The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

July 23, 2010

July 23, 2010 - L'Orient le jour - TSL : « L’intérêt de tous est de refuser l’impunité », estime Pietton

Dans une récente interview à la Future TV, l'ambassadeur de France à Beyrouth, Denis Pietton, a affirmé qu'il était de l'intérêt de tous les pays de connaître la vérité sur les attentats au Liban et souligné que la tendance actuelle dans le monde est au rejet de l'impunité.
« Quelles seront les conséquences du TSL, je n'en sais rien. Ce qui compte pour la France, c'est que le TSL puisse travailler en toute indépendance. C'est pour cela qu'il a été créé. Je n'ai pas idée des conclusions que va tirer le procureur Bellemare, de son enquête et du type de mises en accusation qui vont être publiées. Nous, notre position a été de faire confiance à la justice internationale, d'attendre qu'elle prenne ses décisions. Et je crois qu'il faut passer un message de sérénité parce qu'il est de l'intérêt de tous les pays de connaître la vérité sur ce qui s'est passé et que c'est l'intérêt de tous de refuser l'impunité », a déclaré M. Pietton.
« La tendance dans le monde actuel est au rejet de l'impunité. On le voit bien avec la création de la Cour pénale internationale ou des tribunaux spécialisés comme celui sur le Rwanda. Le sujet de l'impunité est devenu une problématique internationale. Parfois il faut connaître la vérité pour mieux accepter le passé et préparer l'avenir », a-t-il souligné.
Sur un autre plan, M. Pietton a minimisé les risques de guerre dans la région. « Je ne pense pas qu'il y ait un risque de conflit régional. Je ne pense pas qu'il soit dans l'intérêt d'Israël de s'engager dans un conflit avec le Liban et je crois que ce n'est pas non plus l'intérêt du Liban, de toutes les parties libanaises. Je n'ai pas d'inquiétude particulière et je pense que j'exprime un point de vue assez dominant. Les visiteurs étrangers qui sont là à Beyrouth, dans l'ensemble, transmettent un message rassurant », a-t-il dit.
Interrogé sur les incidents survenus il y a deux semaines au Liban-Sud entre des habitants et la Finul, M. Pietton a estimé que ces incidents étaient « clos ».
« Il y a un grand effort de toutes les parties concernées, des hommes politiques libanais, des responsables qui ont une autorité sur le terrain pour essayer de mettre ces événements assez tristes derrière nous », a-t-il noté, se félicitant aussi de l'engagement du gouvernement à renforcer le nombre des soldats de l'armée libanaise au sud du Litani.
Niant fortement que la Finul applique des directives israéliennes, M. Pietton a redit que la force de l'ONU « a une mission » et qu'elle « s'en tient là ».
Il a aussi répété qu'il « n'existe pas d'opération de maintien de la paix sans liberté de mouvement ». « Quel serait le sens d'une opération de maintien de la paix si des soldats qui ont la tâche difficile de mettre en œuvre cette opération, étaient cantonnés dans des casernes ou dans des bases militaires ? Cela n'aurait strictement aucun sens. Il faut que la Finul puisse remplir son mandat. Il faut qu'elle puisse se déplacer, avec l'armée libanaise à chaque fois que c'est possible, sans l'armée libanaise si cela n'est pas possible », a-t-il fait valoir.
Il a d'autre part qualifié de « fantasmes » les informations de presse selon lesquelles le chef d'état-major de la Finul, le général français Lafontaine, a été remplacé avant terme du fait de ses mauvais rapports avec la population.
L'ambassadeur a également affirmé que le contingent français « ne se différencie pas » des autres unités formant la Finul. « Il y a une même mission, un même drapeau des Nations unies, un même fameux béret bleu clair. Nous travaillons dans le même cadre, qui est la mise en œuvre de la résolution 1701 » du Conseil de sécurité.
Interrogé sur des propos du député du Hezbollah Nawwaf Moussaoui, qui avait affirmé que les relations libano-françaises évoluaient en dents de scie, M. Pietton a répondu : « Je ne comprends pas très bien ce qu'il a voulu dire. Je ne pense pas qu'il y ait une relation en dents de scie entre la France et le Liban. Je crois, au contraire, que ces relations s'inscrivent dans une grande continuité et que la France a toujours été aux côtés du Liban dans les jours difficiles comme dans les jours plus heureux. »
S'agissant des contacts entre la France et le Hezbollah, il a affirmé qu'ils n'ont pas cessé depuis quelques années. « Nous considérons que c'est un parti politique qui participe à la démocratie libanaise en prenant part aux élections. Il a des élus au Parlement, il fait de surcroît partie du gouvernement d'union nationale. Mes instructions sont très claires : pour l'ambassadeur de France, il s'agit de parler à toutes les parties libanaises, y compris le Hezbollah. »
Au sujet de l'accord libano-français de sécurité, contesté par le tandem Hezbollah-Amal, M. Pietton s'est efforcé de minimiser le problème. « Pour l'instant, il n'y a rien qui nous étonne. Certains parlementaires libanais ont soulevé des objections, ils sont dans leur droit. Ce qui serait bien, c'est qu'une solution soit trouvée. »

No comments:

Post a Comment

Archives