The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 28, 2012

L'orient le jour - Le massacre de Houla, un crime contre l’humanité, estime Mikati, May 28 2012


Alors que le monde entier a dénoncé le massacre du village de Houla, où 92 personnes, dont 32 enfants, ont péri, les réactions officielles au Liban sont restées timides. Seuls le Premier ministre Nagib Mikati, le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, le Hezbollah et le courant du Futur ont stigmatisé cet odieux crime.
Le Premier ministre Nagib Mikati a dénoncé dans un communiqué le massacre de Houla, ainsi que les actes de violence dans plusieurs autres localités syriennes. « Nous stigmatisons, a-t-il dit dans un communiqué, le recours à l’arbitrage de la violence comme moyen de règlement des conflits, quels qu’ils soient. Nous estimons surtout que le meurtre d’enfants représente un crime contre l’humanité. » Selon lui, « il n’est pas permis de se taire sur ce genre de crime ».
 « Les images pénibles qui ont documenté ce massacre constituent aussi une honte pour l’humanité entière. Elles doivent cependant motiver une conjugaison des efforts arabes et internationaux, afin qu’un terme soit mis au conflit en Syrie », a déclaré M. Mikati.
Si le chef du gouvernement s’est abstenu d’attribuer à qui que ce soit la responsabilité du massacre de Houla, le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, Fouad Siniora, a accusé « les forces du régime syrien de l’avoir commis ». Dans une déclaration, il a jugé qu’« il est temps pour la communauté internationale de se réveiller et d’arrêter le carnage quotidien du peuple syrien ». « Les photos des cadavres des enfants, des vieux et des femmes tués dans ce village paisible par les tirs des chars des forces syriennes, selon les observateurs internationaux, ne peuvent être tolérées que par ceux qui ont perdu toute conscience et tout sentiment », a-t-il poursuivi.
M. Siniora a affirmé redouter que la présence d’observateurs internationaux en Syrie « n’ait servi qu’à rassurer l’opinion publique internationale et à permettre au régime de Damas de poursuivre ses crimes ». Il a vivement reproché au régime de Bachar el-Assad de « continuer à recourir à la violence malgré son échec à atteindre ses objectifs à travers ce moyen, alors que de nombreux changements s’opèrent dans la région ». « Cela prouve, a-t-il dit, qu’il a perdu tout sens de la réalité. »
Quoi qu’il en soit, pour M. Siniora, cette situation ne peut plus durer « et doit pousser la communauté arabe et internationale à cesser ses déclarations réprobatrices et à agir pour mettre un terme à l’effusion de sang ».
À l’instar de M. Mikati, le Hezbollah s’est gardé de se prononcer au sujet des auteurs du massacre. Dans un communiqué, il a réitéré son appel au dialogue en Syrie, après avoir exprimé sa « douleur » et sa « stupeur face à l’atrocité du massacre commis à Houla ». Il a dénoncé « un acte horrible » et fustigé « ses auteurs ».
Le Hezbollah a rappelé sa position par rapport à la crise syrienne, réaffirmant que « le dialogue et l’adoption d’un processus politique constituent le seul moyen pour en finir avec la crise et permettent de réaliser la réforme escomptée ».
En soirée, le courant du Futur a fait paraître un communiqué stigmatisant « un crime effroyable », en en faisant assumer la responsabilité au régime syrien.
Le courant du Futur, qui a aussi parlé de crime contre l’humanité, a également invité la communauté internationale à « adopter une position ferme face aux crimes qui se poursuivent en Syrie contre un peuple sans armes ». Il a jugé que la présence d’observateurs internationaux « doit permettre de mettre fin à ces crimes », avant d’indiquer que le régime de Damas a perdu sa légitimité « en répondant aux appels démocratiques et calmes à des réformes par des tirs de char ». Pour lui, cette situation commande une action rapide de la communauté internationale « dans le but de mettre fin à la folie meurtrière » du régime syrien.

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