L’affaire a été relatée hier par le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, au cours d’une conférence de presse donnée en son bureau. Les détails de cette opération digne d’un épisode de série policière américaine, un succès qu’on doit au service des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), ont été égrenés par le ministre qui n’a pas caché sa fierté. Cette annonce met fin à une angoissante affaire : plus de dix cadavres trouvés jetés au bord des routes ou sous des ponts, atteints de balles à la nuque ou à la tête, dans une zone allant de Sin el-Fil à Nahr el-Mott (banlieue est de Beyrouth).
Les suspects sont cinq frères : Michel, Georges, Aziz, Moussa et Maurice Tanalian. Trois d’entre eux seulement, Aziz, Moussa et Maurice, ont été naturalisés libanais, les deux autres ne portent que la nationalité syrienne. La famille est connue sous le nom de Abou Hanna. Selon des informations divulguées par la LBC, ces frères sont âgés de 35 à 55 ans, et sont originaires de Kamichli, en Syrie.
Cela faisait des semaines que la police était sur la piste des frères « Abou Hanna », étant convaincue qu’au moins deux d’entre eux sont impliqués dans des crimes commis depuis août. C’est à 1h30 dans la nuit de lundi à mardi que les services de renseignements des FSI, sur directive du ministre de l’Intérieur, ont perquisitionné l’appartement à Nabaa et arrêté les suspects. Ils se sont introduits en douce dans l’immeuble situé dans une rue populaire, avec la clé de la porte principale en fer qu’ils avaient auparavant récupérée. L’arme du crime, qui correspond aux balles utilisées pour les meurtres, a été trouvée sur place. Elle appartient à l’aîné des frères, Michel.
Selon des sources citées par les médias, l’un des frères aurait déjà avoué les crimes, un autre essaierait de prétexter une maladie mentale. Quant au mobile (seuls deux des crimes étaient accompagnés de vol), il n’est toujours pas élucidé, selon le ministre Charbel. Il a ajouté que l’enquête se poursuit. Toutefois, selon une source citée par la chaîne MTV, il y aurait deux mobiles possibles : des criminels qui tuent pour tuer, ou qui ont été chargés par une partie inconnue de terroriser les « régions chrétiennes ».
Plus d’un indice incriminait les frères. Une de leurs victimes, le chauffeur de taxi Élias Farid Assi, que tout destinait à devenir la douzième victime sur la liste, a mis la police sur la piste des criminels. Assi, contre toute attente, et bien qu’il ait été laissé pour mort par son agresseur, a survécu. La lutte qui avait éclaté avant le coup de feu avait aussi blessé le tueur et le sang récolté sur place a été analysé. L’ADN sera comparé à celui des frères Tanalian, maintenant qu’ils sont sous les verrous.
Mais l’indice le plus indéniable est venu du portable de l’une des victimes : un militaire. Les tueurs ont eu la maladresse d’utiliser ce téléphone pour passer un appel, ce qui a permis à la police de retrouver leur trace et de vérifier leur identité.
Les victimes des cinq frères sont donc au nombre de onze : le chauffeur de taxi Raja Ramez Kcheik (Syrien), Ali Fattah Hilal Ahmed (Iranien), un homme inconnu, Hussein Moustapha Hamzé (Libanais), Albert Ramez Nachar (Libanais), Chaker Saïd Abdelnour (Libanais), Ahmad Hussein Abdallah (Libanais), un caporal de l’armée Ziad Hani Dib, ainsi que Hagop Yacoubian, qui a été retrouvé à 500 mètres seulement de la maison du caporal assassiné, et, enfin, Malaké Toufic Toufic, tous Libanais.
Persévérance et patrouilles nocturnes
Au cours de sa conférence de presse, le ministre Charbel a appelé les Libanais « à avoir confiance dans les forces de l’ordre, malgré leurs modestes moyens ». Il a mis l’accent sur la « persévérance du service des renseignements et des patrouilles nocturnes des FSI ». Il a même révélé que « des agents se sont fait passer pour des chauffeurs de taxi pour tenter d’arrêter les criminels ». Il a énuméré enfin les réalisations du service des renseignements des FSI cette année.
Sur un autre plan, le ministre a estimé que « la situation politique serait meilleure si on l’éloignait des dissensions et si tout le monde s’installait à la table de dialogue pour gérer les conflits ». Il a appelé « à laisser de côté les problèmes qui divisent les Libanais afin de traverser cette période délicate de grands développements sur la scène régionale ».
Les suspects sont cinq frères : Michel, Georges, Aziz, Moussa et Maurice Tanalian. Trois d’entre eux seulement, Aziz, Moussa et Maurice, ont été naturalisés libanais, les deux autres ne portent que la nationalité syrienne. La famille est connue sous le nom de Abou Hanna. Selon des informations divulguées par la LBC, ces frères sont âgés de 35 à 55 ans, et sont originaires de Kamichli, en Syrie.
Cela faisait des semaines que la police était sur la piste des frères « Abou Hanna », étant convaincue qu’au moins deux d’entre eux sont impliqués dans des crimes commis depuis août. C’est à 1h30 dans la nuit de lundi à mardi que les services de renseignements des FSI, sur directive du ministre de l’Intérieur, ont perquisitionné l’appartement à Nabaa et arrêté les suspects. Ils se sont introduits en douce dans l’immeuble situé dans une rue populaire, avec la clé de la porte principale en fer qu’ils avaient auparavant récupérée. L’arme du crime, qui correspond aux balles utilisées pour les meurtres, a été trouvée sur place. Elle appartient à l’aîné des frères, Michel.
Selon des sources citées par les médias, l’un des frères aurait déjà avoué les crimes, un autre essaierait de prétexter une maladie mentale. Quant au mobile (seuls deux des crimes étaient accompagnés de vol), il n’est toujours pas élucidé, selon le ministre Charbel. Il a ajouté que l’enquête se poursuit. Toutefois, selon une source citée par la chaîne MTV, il y aurait deux mobiles possibles : des criminels qui tuent pour tuer, ou qui ont été chargés par une partie inconnue de terroriser les « régions chrétiennes ».
Plus d’un indice incriminait les frères. Une de leurs victimes, le chauffeur de taxi Élias Farid Assi, que tout destinait à devenir la douzième victime sur la liste, a mis la police sur la piste des criminels. Assi, contre toute attente, et bien qu’il ait été laissé pour mort par son agresseur, a survécu. La lutte qui avait éclaté avant le coup de feu avait aussi blessé le tueur et le sang récolté sur place a été analysé. L’ADN sera comparé à celui des frères Tanalian, maintenant qu’ils sont sous les verrous.
Mais l’indice le plus indéniable est venu du portable de l’une des victimes : un militaire. Les tueurs ont eu la maladresse d’utiliser ce téléphone pour passer un appel, ce qui a permis à la police de retrouver leur trace et de vérifier leur identité.
Les victimes des cinq frères sont donc au nombre de onze : le chauffeur de taxi Raja Ramez Kcheik (Syrien), Ali Fattah Hilal Ahmed (Iranien), un homme inconnu, Hussein Moustapha Hamzé (Libanais), Albert Ramez Nachar (Libanais), Chaker Saïd Abdelnour (Libanais), Ahmad Hussein Abdallah (Libanais), un caporal de l’armée Ziad Hani Dib, ainsi que Hagop Yacoubian, qui a été retrouvé à 500 mètres seulement de la maison du caporal assassiné, et, enfin, Malaké Toufic Toufic, tous Libanais.
Persévérance et patrouilles nocturnes
Au cours de sa conférence de presse, le ministre Charbel a appelé les Libanais « à avoir confiance dans les forces de l’ordre, malgré leurs modestes moyens ». Il a mis l’accent sur la « persévérance du service des renseignements et des patrouilles nocturnes des FSI ». Il a même révélé que « des agents se sont fait passer pour des chauffeurs de taxi pour tenter d’arrêter les criminels ». Il a énuméré enfin les réalisations du service des renseignements des FSI cette année.
Sur un autre plan, le ministre a estimé que « la situation politique serait meilleure si on l’éloignait des dissensions et si tout le monde s’installait à la table de dialogue pour gérer les conflits ». Il a appelé « à laisser de côté les problèmes qui divisent les Libanais afin de traverser cette période délicate de grands développements sur la scène régionale ».
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