Prise en compte de la maladie et coordination des actions :
l’association Le Cénacle de la lumière offre une tribune aux partenaires de la
prise en charge des toxico-dépendants.
« Malades, souffrants », c’est ainsi que sont
présentés les toxicomanes par les différents intervenants. Pourtant au Liban,
la loi continue de les jeter en prison. « Être au service de l’homme, en
particulier de l’homme souffrant » : l’évêque du diocèse maronite de
Jbeil, Mgr Michel Aoun, pèse ses mots.
« Vivre sans drogues n’est pas une utopie », tel est le thème de la conférence organisée par l’association Le Cénacle de la lumière. L’occasion d’évoquer la situation particulière du pays, la difficile prise en charge des malades mais aussi le rôle que peut jouer la foi dans la lutte contre la dépendance. La conférence a ainsi examiné les divers problèmes de toxicomanie et ses traitements, sous le patronage et en présence du ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour.
Revendiquant son engagement chrétien, l’association est la seule du pays à proposer une approche spirituelle. Une approche qui se mêle à des techniques plus conventionnelles de traitement comme celle de la thérapie de groupe ou du sevrage – arrêt immédiat de la substance sans traitement de substitution. L’organisation accueille actuellement une douzaine de membres, pour une durée de 15 mois en internat, suivi d’une période de 18 mois d’externat. Devant une petite centaine de personne, George Van der Straten, vice-président de la Fédération européenne des communautés thérapeutiques, Sami Richa, chef du service de psychatrie à l’Hôtel-Dieu de France et maître de conférences à l’Université Saint-Joseph, et Raffi Kaypekian, directeur de l’association, se sont relayés. Une meilleure coordination et une « mise en commun des efforts » ont constitué les principaux vœux énoncés, appuyant ainsi les propos du ministre Bou Faour.
Les problèmes sont nombreux et complexes, comme le précise Dr Richa. Du déficit de formation des équipes soignantes à l’accès aux produits, particulièrement facile au Liban, le pays doit faire face à de multiples défis. En outre, les places sont chères et trop peu nombreuses dans les instituts spécialisés. Ce que le médecin qualifie de « plaie de la pensée unique » apparaît également comme un problème dans la prise en charge des patients. Cette « plaie » consiste à oublier que chaque toxicomane est l’équivalent d’une histoire de vie, d’une trajectoire particulière et ne fait donc pas partie d’un tout informe à traiter sans distinction ni pluridisciplinarité.
Dans cette configuration, comment mettre en place le traitement ? Sans doute en commençant par prendre en compte la multitude des troubles associés à la toxico-dépendance, les troubles psychotiques, par exemple. En effet, avoir une addiction seule est un cas peu fréquent. Une bonne prise en charge suppose donc un accompagnement médical, mais aussi social et psychologique. Sans réelle proposition concrète en vue de mutualiser les efforts des différents agents concernés, publics et privés, cette conférence permet néanmoins de rendre public un débat crucial pour le Liban et pour ses habitants.
« Vivre sans drogues n’est pas une utopie », tel est le thème de la conférence organisée par l’association Le Cénacle de la lumière. L’occasion d’évoquer la situation particulière du pays, la difficile prise en charge des malades mais aussi le rôle que peut jouer la foi dans la lutte contre la dépendance. La conférence a ainsi examiné les divers problèmes de toxicomanie et ses traitements, sous le patronage et en présence du ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour.
Revendiquant son engagement chrétien, l’association est la seule du pays à proposer une approche spirituelle. Une approche qui se mêle à des techniques plus conventionnelles de traitement comme celle de la thérapie de groupe ou du sevrage – arrêt immédiat de la substance sans traitement de substitution. L’organisation accueille actuellement une douzaine de membres, pour une durée de 15 mois en internat, suivi d’une période de 18 mois d’externat. Devant une petite centaine de personne, George Van der Straten, vice-président de la Fédération européenne des communautés thérapeutiques, Sami Richa, chef du service de psychatrie à l’Hôtel-Dieu de France et maître de conférences à l’Université Saint-Joseph, et Raffi Kaypekian, directeur de l’association, se sont relayés. Une meilleure coordination et une « mise en commun des efforts » ont constitué les principaux vœux énoncés, appuyant ainsi les propos du ministre Bou Faour.
Les problèmes sont nombreux et complexes, comme le précise Dr Richa. Du déficit de formation des équipes soignantes à l’accès aux produits, particulièrement facile au Liban, le pays doit faire face à de multiples défis. En outre, les places sont chères et trop peu nombreuses dans les instituts spécialisés. Ce que le médecin qualifie de « plaie de la pensée unique » apparaît également comme un problème dans la prise en charge des patients. Cette « plaie » consiste à oublier que chaque toxicomane est l’équivalent d’une histoire de vie, d’une trajectoire particulière et ne fait donc pas partie d’un tout informe à traiter sans distinction ni pluridisciplinarité.
Dans cette configuration, comment mettre en place le traitement ? Sans doute en commençant par prendre en compte la multitude des troubles associés à la toxico-dépendance, les troubles psychotiques, par exemple. En effet, avoir une addiction seule est un cas peu fréquent. Une bonne prise en charge suppose donc un accompagnement médical, mais aussi social et psychologique. Sans réelle proposition concrète en vue de mutualiser les efforts des différents agents concernés, publics et privés, cette conférence permet néanmoins de rendre public un débat crucial pour le Liban et pour ses habitants.
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