L'interrogatoire par la justice militaire de Chaouki Nazer dans l'affaire du mitraillage du minibus de louage syrien, lundi, au Liban-Nord, s'est poursuivi hier. L'homme a avoué avoir ouvert le feu sur le véhicule pour se venger de son chauffeur, avec lequel il était en conflit dans une affaire de contrebande de mazout. Il a prétendu qu'il n'avait pas l'intention de tuer.
L'enquête a également établi que le chauffeur du minibus était en conflit personnel avec plusieurs des personnes arrêtées pour les besoins de l'enquête, parmi lesquelles se trouvait l'accusé. Chaouki Nazer a été identifié comme étant l'auteur du crime grâce aux chiens renifleurs acheminés sur les lieux présumés à partir duquel les tirs étaient partis.
Aucun détail nouveau n'a été apporté, de source judiciaire, sur la nationalité du suspect, qui était encore « à l'étude ». Les enquêteurs étaient de plus en plus sûrs, hier, que l'attaque ne pouvait être qualifiée « d'acte terroriste ».
On rappelle qu'un bus en provenance de Syrie avait été, lundi à l'aube, la cible de tirs de « kalachnikov », qui avaient fait un mort et plusieurs blessés, selon les services de sécurité libanais.
Le bus, qui transportait 25 ouvriers syriens, roulait au moment de l'attaque tout près d'un barrage commun de l'armée et des forces de sécurité, sur la route principale qui relie la Syrie au nord du Liban.
La victime est un ouvrier syrien de 17 ans et les blessés ont apparemment été touchés par les débris de vitres. Le bus portait une plaque d'immatriculation syrienne.
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