The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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March 28, 2011

L"orient Le Jour - Mettre fin au harcèlement judiciaire des militants des droits de l’homme - March 28, 2011

Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (REMDH) et l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme - un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) - dénoncent le harcèlement judiciaire à l'encontre des représentants du Centre libanais des droits humains (CLDH), convoqués par la brigade criminelle de Beyrouth suite à une plainte pénale déposée après la publication d'un rapport sur les droits de l'homme.
Pour la seconde fois en moins d'une semaine, indique le communiqué, Marie Daunay et Wadih al-Asmar, membres du CLDH, ont été convoqués par la brigade criminelle de Beyrouth, suite à une plainte alléguant que le rapport publié le 10 février 2011 par l'organisation, intitulé « Détention arbitraire et torture : l'amère réalité du Liban », contiendrait de « fausses accusations » et « une incitation à la haine confessionnelle ». Durant l'interrogatoire, les deux défenseurs des droits de l'homme ont expliqué le travail sérieux de défense des droits de l'homme du CLDH, son action et ses activités au Liban, et ont exposé la méthodologie utilisée pour la rédaction de leur rapport. Toutefois, afin de protéger leurs sources, ils ont invoqué l'article 47 du code de procédure pénale relatif au droit à garder le silence.
En dépit de leurs demandes répétées, les deux défenseurs n'ont toutefois pas pu consulter la plainte les concernant. Celle-ci aurait été directement déposée par Nabih Berry. Après plus de trois heures d'interrogatoire, les représentants du CLDH ont quitté la brigade criminelle et le procureur général, Saïd Mirza, doit désormais trancher sur la plainte pénale déposée.
Le REMDH et l'Observatoire s'inquiètent de cette procédure pénale qui semble uniquement motivée par la volonté de faire taire toute critique de la situation des droits de l'homme au Liban. Ils réaffirment leur soutien aux membres du CLDH et demandent aux autorités libanaises de garantir en toutes circonstances l'intégrité physique et psychologique des membres du CLDH ainsi que de l'ensemble des défenseurs des droits de l'homme au Liban ; de mettre un terme à toute forme de harcèlement et d'intimidation à l'encontre des membres du CLDH (...); de se conformer à la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 ; de se conformer aux dispositions du pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Liban le 23 mars 1976, en particulier son article 19 relatif à la liberté d'expression, et à la Déclaration universelle des droits de l'homme (...) ratifiée par le Liban. 

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