The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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November 26, 2011

L'orient le jour- TSL : Niet des aounistes à Mikati, mais le Tachnag laisse la porte ouverte , November 26, 2011

Pour Abboud, la « déception » du bloc du Changement et de la Réforme est plus grande sous ce gouvernement que sous le précédent.
Au lendemain de l’ultimatum lancé par le Premier ministre, Nagib Mikati, aux composantes du 8 Mars au sein de son gouvernement sur la question du financement du Tribunal spécial pour le Liban, les commentaires allaient bon train hier sur les attitudes que prendraient les uns et les autres en vue de la séance fatidique du Conseil des ministres de mercredi prochain 30 novembre.
Alors qu’au sein même du bloc du Changement et de la Réforme, d’importantes nuances se font jour, notamment du côté du Tachnag, qui a laissé la porte ouverte à la possibilité d’un vote positif sur le financement, le CPL a réitéré sa position en faveur d’un rejet de ce dossier pour « non-constitutionnalité ». Dans le même temps, les milieux aounistes ont continué à laisser éclater leur rancœur à l’égard du cabinet en place. Le ministre du Tourisme, Fadi Abboud, est ainsi allé jusqu’à avouer que « la déception est plus grande sous le gouvernement Mikati que sous le gouvernement Hariri ».
Réaffirmant l’existence, selon lui, d’une « faille » juridique et constitutionnelle dans le TSL, M. Abboud a tenté de minimiser le dossier du financement de cette instance, en mettant l’accent sur l’expiration de la convention conclue entre le Liban et les Nations unies en mars prochain. « Il faudrait peut-être alors renouveler l’accord, mais à de nouvelles conditions », a-t-il dit.
« Mais on ne peut pas, chaque fois que nous parlons de la constitutionnalité d’un dossier mis sur la table, venir nous dire que nous sortons la question de son contexte », a ajouté le ministre. « Aujourd’hui, nous considérons que le TSL est l’un des problèmes non essentiels que nous avons avec le gouvernement. On ne tergiverse que sur les sujets qui concernent le CPL », a-t-il poursuivi, affirmant que « toutes les options sont ouvertes » en ce qui concerne une démission des ministres aounistes.
Cette affirmation n’a toutefois pas été relayée par d’autres responsables du CPL. Ainsi, le député Ziyad Assouad (Jezzine) a indiqué que « jusqu’ici, il n’y a pas de décision au sujet de la démission des ministres du CPL » et précisé que la position du courant serait « définie à la lumière des résultats de la séance gouvernementale du 30 novembre ».
« Indépendamment de l’attitude de M. Mikati et de celle de nos alliés, le bloc du Changement et de la Réforme n’avalisera pas le financement du tribunal du fait des défauts qui l’entachent », a ajouté M. Assouad.
Son collègue Nabil Nicolas (Metn) a critiqué la décision « personnelle » du Premier ministre au sujet du TSL. « Pourquoi y a-t-il une Constitution si, à chaque fois qu’un dossier est soumis au vote, le Premier ministre ou une partie quelconque croit nécessaire de lancer des menaces ? » s’est-il interrogé.
M. Nicolas a lui aussi affirmé qu’il n’y avait pas de mot d’ordre de démission jusqu’ici chez les aounistes.
Plus consensuel, Simon Abiramia, député de Jbeil, a souligné que « d’ici à mercredi prochain, il y a assez de temps pour étudier tous les scénarios éventuels et de parvenir à des issues satisfaisantes pour tout le monde ».
« En tout état de cause, un gouvernement en exercice, capable et productif, est meilleur qu’un cabinet qui expédie les affaires courantes. Nous ne voulons donc pas anticiper sur les événements car tout reste possible », a-t-il poursuivi, tout en rappelant « la position de principe (du CPL) en vertu de laquelle le TSL est non constitutionnel ».

Le Tachnag et Kheireddine
Pour le Tachnag, le ministre d’État Panos Manjian a indiqué qu’il n’y avait pas de position arrêtée jusqu’ici de la part de cette formation sur la question du financement et que « toutes les options sont possibles ». « Il est vrai que nous sommes un parti indépendant, mais nous faisons partie aussi du bloc du Changement et de la Réforme », a-t-il ajouté avant de souligner qu’une démission du Premier ministre « causerait des dégâts pour tous les Libanais, qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition ».
Marwan Kheireddine, ministre d’État représentant Talal Arslane et autre membre du gouvernement considéré comme faisant partie du groupe qui peut être « retourné » au profit du « oui » au financement, a estimé qu’il y avait encore « une grande possibilité de parvenir à une solution d’ici à mercredi prochain ».
« Nous espérons que tous les protagonistes réfléchiront à l’intérêt du pays et pas à celui de leurs partis et de leur public », a poursuivi M. Kheireddine, avant de souligner qu’« une affaire internationale de cette importance ne saurait être traitée par voie de polémiques médiatiques ».
Hors des composantes gouvernementales, l’ancien Premier ministre Sélim Hoss s’est interrogé sur le point de savoir si le pays avait besoin d’une crise comme celle que laisse planer une éventuelle démission de M. Mikati.
Tout en faisant valoir qu’il aurait dès le début préféré que l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri fût du ressort de la justice libanaise plutôt que de la justice internationale, M. Hoss a noté que « le temps a passé depuis la formation du TSL sans que le Liban n’exprime un rejet à son égard, ce qui, en pratique, signifie qu’il l’a agréé ».
« Partant de là, le fait de le rejeter aujourd’hui est susceptible de porter un grand coup à la réputation internationale du Liban et cela pourrait avoir des conséquences néfastes à l’intérieur », a ajouté M. Hoss.
Du côté du 14 Mars, le PNL a invité hier le Premier ministre à « traduire ses propos en actes » pour ce qui est d’avaliser le versement de la contribution libanaise au TSL. « Faute de quoi, il ne lui resterait plus qu’à démissionner de son poste pour préserver sa crédibilité et rester partial à l’égard de la justice », souligne un communiqué du parti.
Pour sa part, Élie Mahfoud, chef du Mouvement pour le changement, a relevé que le Premier ministre « est apparu très tendu » lors de son interview sur la LBCI et cela « illustre l’ampleur des pressions qu’il subit de la part du Hezbollah ».

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