C’est une journée sans pareille qui s’annonce à Tripoli dès 8 heures du matin. Des passants armés de leurs seuls vélos, casquettes ou rollers avancent vers la corniche d’el-Mina et saluent riverains ou simples visiteurs, occupés à installer stands, tables et affiches. Des habitués du jogging marchent le pas rapide, lançant quelques œillades inquisitrices à une jeunesse débordante, serpentant la Kazdoura et la corniche d’el-Mina.
Le rond-point de Balha, habituellement cerné de voitures, est étrangement calme et les militaires ne sont pas là aujourd’hui pour signifier aux conducteurs la direction à prendre. C’est une tout autre mission qui leur est confiée : celle, étrange, de vérifier qu’aucune voiture ne s’arroge le droit d’accaparer ne serait-ce qu’un millimètre carré de la surface protégée.
Pas de voitures donc dans les parages ni le moindre souffle de pollution palpable dans l’air, pas de klaxons incessants ni d’embouteillages : une première à Tripoli, au Liban, et plus largement au Moyen-Orient.
Les organisateurs de « la Journée sans voitures », dont la Fondation Maurice Fadel et le Comité de la jeunesse de Tripoli, auront œuvré sans relâche depuis des mois pour assurer le succès de cette initiative. Volontaires, artistes venus de différents horizons, familles entières sensibles aux questions environnementales ou, plus généralement population, enthousiasmée par la tenue d’un grand événement catalyseur d’espoir ont participé aux nombreuses festivités de cette journée.
La donne artistique a été initiée par l’artiste et ambassadeur de l’environnement à l’ONU, Ragheb Alamé, la veille même. Celle-ci a permis de faire une publicité importante à l’événement.
Quant à la journée, elle a été d’abord sujette à de sombres nuages pour très vite accueillir des éclaircies, corroborées par la venue à 11 heures du matin du président Michel Sleiman, du Premier ministre Nagib Mikati, ainsi que de nombreux parlementaires et ministres en soutien au projet.
Les prestations de derviches tourneurs ainsi que de chorales ont été le point de départ de la célébration de la journée, marquée par la musique et la danse. Puis un olivier a été planté par les soins du président près de la corniche, en symbole de la préservation de l’environnement.
Ce sont essentiellement les quartiers du centre de Tripoli ainsi que l’ensemble de la corniche d’el-Mina qui ont été concernés par l’arrêt de la circulation des véhicules polluants. Les carcasses de voitures et les cimetières métalliques ont laissé ainsi la place à de nombreux arrêts de bus, notamment à Abou Samra, Bab el-Ramel, Kobbé, Tebbaneh ou encore Zehriyeh.
Les jeunes ont montré un véritable plaisir à représenter leur ville sous le thème de l’environnement. Pour Souhaib Ayoub, « Tripoli, autrefois réputée pour son parfum d’orangers et sa verdure, est aujourd’hui submergée par le béton ». « Cette journée sans voitures symbolise la naissance d’une ville enfin respirable, dans toute l’acception du terme ; danser et s’amuser n’empêchant pas de rendre un petit service à la planète et à nos poumons ».
Des groupes venus de Beyrouth et de Jounieh, à l’instar d’Adonis, de Lazzy Lung, Toxic Trash, Mr Vergo, ou encore DJ The Underrrated, se sont produits tout au long de la journée. Pour Anthony, membre du groupe Adonis, il s’agit « d’une bonne initiative et d’une opportunité pour découvrir la ville ».
Le rap tripolitain était lui aussi de la partie : ADZ, 7Ta2at, Shabeb Trablos, Maan Zakaria ou encore Babel ont enflammé la scène. Des taggueurs, peintres, squatteurs ont aussi participé à l’événement et dessiné sur certains murs de la ville.
Pour Khaled Merheb, organisateur, « cette journée est doublement importante, en raison des enjeux environnementaux qu’elle a prévus, mais aussi de la restitution à Tripoli d’une place sur la carte du Liban ».
Le rond-point de Balha, habituellement cerné de voitures, est étrangement calme et les militaires ne sont pas là aujourd’hui pour signifier aux conducteurs la direction à prendre. C’est une tout autre mission qui leur est confiée : celle, étrange, de vérifier qu’aucune voiture ne s’arroge le droit d’accaparer ne serait-ce qu’un millimètre carré de la surface protégée.
Pas de voitures donc dans les parages ni le moindre souffle de pollution palpable dans l’air, pas de klaxons incessants ni d’embouteillages : une première à Tripoli, au Liban, et plus largement au Moyen-Orient.
Les organisateurs de « la Journée sans voitures », dont la Fondation Maurice Fadel et le Comité de la jeunesse de Tripoli, auront œuvré sans relâche depuis des mois pour assurer le succès de cette initiative. Volontaires, artistes venus de différents horizons, familles entières sensibles aux questions environnementales ou, plus généralement population, enthousiasmée par la tenue d’un grand événement catalyseur d’espoir ont participé aux nombreuses festivités de cette journée.
La donne artistique a été initiée par l’artiste et ambassadeur de l’environnement à l’ONU, Ragheb Alamé, la veille même. Celle-ci a permis de faire une publicité importante à l’événement.
Quant à la journée, elle a été d’abord sujette à de sombres nuages pour très vite accueillir des éclaircies, corroborées par la venue à 11 heures du matin du président Michel Sleiman, du Premier ministre Nagib Mikati, ainsi que de nombreux parlementaires et ministres en soutien au projet.
Les prestations de derviches tourneurs ainsi que de chorales ont été le point de départ de la célébration de la journée, marquée par la musique et la danse. Puis un olivier a été planté par les soins du président près de la corniche, en symbole de la préservation de l’environnement.
Ce sont essentiellement les quartiers du centre de Tripoli ainsi que l’ensemble de la corniche d’el-Mina qui ont été concernés par l’arrêt de la circulation des véhicules polluants. Les carcasses de voitures et les cimetières métalliques ont laissé ainsi la place à de nombreux arrêts de bus, notamment à Abou Samra, Bab el-Ramel, Kobbé, Tebbaneh ou encore Zehriyeh.
Les jeunes ont montré un véritable plaisir à représenter leur ville sous le thème de l’environnement. Pour Souhaib Ayoub, « Tripoli, autrefois réputée pour son parfum d’orangers et sa verdure, est aujourd’hui submergée par le béton ». « Cette journée sans voitures symbolise la naissance d’une ville enfin respirable, dans toute l’acception du terme ; danser et s’amuser n’empêchant pas de rendre un petit service à la planète et à nos poumons ».
Des groupes venus de Beyrouth et de Jounieh, à l’instar d’Adonis, de Lazzy Lung, Toxic Trash, Mr Vergo, ou encore DJ The Underrrated, se sont produits tout au long de la journée. Pour Anthony, membre du groupe Adonis, il s’agit « d’une bonne initiative et d’une opportunité pour découvrir la ville ».
Le rap tripolitain était lui aussi de la partie : ADZ, 7Ta2at, Shabeb Trablos, Maan Zakaria ou encore Babel ont enflammé la scène. Des taggueurs, peintres, squatteurs ont aussi participé à l’événement et dessiné sur certains murs de la ville.
Pour Khaled Merheb, organisateur, « cette journée est doublement importante, en raison des enjeux environnementaux qu’elle a prévus, mais aussi de la restitution à Tripoli d’une place sur la carte du Liban ».
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