The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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March 2, 2012

L'Orient Le Jour - Fleuve de Beyrouth en rouge : Sans danger, selon Nazem el-Khoury, March 2, 2012


Les résultats des analyses sont revenus.
La matière qui a coloré, il y a deux semaines, le fleuve de Beyrouth en un rouge vif, provoquant un grand émoi dans le pays, est en fait un « colorant organique sans danger sur la santé et l’environnement », a déclaré hier Nazem el-Khoury, ministre de l’Environnement. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse au ministère consacrée à la divulgation des résultats des analyses sur les échantillons collectés le 15 février, lorsque le fleuve avait viré au rouge.

« La matière qui a été déversée en grande quantité dans le fleuve est un colorant utilisé dans plusieurs types d’industrie, mais elle est considérée comme inoffensive pour l’environnement, a déclaré Khoury. L’échantillon analysé était dénué de chrome VI et de cyanide. Les tests ont également montré que les bactéries qui se trouvent d’habitude dans les eaux usées sont restées vivantes durant un long moment après leur contact avec cette matière. De plus, le taux de métaux lourds détecté dans les échantillons ne représente pas un danger pour la santé publique, selon les analyses. »

Khoury a présenté ses « excuses personnelles au peuple libanais et aux écologistes pour ce retard dans l’annonce des résultats des analyses », le ramenant à la difficulté de trouver les laboratoires capables de mener de telles analyses.
Le ministre a démenti toute velléité d’« étouffer l’affaire, comme l’a craint une partie de l’opinion publique ». « C’est faux, le ministère compte poursuivre cette affaire jusqu’à la fin et en informer le public en toute transparence », a-t-il ajouté. Il a précisé que la bouche d’égouts d’où cette quantité de produits a été déversée dans le fleuve se trouve sous le pont qui relie le secteur de Chevrolet à Sin el-Fil. Il assure que l’enquête se poursuit dans cette zone pour déterminer les responsables, mais qu’une thèse plausible serait que « des camions venant d’une autre région aient déversé la matière rouge dans cet égout ».

Le ministre a précisé que son ministère a envoyé deux lettres, l’une au ministère de l’Énergie, qui a une autorité de tutelle sur l’Office des eaux de Beyrouth, et l’autre au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) pour obtenir de plus amples informations et des cartes de cette zone. « Quand nous aurons les cartes nécessaires, nous travaillerons en collaboration avec les municipalités de la région et les autorités concernées pour recenser les usines qui utilisent ce genre de colorants, prendre des échantillons de chez elles et les comparer à l’échantillon initial, a-t-il poursuivi. C’est ainsi que nous arriverons à déterminer l’identité du pollueur. Mais il ne faut pas écarter la possibilité que cette matière ait été acheminée dans des camions-citernes de loin, puis déversée à cet endroit. »

Potentiellement nuisible en grandes quantités
Est-il possible qu’une matière, quelle qu’elle soit, déversée en si grande quantité dans un fleuve, n’ai aucun impact sur l’environnement ? L’expert Wilson Rizk estime que l’information divulguée à propos de cette matière n’est pas assez suffisante pour qu’il puisse juger de sa potentielle nocivité, étant donné qu’il existe effectivement des colorants organiques selon lui. « Mais toute matière, même organique, qui se retrouve en si grande quantité dans un milieu naturel, pourrait avoir un impact sur l’environnement et la santé, du fait de sa densité dans l’eau », dit-il.

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