Une équipe de la MTV a été agressée hier en direct à
l’antenne par des partisans du Courant patriotique libre durant le journal
télévisé de 20h. Le reporter de la chaîne, Haytham Khawand, et le cameraman Jad
Abou Antoun se trouvaient devant le ministère de l’Énergie et de l’Eau, à la
corniche du Fleuve, lorsqu’ils ont été agressés par de jeunes militants du
parti.
L’équipe de la MTV se trouvait sur les lieux à la suite d’une conférence de presse du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, portant sur la question des journaliers de l’EDL. Sitôt cette dernière terminée, quelques partisans du CPL auraient organisé un sit-in devant le ministère en signe de soutien au ministre, bloquant l’autoroute en face du ministère et brûlant des pneus, selon la chaîne télévisée. À la suite de l’intervention de hauts responsables du parti, les partisans se seraient dispersés, toujours selon la MTV.
C’est en tout cas en donnant cette version des faits dans le cadre du journal télévisé que le journaliste Haytham Khawand a été interrompu à plusieurs reprises par des partisans aounistes qui contestaient avec virulence sa version des faits. Les jeunes ont hurlé en direction du reporter que « le CPL n’avait rien à voir avec le sit-in » et qu’« aucun pneu n’avait été brûlé ». M. Khawand a aussitôt poliment invité les jeunes à relater leur version des faits à l’écran, ce qu’ils ont refusé de faire. « Si les médias sont comme vous, mieux vaut qu’il n’y ait pas de medias », ont-ils crié. Ils ont ensuite agressé le cameraman pour obliger l’équipe à cesser de retransmettre, essayant de bloquer l’écran avec leurs mains pour empêcher la retransmission des images. Les FSI postées devant le ministère ont aussitôt fait une tentative d’intervention pour tenter de contenir l’incident, mais l’équipe a été malmenée et le direct coupé de force. L’équipe a ensuite été agressée par les partisans du général Aoun et a aussitôt été contrainte de se réfugier dans son van. Cependant, tous les téléspectateurs ont pu suivre ces images en direct.
Dans un communiqué, la direction de la MTV, qui a reçu des dizaines d’appels de soutien, notamment du ministre Ghazi Aridi et de Mme Sethrida Geagea, a condamné l’agression dont son équipe a été victime, appelant les ministres concernés à mettre fin à ce genre d’actes qui portent atteinte à l’image du pays. La direction de la MTV a souligné qu’un tel comportement est en contradiction avec le passé du CPL du temps de l’occupation syrienne.
L’association Journalistes contre la violence (JCV) a appelé les autorités concernées à « arrêter les agresseurs pour protéger le rôle des médias, la liberté de la presse et la réputation du Liban ». « Le CPL a révélé son vrai visage au cours des derniers jours, celui d’un gang de coupeurs de routes et de chabbiha, a souligné Journalistes contre la violence. L’effondrement de leur allié, le régime syrien, fait perdre au chef du Courant et à ses cadres leurs nerfs et les fait sortir de leurs gonds. Les voilà embarqués dans une tentative désespérée de ramener le pays au temps de la guerre civile », a indiqué l’association. JCV a appelé à « soutenir la MTV et, à travers elle, tous les journalistes et les médias pour mettre fin à ces atteintes et ces pratiques démagogiques qui portent préjudice à la réputation du Liban à l’heure de la chute des dictatures, à commencer par le régime syrien, lui-même un pilier dans l’art de museler les voix libres pour camoufler ses crimes et porter ses féaux à des postes de responsabilité ».
Même son de cloche chez le rassemblement Moultazimoun, qui a dénoncé une atteinte flagrante aux libertés publiques et à la liberté de la presse, appelant les autorités à assumer leurs responsabilités et à faire respecter la loi en déférant les agresseurs devant la justice pour qu’ils soient sanctionnés.
Élias Moukheiber
L’avocat Élias Moukheiber a également exprimé son indignation devant l’agression contre l’équipe de la MTV, appelant à un vaste mouvement de solidarité en faveur de la liberté d’expression et de l’intégrité des journalistes. Dans un communiqué, M. Moukheiber a condamné les agissements du CPL, qui n’est « plus aujourd’hui qu’un pâle reflet des agissements miliciens des chabbiha syriens et des bassidj iraniens ». Élias Moukheiber a estimé que les Libanais en ont ras-le-bol de « l’attitude condescendante » des militants aounistes et de leurs alliés, qui « portent régulièrement atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, notamment la liberté de circulation et la liberté d’expression ». « Nous voulons vivre normalement », a-t-il dit, revendiquant « le droit au bonheur et au respect de la dignité humaine ».
Tard en soirée, le CPL a publié un communiqué affirmant que des jeunes s’en étaient pris « non seulement à l’équipe de la MTV, mais également à celle de l’OTV ». Le responsable de l’information au CPL, Wassim Hnoud, est entré en contact avec la MTV pour condamner « toute atteinte au corps journalistique ».
L’équipe de la MTV se trouvait sur les lieux à la suite d’une conférence de presse du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, portant sur la question des journaliers de l’EDL. Sitôt cette dernière terminée, quelques partisans du CPL auraient organisé un sit-in devant le ministère en signe de soutien au ministre, bloquant l’autoroute en face du ministère et brûlant des pneus, selon la chaîne télévisée. À la suite de l’intervention de hauts responsables du parti, les partisans se seraient dispersés, toujours selon la MTV.
C’est en tout cas en donnant cette version des faits dans le cadre du journal télévisé que le journaliste Haytham Khawand a été interrompu à plusieurs reprises par des partisans aounistes qui contestaient avec virulence sa version des faits. Les jeunes ont hurlé en direction du reporter que « le CPL n’avait rien à voir avec le sit-in » et qu’« aucun pneu n’avait été brûlé ». M. Khawand a aussitôt poliment invité les jeunes à relater leur version des faits à l’écran, ce qu’ils ont refusé de faire. « Si les médias sont comme vous, mieux vaut qu’il n’y ait pas de medias », ont-ils crié. Ils ont ensuite agressé le cameraman pour obliger l’équipe à cesser de retransmettre, essayant de bloquer l’écran avec leurs mains pour empêcher la retransmission des images. Les FSI postées devant le ministère ont aussitôt fait une tentative d’intervention pour tenter de contenir l’incident, mais l’équipe a été malmenée et le direct coupé de force. L’équipe a ensuite été agressée par les partisans du général Aoun et a aussitôt été contrainte de se réfugier dans son van. Cependant, tous les téléspectateurs ont pu suivre ces images en direct.
Dans un communiqué, la direction de la MTV, qui a reçu des dizaines d’appels de soutien, notamment du ministre Ghazi Aridi et de Mme Sethrida Geagea, a condamné l’agression dont son équipe a été victime, appelant les ministres concernés à mettre fin à ce genre d’actes qui portent atteinte à l’image du pays. La direction de la MTV a souligné qu’un tel comportement est en contradiction avec le passé du CPL du temps de l’occupation syrienne.
L’association Journalistes contre la violence (JCV) a appelé les autorités concernées à « arrêter les agresseurs pour protéger le rôle des médias, la liberté de la presse et la réputation du Liban ». « Le CPL a révélé son vrai visage au cours des derniers jours, celui d’un gang de coupeurs de routes et de chabbiha, a souligné Journalistes contre la violence. L’effondrement de leur allié, le régime syrien, fait perdre au chef du Courant et à ses cadres leurs nerfs et les fait sortir de leurs gonds. Les voilà embarqués dans une tentative désespérée de ramener le pays au temps de la guerre civile », a indiqué l’association. JCV a appelé à « soutenir la MTV et, à travers elle, tous les journalistes et les médias pour mettre fin à ces atteintes et ces pratiques démagogiques qui portent préjudice à la réputation du Liban à l’heure de la chute des dictatures, à commencer par le régime syrien, lui-même un pilier dans l’art de museler les voix libres pour camoufler ses crimes et porter ses féaux à des postes de responsabilité ».
Même son de cloche chez le rassemblement Moultazimoun, qui a dénoncé une atteinte flagrante aux libertés publiques et à la liberté de la presse, appelant les autorités à assumer leurs responsabilités et à faire respecter la loi en déférant les agresseurs devant la justice pour qu’ils soient sanctionnés.
Élias Moukheiber
L’avocat Élias Moukheiber a également exprimé son indignation devant l’agression contre l’équipe de la MTV, appelant à un vaste mouvement de solidarité en faveur de la liberté d’expression et de l’intégrité des journalistes. Dans un communiqué, M. Moukheiber a condamné les agissements du CPL, qui n’est « plus aujourd’hui qu’un pâle reflet des agissements miliciens des chabbiha syriens et des bassidj iraniens ». Élias Moukheiber a estimé que les Libanais en ont ras-le-bol de « l’attitude condescendante » des militants aounistes et de leurs alliés, qui « portent régulièrement atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, notamment la liberté de circulation et la liberté d’expression ». « Nous voulons vivre normalement », a-t-il dit, revendiquant « le droit au bonheur et au respect de la dignité humaine ».
Tard en soirée, le CPL a publié un communiqué affirmant que des jeunes s’en étaient pris « non seulement à l’équipe de la MTV, mais également à celle de l’OTV ». Le responsable de l’information au CPL, Wassim Hnoud, est entré en contact avec la MTV pour condamner « toute atteinte au corps journalistique ».
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