The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 27, 2010

July 27, 2010 - L'Orient le jour - Geagea : « Beaucoup de bruit pour rien »

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a commenté hier les attaques contre le tribunal international à l'issue d'un entretien au Grand Sérail avec le Premier ministre, Saad Hariri.


« Dans la foulée de ce dont nous sommes les spectateurs depuis une dizaine de jours, beaucoup de bruit pour rien, j'ai mis l'accent devant le Premier ministre sur un point réellement fondamental, à savoir la nécessité de préserver la paix civile », a déclaré le chef des FL à sa sortie du Grand Sérail.
« Chacun de nous a le droit d'avoir l'opinion qu'il souhaite et de prendre l'orientation qu'il souhaite. Mais nul n'a le droit, en aucun cas, de jouer d'une façon ou d'une autre avec la paix civile. Les autorités légales, et notamment la présidence de la République et la présidence du Conseil sont responsables, avec les institutions concernées, de la préservation de la paix civile en toutes circonstances et quelle que soit l'ampleur des crispations politiques », a-t-il ajouté.
Prié de commenter les accusations lancées contre lui, contre l'ancien Premier ministre Fouad Siniora et contre la députée Bahia Hariri, de provoquer une guerre civile, M. Geagea a répondu : « C'est leur point de vue. Il y a beaucoup de choses qui se disent aujourd'hui mais qui ne signifient rien. Pour moi, ceux qui parlent de guerre civile sont ceux qui la préparent. »
« Quiconque a des données à sa disposition devrait en faire part aux instances concernées au lieu de jouer les héros dans les médias », a-t-il dit.
« Tout le monde parle du tribunal international. Tous sont devenus experts en matière de tribunaux internationaux. Ils disent que le tribunal est israélien. S'il est vrai que ce tribunal a été mis en place pour susciter une guerre civile au Liban, alors nous devons tous nous rapprocher les uns des autres et nous abstenir de lancer des accusations et d'utiliser certaines expressions. Chacun peut conserver son opinion, mais en respectant les limites de la courtoisie », a-t-il souligné.
Et le chef des FL de poursuivre : « Si quelqu'un de l'extérieur souhaite qu'il y ait une guerre civile au Liban, il ne peut rien faire tant que nous, Libanais, ne jouons pas le jeu. Le 14 Mars dans son ensemble et le gouvernement ne parlent pas de guerre civile. Au contraire, nous tentons de dédramatiser les choses et nous disons que quel que soit l'acte d'accusation qui émanera du tribunal, personne ne songera à se venger. Mais hélas, c'est la partie adverse qui mobilise les esprits dans le sens de la discorde. L'orchestre s'est d'ailleurs progressivement mis en place, de Wajih Baarini jusqu'au général Michel Aoun et tout ce qui va entre les deux. Et tout ce monde affirme que l'acte d'accusation provoquera une guerre civile. Quant à nous, nous leur disons : chers amis, c'est vous qui cherchez à provoquer la guerre civile, car si ce n'est pas vous, qui donc le fera ? »
« Lorsque l'acte d'accusation sera rendu public, ou bien il ne sera pas fondé et alors c'est nous, pas vous, qui le rejetterons, ou bien il sera fondé et vous devriez alors l'accepter tel quel. Et si malgré tout, vous avez des indices et des preuves contraires, présentez-les au tribunal et à l'opinion publique », a encore lancé M. Geagea.
« Du plus grand au plus petit d'entre eux, tous ont le verbe haut ces jours-ci. Je ne comprends pas pourquoi, s'ils considèrent que le tribunal international est un complot, ils défient leurs partenaires à l'intérieur. Nous avons notre opinion et nous sommes libres et jusqu'à nouvel ordre, nous considérons que le TSL est l'une des instances judiciaires les plus élevées au monde et que rien ne permet d'y voir des ingérences. Ils ne pourront pas changer notre point de vue par la force. Nous sommes des citoyens libanais et nous vivons à l'ombre de l'État libanais », a-t-il conclu.

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