Malgré l’afflux de réfugiés syriens au Liban, l’Unicef
peine à mobiliser les donateurs pour porter assistance aux familles déplacées
et à celles qui les accueillent.
Anne-Marie EL-HAGE
Développer les capacités de lecture et d’écriture de 570 élèves syriens ou libanais du primaire et améliorer leur niveau aussi bien en arabe que dans une langue étrangère, le français ou l’anglais, sont au cœur d’un programme mis en place conjointement par l’Unicef et par l’association Iqra’(Lis).
C’est à l’occasion de la clôture de ce programme destiné aux élèves libanais en grande difficulté scolaire, qui risquent le décrochage, et aux petits réfugiés syriens soucieux d’intégrer l’école publique, que les deux partenaires ont donné, hier, une conférence à l’hôtel Massabki à Chtaura. L’heure était donc au bilan et à l’évaluation.
Contrat entre l’enseignant et l’élève
Durant cinq semaines donc, de la mi-juin à la mi-juillet, 570 enfants syriens et libanais ont participé à un camp de jour estival, répartis dans une dizaine d’écoles publiques du pays, dans la Békaa, au Hermel, à Tripoli ou à Beyrouth. Et ce, avec l’autorisation du ministère de l’Éducation.
Si les enfants ont reçu un soutien linguistique, les enseignants, avec le concours des directeurs des établissements concernés, ont appris à encourager les enfants et à leur transmettre le goût de la lecture, mais aussi l’information de manière interactive. Un contrat entre l’enseignant et l’élève a permis aux deux parties de respecter leurs engagements et d’atteindre l’objectif visé.
Le projet a été réalisé par les volontaires de l’association Iqra’. Cette dernière a financé sa mise en place dans trois établissements scolaires, à l’intention d’élèves libanais, alors que l’Unicef a financé son application dans sept établissements scolaires, au profit d’élèves syriens et libanais.
« À l’heure où le flux des réfugiés syriens grossit tous les jours au Liban, la scolarisation des enfants syriens est confrontée à un défi de taille », a expliqué Wafa’ Kotob, responsable du programme auprès de l’Unicef. « Certes, le ministère de l’Éducation a ouvert les écoles publiques à ces jeunes réfugiés, mais nombre d’entre eux n’ont toujours pas accès à l’école. »
Selon une évaluation réalisée par l’organisation dans un objectif de mettre en place une stratégie, l’apprentissage des matières de base dans une langue étrangère représente pour ces enfants une difficulté de taille. Discriminés aussi bien à l’école que dans la société libanaise, ils vivent généralement dans la peur. Enfin, le dernier problème réside dans les capacités d’accueil limitées des écoles publiques du Liban. « L’intervention de l’Unicef auprès des petits Syriens vise à résoudre ces problèmes, a assuré Mme Kotob. Quant aux petits Libanais bénéficiaires du programme, ils appartiennent à des milieux extrêmement défavorisés et ne pourraient pas s’en tirer sans soutien scolaire. »
La difficile mobilisation des donateurs
Forte d’une collaboration antérieure avec les écoles publiques, dont elle a renfloué les bibliothèques, avec près de 66 000 livres de lecture, l’association Iqra’ avait toutes les chances de réussir sa mission. « Nous avons assuré un programme personnalisé à chaque enfant, vu les grandes différences de niveaux », a indiqué la secrétaire générale de l’association, Rima Moussallem. Elle a précisé que la mise en place du programme d’application s’est faite avec le concours de spécialistes de l’éducation.
Présents sur place, les directeurs des écoles publiques de Tripoli et de Laylaki n’ont pas tari d’éloges. Tout aussi élogieuses étaient les évaluations des enseignants qui ont pris part au projet. « Ce projet devrait être adopté par l’ensemble des écoles publiques », a lancé un directeur d’établissement, vivement applaudi par l’assistance.
Assurer un soutien scolaire à un nombre nettement plus important d’enfants est aujourd’hui l’objectif commun de l’Unicef et d’Iqra’... si le financement est assuré, bien évidemment. Car les fonds manquent cruellement. « Nous avons du mal à mobiliser les donateurs pour le Liban, a déploré Soha Boustany, directrice de la communication auprès de l’Unicef. Et pourtant, les besoins sont énormes, vu la détérioration de la situation en Syrie, la proximité de l’année scolaire et la grande fatigue des familles d’accueil libanaises. »
Développer les capacités de lecture et d’écriture de 570 élèves syriens ou libanais du primaire et améliorer leur niveau aussi bien en arabe que dans une langue étrangère, le français ou l’anglais, sont au cœur d’un programme mis en place conjointement par l’Unicef et par l’association Iqra’(Lis).
C’est à l’occasion de la clôture de ce programme destiné aux élèves libanais en grande difficulté scolaire, qui risquent le décrochage, et aux petits réfugiés syriens soucieux d’intégrer l’école publique, que les deux partenaires ont donné, hier, une conférence à l’hôtel Massabki à Chtaura. L’heure était donc au bilan et à l’évaluation.
Contrat entre l’enseignant et l’élève
Durant cinq semaines donc, de la mi-juin à la mi-juillet, 570 enfants syriens et libanais ont participé à un camp de jour estival, répartis dans une dizaine d’écoles publiques du pays, dans la Békaa, au Hermel, à Tripoli ou à Beyrouth. Et ce, avec l’autorisation du ministère de l’Éducation.
Si les enfants ont reçu un soutien linguistique, les enseignants, avec le concours des directeurs des établissements concernés, ont appris à encourager les enfants et à leur transmettre le goût de la lecture, mais aussi l’information de manière interactive. Un contrat entre l’enseignant et l’élève a permis aux deux parties de respecter leurs engagements et d’atteindre l’objectif visé.
Le projet a été réalisé par les volontaires de l’association Iqra’. Cette dernière a financé sa mise en place dans trois établissements scolaires, à l’intention d’élèves libanais, alors que l’Unicef a financé son application dans sept établissements scolaires, au profit d’élèves syriens et libanais.
« À l’heure où le flux des réfugiés syriens grossit tous les jours au Liban, la scolarisation des enfants syriens est confrontée à un défi de taille », a expliqué Wafa’ Kotob, responsable du programme auprès de l’Unicef. « Certes, le ministère de l’Éducation a ouvert les écoles publiques à ces jeunes réfugiés, mais nombre d’entre eux n’ont toujours pas accès à l’école. »
Selon une évaluation réalisée par l’organisation dans un objectif de mettre en place une stratégie, l’apprentissage des matières de base dans une langue étrangère représente pour ces enfants une difficulté de taille. Discriminés aussi bien à l’école que dans la société libanaise, ils vivent généralement dans la peur. Enfin, le dernier problème réside dans les capacités d’accueil limitées des écoles publiques du Liban. « L’intervention de l’Unicef auprès des petits Syriens vise à résoudre ces problèmes, a assuré Mme Kotob. Quant aux petits Libanais bénéficiaires du programme, ils appartiennent à des milieux extrêmement défavorisés et ne pourraient pas s’en tirer sans soutien scolaire. »
La difficile mobilisation des donateurs
Forte d’une collaboration antérieure avec les écoles publiques, dont elle a renfloué les bibliothèques, avec près de 66 000 livres de lecture, l’association Iqra’ avait toutes les chances de réussir sa mission. « Nous avons assuré un programme personnalisé à chaque enfant, vu les grandes différences de niveaux », a indiqué la secrétaire générale de l’association, Rima Moussallem. Elle a précisé que la mise en place du programme d’application s’est faite avec le concours de spécialistes de l’éducation.
Présents sur place, les directeurs des écoles publiques de Tripoli et de Laylaki n’ont pas tari d’éloges. Tout aussi élogieuses étaient les évaluations des enseignants qui ont pris part au projet. « Ce projet devrait être adopté par l’ensemble des écoles publiques », a lancé un directeur d’établissement, vivement applaudi par l’assistance.
Assurer un soutien scolaire à un nombre nettement plus important d’enfants est aujourd’hui l’objectif commun de l’Unicef et d’Iqra’... si le financement est assuré, bien évidemment. Car les fonds manquent cruellement. « Nous avons du mal à mobiliser les donateurs pour le Liban, a déploré Soha Boustany, directrice de la communication auprès de l’Unicef. Et pourtant, les besoins sont énormes, vu la détérioration de la situation en Syrie, la proximité de l’année scolaire et la grande fatigue des familles d’accueil libanaises. »
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/769118/L%27Unicef_et_Iqra%27_soutiennent__l%27enfance_libanaise_et_syrienne__en_difficulte_scolaire.html
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