étrangères jeudi matin, ajoutant que leur libération est le résultat d'"une coopération entre l'Estonie, le Liban et d'autres partenaires".
Alors que les médias libanais ont rapporté qu'une délégation française s'était vu remettre les Estoniens après leur libération dans la Békaa, le ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel a confirmé que "les forces de sécurité libanaises sont restées à l'écart (...) pour éviter tout échec".
L'ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, s'est dit heureux que son pays ait pu aider le Liban et l'Estonie pour aboutir à une "fin heureuse" dans cette histoire. "La France a été sollicitée pour une aide logistique et diplomatique dans cette affaire car l'Estonie ne dispose pas d'ambassade au Liban", a indiqué M. Pietton aux journalistes, devant le ministère libanais des Affaires étrangères. Les efforts de l'Estonie pour libérer les otages avaient été entravés du fait de la très faible présence diplomatique au Proche-Orient du petit Etat balte qui compte 1,3 million d'habitants.
Paris s'est réjoui de la libération des otages, rappelant que la France avait fait tout son possible pour y contribuer. "Je tiens à saluer les efforts de tous ceux qui ont contribué à ce dénouement heureux, en particulier les autorités libanaises", a dit le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. M. Juppé a affirmé avoir dit à son homologue estonien que son pays ferait "tout (son) possible pour aider nos amis estoniens à faire en sorte que leurs sept compatriotes puissent retrouver rapidement la liberté".
Le ministre libanais de la Justice Chakib Kortbawi s'est réjoui lui aussi de la "fin heureuse" de cette histoire, tout en soulignant que la justice libanaise allait poursuivre "son enquête jusqu'à ce que les détails de l'enlèvement soient connus et les responsables identifiés".
Le ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel n'a pas pu confirmer si les ravisseurs présumés, un groupuscule inconnu, Haraket El Nahda Wal Islah (Mouvement pour le renouveau et la réforme), avaient demandé une rançon pour leur libération. "A ma connaissance, ils (les ravisseurs) n'ont pas exigé de rançon pour leur libération", a-t-il ajouté.
Les sept Estoniens Kalev Kaosaar, August Tillo, Madis Paluoja, Priit Raistik, Jaan Jagomagi, Andre Pukk et Martin Metspalu, tous âgés d'une trentaine d'années, ont été kidnappés le 23 mars dans l'Est peu après avoir pénétré sur le territoire libanais à vélo en provenance de la Syrie voisine.
Un groupuscule inconnu, Haraket El Nahda Wal Islah (Mouvement pour le renouveau et la réforme), avait revendiqué leur enlèvement dans deux courriels envoyés à un site internet libanais, et exigé une rançon.
En avril, plusieurs personnes avaient été inculpés dans le cadre de cette affaire. Quatre des suspects arrêtés étaient des fondamentalistes sunnites selon les autorités libanaises, qui avaient alors estimé qu'ils avaient perpétré l'enlèvement sans en être les "cerveaux". Le même mois, les Estoniens étaient apparus dans une vidéo non datée sur YouTube, appelant à l'aide les dirigeants libanais, jordaniens, saoudiens et français.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs n'ont pas pu déterminer l'origine des deux courriels mais ont établi que la vidéo provenait de Damas. En mai, un autre enregistrement a fait surface et un troisième a été envoyé le 8 juillet à leurs proches en Estonie.
Depuis la crise des otages occidentaux dans les années 1980, en pleine guerre civile (1975-1990), les enlèvements de touristes étrangers sont très rares au Liban.
Commentant la nouvelle de la libération des otages, le ministre des Affaires Etrangères et des Emigrés Adnan Mansour a affirmé que cette libération a mis terme à une "période inquiétante, surtout que l'enlèvement a eu lieu sur le territoire libanais." Cet enlèvement avait jeté un froid à la veille d'une saison touristique déjà compromise par les difficultés politiques du pays: le gouvernement de Saad Hariri a chuté en janvier et le nouveau gouvernement a été formé il y a seulement quelques semaines. Le Tribunal spécial pour le Liban vient de remettre son acte d'accusation, mettant en cause quatre membres du Hezbollah dont il demande l'arrestation, ce qui fait craindre le déclenchement de violences.

No comments:
Post a Comment