The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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March 22, 2010

March 22, 2010 - L'Orient le jour - L’audition des membres du Hezbollah par le TSL de nouveau sur le tapis

Par Jeanine JALKH
Assassinat Hariri L'information a filtré samedi soir, lorsque l'ancien ministre Wi'am Wahhab a affirmé dans une entrevue accordée à la New TV « s'attendre à des complications car les enquêteurs internationaux vont certainement susciter une discorde interne ».
Toujours dans le cadre de cet entretien, M. Wahhab a révélé que le Tribunal spécial pour le Liban a soumis, il y a quelques jours, une requête consistant à interroger des éléments du Hezbollah dans le cadre de l'enquête judiciaire qui se poursuit dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
À ce propos, M. Wahhab a appelé le Premier ministre, Saad Hariri, à éviter « le piège tendu par le TSL », dans ce qui est apparu être une mise en garde et une nouvelle tentative de politisation de l'enquête policière.
Parallèlement, des rumeurs qui sont parvenus à la presse ont fait état de l'arrivée au Liban il y a quelques jours d'une équipe de 11 enquêteurs, selon une première source, et de 70, selon une autre, envoyés par le TSL pour interroger plusieurs témoins dont des membres du Hezbollah. Toujours selon ces rumeurs, les enquêteurs auraient déjà convoqué plusieurs personnes pour recueillir leur témoignage, soulignant que les « interrogatoires » se sont prolongés jusqu'à deux heures du matin de la journée de samedi.
Interrogée par la presse samedi soir, la porte-parole du bureau du procureur du TSL, Radhia Achouri, s'est abstenue, comme on pouvait s'y attendre, de confirmer ou d'infirmer la nouvelle, indiquant toutefois que « le travail effectué par le bureau du procureur se poursuit normalement, comme vous le savez, et des réunions et des entretiens ont continuellement lieu avec des personnes données. Mais nous ne divulguons certainement pas les informations relatives à notre travail », a-t-elle indiqué. Mme Achouri a catégoriquement refusé de commenter ou de donner quelque détail que ce soit sur l'information concernant d'éventuels témoignages à recueillir auprès du Hezbollah, affirmant que « la position du TSL est celle de la confidentialité, que les médias aient publié des informations ou non sur ce sujet ». « Nous ne confirmons pas, nous n'infirmons pas et ne donnons aucun détail sur le développement de notre travail », a-t-elle insisté.
Pour sa part, Nawaf Moussaoui, membre du Bloc de la résistance, a affirmé à son tour à la New TV que le parti chiite « ne commente pas tout ce qui a trait au tribunal », sans pour autant infirmer l'information.

Le « Der Spiegel »...
L'ampleur de la réaction suscitée à ce jour par ce nouveau rebondissement n'étonne plus dans ce contexte, sachant que la moindre information émanant de cette juridiction internationale relative à l'investigation ne manque jamais de provoquer des réactions de tout genre, sinon des interprétations et des analyses pouvant parfois aller jusqu'à l'extravagance, pour ne pas dire la désinformation. Par conséquent, il faudra ainsi s'attendre cette fois-ci à ce que les informations portant sur la convocation de membres du Hezbollah fassent des remous dans certains milieux, d'autant que l'impact du fameux article publié il y a quelques mois par le Der Speigel certifiant une éventuelle implication de membres du parti chiite ne s'est pas tout à fait dissipé L'audition de membres du Hezbollah pourrait d'autant plus secouer la scène politique libanaise dans les prochains jours qu'une source citée hier par la MTV a fait part « d'une non-coopération » dont auraient fait preuve les personnes interrogées sur certains points précédemment recueillis dans le cadre de l'investigation. Une affirmation à prendre avec beaucoup de précaution et d'autant plus étrange que l'on se demande comment ladite source a pu obtenir de telles informations étant donné la stricte confidentialité qui entoure l'enquête et le mutisme légendaire observé, depuis le début d'ailleurs, par les investigateurs du TSL.
Contactée par L'Orient-Le Jour, une source informée a indiqué hier matin qu'aucun membre du parti chiite n'avait encore été interrogé, précisant toutefois avoir eu écho de la tenue éventuelle de ces entretiens. La source, qui est allée dans le sens des propos de la porte-parole de M. Bellemare, a toutefois tenu à préciser que la requête formulée par les enquêteurs auprès du procureur général libanais près la Cour de cassation sur base du mémorandum d'entente conclu entre le gouvernement libanais et le bureau du procureur international « n'est ni la première ni, bien entendu, la dernière du genre ». Car, révèle cette source, les enquêteurs internationaux ont déjà interrogé au cours des derniers mois plusieurs profils de personnes, notamment et surtout des membres de Fateh el-Islam détenus à Roumieh.
Par ailleurs, une source autorisée, qui a confirmé l'arrivée de l'équipe des enquêteurs au Liban, n'a pu faire de même concernant l'identité des témoins à interroger, soulignant à juste titre que la confidentialité de l'enquête est bien observée.
Par ailleurs, et toujours selon des informations qui ont filtré à la presse, une équipe de 5 experts devraient incessamment commencer une enquête de terrain sur la scène du crime, près du Saint-Georges, dans le cadre d'une mission de recherche d'indices supplémentaires. Interrogée en soirée, une source sécuritaire autorisée a confirmé l'information, précisant que la mission, qui devrait se prolonger jusqu'au 29 mars, consisterait notamment à prendre des photos à trois dimensions des différents angles de la scène du crime. L'équipe a également demandé aux FSI la fermeture de la route traversant la scène du crime durant 24 heures au cours de la période d'investigation. L'équipe chercherait également à obtenir les plans des immeubles se trouvant à proximité et les listes des passagers arrivés et partis par l'AIB autour des dates de l'assassinat, et à relever certaines empreintes. Mais aucune confirmation sérieuse n'a pu être recueillie sur ce dernier point.

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