The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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March 28, 2011

L'orient Le Jour - Rien de nouveau sur le sort des sept cyclistes ; le ministre estonien des AE à Beyrouth aujourd’hui - March 28, 2011

L'enquête se poursuit sur le terrain, mais il n'y a rien de substantiellement nouveau concernant l'affaire de l'enlèvement des sept cyclistes estoniens dans la Békaa, près de Zahlé. 
Les services de sécurité ont ratissé la région et ont inspecté les caméras de surveillance installées sur la route de Masnaa-Soueïri-Majdel Anjar pour tenter de déterminer dans quelle direction ont été les voitures utilisées par les kidnappeurs. L'un des habitants de la région, soupçonné d'avoir pris part à l'opération, a été arrêté par l'armée. Une délégation de diplomates français de l'ambassade s'est rendue hier dans la région et a inspecté le lieu où s'est produit l'enlèvement, en présence d'un officier de sécurité estonien. L'ambassade de France est intervenue à la demande de l'Estonie, qui ne dispose pas d'une ambassade ici. La délégation a inspecté la région de Chtaura à Masnaa, en passant par Bar Élias, Sinaïyet et Deir Znoun.
Les voitures utilisées durant le rapt seraient similaires à celles dont disposent les groupuscules palestiniens prosyriens de la région. Les forces de sécurité ont suivi la piste des agresseurs du côté du FPLP-CG d'Ahmad Jibril. Selon des informations rapportées par l'ANI, ce genre de vans est fréquemment utilisé par les ambassades, pas dans les transports en commun.
De son côté, le Fateh-intifada, autre groupuscule palestinien prosyrien qui avait été pointé du doigt par le quotidien koweïtien al-Anba' sur base d'une information recueillie auprès de sources palestiniennes du camp de Aïn el-Héloué, a démenti son implication. « Nous n'avons jamais pratiqué ce genre d'opérations par le passé et nous ne le faisons pas aujourd'hui », affirme un communiqué du FPLP-CG.

Suivi diplomatique et réactions 
Sur le plan politique, l'enlèvement continue de susciter un tollé général.
Le président de la République, Michel Sleiman, et le Premier ministre du gouvernement chargé de l'expédition des affaires courantes, Saad Hariri, ont tous les deux poursuivi leurs contacts. M. Hariri a notamment reçu vendredi le consul honoraire d'Estonie, Sami Kamouh. Ce dernier a demandé aux ambassades et aux consulats au Liban de lui transmettre toute information pouvant aider à retrouver les sept cyclistes. Il a communiqué le numéro de téléphone mobile suivant à cet effet : 03-810444. Par ailleurs, le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, est attendu aujourd'hui à Beyrouth à la tête d'une délégation de hauts responsables. Il doit effectuer une tournée de deux jours auprès des différents responsables.
Au niveau des réactions politiques, l'ancien président de la République, le chef du parti Kataëb Amine Gemayel, a estimé que « l'affaire de l'enlèvement des étrangers rappelle une période que nous considérions comme révolue, celle de la fin des années 80, durant laquelle des ressortissants étrangers et des diplomates étaient enlevés à des fins qui n'avaient rien à voir avec le Liban ». « Cela a contribué à donner une certaine image (négative) du Liban à l'extérieur et a rompu les relations du pays avec l'étranger », a-t-il dit. M. Gemayel a craint « un retour à cette période, qui avait torpillé totalement le Liban et qui avait eu de graves répercussions sur la scène politique, économique et financière du pays ».
Le président du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé qu'il est « intolérable que 21 ans après la fin de la guerre et 25 ans après la fin du drame du dernier des otages étrangers, le Liban se retrouve à nouveau dans cette spirale ». « Sept touristes étrangers sont entrés au Liban compte tenu du fait qu'il s'agit d'un territoire paisible, de tourisme, un pays hôte. Ils ont disparu, comme si la terre les avait avalés. Tous les responsables doivent œuvrer jour et nuit pour les retrouver dans les plus brefs délais. Qu'au bout de 48h personne ne sache où ils se trouvent... cela veut dire que nous sommes de nouveau entrés dans la période des otages, et cela est inacceptable », a-t-il dit. Et d'ajouter : « Les responsables politiques doivent agir au plus vite pour que l'image du Liban ne soit pas entachée. Ils sont responsables de l'image du pays (...). Aucun étranger ne devrait disparaître en plein jour sans que les services sécuritaires et judiciaires n'en parlent. Cela contribuera à une régression progressive de l'autorité de l'État », a conclu Samir Geagea.
Pour sa part, le Parti national libéral a évoqué l'enlèvement récemment des quatre opposants syriens à Hamra, ou encore celui, il y a deux ans sur la route de l'AIB et en plein jour, de l'ingénieur Joseph Sader dont le sort reste inconnu jusqu'à présent. Le parti a mis l'accent sur la nécessité de l'édification d'un État fort et juste détenant le monopole de la violence légitime pour défendre le pays, sa sécurité et sa stabilité.
Le Bloc national, lui, a estimé que le pays est en train de payer de sa réputation au plan international en raison de ce rapt. « Un pays qui ne peut pas protéger ses fils et ses habitants, et qui ne peut pas arrêter les kidnappeurs et retrouver les kidnappés en raison des armes qui échappent au giron de l'État et des îlots sécuritaires est un pays sans souveraineté et qui deviendra hors la loi aux yeux de la communauté internationale », a noté le BN.
Le ministre Fady Abboud et les députés Ammar Houry et Tony Abou Khater ont également dénoncé cet enlèvement. Quant au président du mouvement du Changement, Élie Mahfoud, il a estimé dans un communiqué que « l'enlèvement des Estoniens à Zahlé avait replongé le Liban dans les années 80, lorsque l'enlèvement des otages par le biais de groupuscules armés aux noms divers battait son plein ». « La Syrie apparaissait toujours comme médiateur et se plaçait dans une position méliorative pour libérer les otages. La vérité est que le régime syrien était le pompier-pyromane. C'est lui qui kidnappait et libérait en même temps », a-t-il indiqué.

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